Glossary
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Term | Definition |
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Aménagement hydraulique | ♦ Toute intervention humaine sur le fonctionnement naturel de l’hydrosystème en vue de limiter les risques liés à l’excès d’eau comme à la pénurie et d’en permettre les usages dans tous les domaines (Kergomard in Veyret, 2007). Un aménagement hydraulique participe à la protection contre les inondations ou les submersions, mais comprend des ouvrages de rétention d’une partie des crues, comme les barrages écrêteurs de crue ou les casiers de rétention de crue, ou des ouvrages stockant d’autres écoulements pour qu’ils ne provoquent pas d’inondation, comme l’eau amenée par les vagues lors de tempêtes maritimes ou les eaux de ruissellement issues d’événements pluvieux intenses. |
Amendement marin | ♦ Matériau meuble extrait de la mer ou des plages et utilisé pour améliorer la structure des terres agricoles. Dans la plupart des cas l'amendement vise à augmenter la teneur de ces terres en éléments carbonatés. Le produit actif est donc le calcaire provenant des débris coquilliers ou des algues calcaires, et qui rectifie le pH des sols acides (sols, par exemple, provenant de la décomposition des roches volcaniques ou du granite). > Il existe trois types principaux d'amendements marins : |
Aménité(s) | ♦ Attributs, naturels ou façonnés par l'Homme, liés à un espace ou à un territoire et qui le différencient d'autres territoires qui en sont dépourvus (OCDE, 1999). Le terme évoque l'agrément, le charme, la beauté d'un lieu ou d'un paysage. Il s'agit d'un espace doté de caractéristiques vécues comme agréables à voir ou à sentir. En français et au singulier, il s'agit d'un lieu agréable, avec des dimensions à la fois naturelle, économique, sociale ou culturelle. En anglais et au pluriel (amenities), le terme désigne les avantages non monétaires liés à la propriété d'un bien immobilier, d'aménagements ou d'équipements. |
Amensalisme | ♦ Type d'interaction où une espèce est limitée dans son développement sans que l’autre en soit affectée |
Amictique | ♦ 1 - Se dit d’un lac dont les eaux de surface sont constamment prises en glace. Ce lac ne peut pas être polymictique, et donc pas vraiment qualifié d'holomictique, mais il est souvent de nature méromictique. Les lacs amictiques sont généralement des plans d'eau lentiques. |
Ammocole | ♦ Désigne une espèce qui vit ou se développe dans le sable. |
Ammophilaie | ♦ Végétation dunaire herbacée. |
Ammophile | ♦ Désigne une espèce adaptée aux biotopes sablonneux. |
Amnésie environnementale | ♦ L’amnésie environnementale dite générationnelle, théorisée par Peter KAHN en 2002, est un concept développé en sociologie de la conservation. Il décrit ce cheminement qui fait que chaque génération considère l’état de l’environnement qu’elle connaît depuis sa naissance comme la norme de référence. Cela conduit à une perception erronée de l’évolution de la nature au fil du temps, puisque les générations successives s’habituent à une qualité environnementale de plus en plus mauvaise. Ce terme a été inventé il y a quelques années dans un article de Peter KAHN et Thea WEISS. Il fait référence à la manière dont chaque génération considère la première expérience d'un lieu comme sa véritable base de référence, et tout changement qui survient après elle est anormal ou contre nature.nésie constitue une cause de la difficulté à faire comprendre que la nature est en danger. > La seconde raison qui explique la difficulté à convaincre les Humains qu’il faut protéger la nature serait une différence forte entre les convictions de chacun et l’information scientifique qui ne serait pas comprise. L’individu, refusant de réajuster son équilibre cognitif, rejette l’information qui lui est donnée. Malgré une meilleure diffusion de l’information et les nombreuses publications scientifiques, l’importance des pertes de biodiversité aboutit à remettre en cause le comportement humain d’une manière telle que l’ignorance pure et simple des constats scientifiques est préférée. ♦ Équivalent étranger : Environnemental amnesia. |
AMNH | ♦ Acronyme pour : "American Museum of Natural History" |
Amnicole | ♦ Désigne les organismes inféodés aux rives sablonneuses des cours d'eau. |
Amodiation | ♦ Acte juridique par lequel une autorité publique affecte à un particulier ou à une collectivité un espace normalement inaliénable (domaine public) pour une durée limitée et, en principe, de façon réversible, moyennant le paiement d'une redevance et l'acceptation d'un cahier des charges précisant les modes d'utilisation autorisés de l'espace concerné. |
AMP | ♦ Acronyme pour : "Aires marines protégées". L’affirmation d’une conception commune spécifique aux aires marines protégées n’apparaît qu’à partir de 1972. La conférence des Nations unies sur l’environnement humain à Stockholm y fixe les premières recommandations quant à la préservation de la biosphère marine. Par ailleurs, la convention de l’Unesco concernant la protection du patrimoine culturel et naturel mondial vient compléter le dispositif avec la création de la notion de patrimoine naturel en intégrant le patrimoine marin avec par exemple le critère IX « être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins ». Entre 1975 et 2014, 46 sites sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial au nom de la valeur de leur écosystème marin, auxquels s’ajoutent 25 autres sites naturels ayant une composante maritime. Désormais, des sites purement marins sont considérés comme des monuments naturels, à l’image de la grande barrière de corail australienne qui devient parc national en 1975 avant d’être inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1981. > En 1982, la convention des Nations unies sur le droit de la mer signée à Montego Bay permet l’extension des aires protégées marines par les États. La zone économique exclusive, qui peut atteindre 200 milles, assure aux États côtiers des « droits souverains aux fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles, des eaux surjacentes aux fonds marins, des fonds marins et de leur sous-sol ». Cette extension spatiale permet potentiellement de proclamer de nouvelles aires marines protégées sur de vastes superficies. Cependant, la signature de la convention n’est pas suivie d’effets immédiats, de nombreux États industrialisés étant réticents à sa ratification du fait des contraintes nouvelles qu’elle apporte par ailleurs. De fait, son entrée en vigueur est repoussée à 1994. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) définit une aire marine protégée comme un espace de terre et/ou de mer spécialement dédié à la protection et au maintien de la diversité biologique et aux ressources naturelles et culturelles associées, et gérée par des moyens légaux ou tous autres moyens efficaces. Un groupe international et multidisciplinaire composé d’une centaine d’organismes (Oregon State University, IUCN WCPA, WCMC …) a travaillé en 2017 à l’élaboration du guide des AMP (Oregon State University, 2019). Mis à jour en 2021, le guide des AMP permet de classer les AMP en fonction de quatre éléments :
S’agissant plus particulièrement du niveau de protection, les AMP sont classées en 4 catégories, sur la base des activités autorisées ou non au sein de l’AMP :
> Pour évaluer le niveau de protection, le guide des AMP a intégré le système de classification fondé sur la réglementation, proposant de classer le niveau de protection en fonction de l’impact potentiel sur les habitats et les espèces des activités autorisées au sein de l’aire marine protégée. Les facteurs retenus par cette classification basée sur les réglementations sont les pêches (commerciale, récréative ou vivrière), l’aquaculture, l‘exploitation des ressources minérales, et les activités non extractives (nage, plongée, plaisance…). Pour appliquer ce système de classification, la première étape est de recenser les engins de pêche (commerciale et récréative) dont l’usage est autorisé dans l’aire protégée. À chacun de ces engins est associé un indice quantifiant l’impact de l’engin sur l’environnement (de 3 pour les plus sélectifs, à l’impact faible, à 9 pour les engins les plus délétères affectant fortement les écosystèmes et la biodiversité). Il faut ensuite déterminer l’impact des activités d’exploitation des fonds (exploitation des ressources minières et fossiles entre autres) et de l’aquaculture, en se fondant sur les réglementations en vigueur au sein de l’AMP. Enfin, l’accès à l’aire protégée (en bateau mais aussi concernant les pratiques de nage et de plongée) et la réglementation des mouillages permettent de définir un indice d’impact associé à la fréquentation. Pour finir, sur la base de ces trois catégories d’usages (pêche, exploitation et fréquentation) rapportées dans un arbre de décision, il est possible d’attribuer aux zones un score allant de 1 à 9 et d’assigner une des quatre catégories de protection. http://www.classifympas.org/en/mpas-classification/ > Le World Wildlife Fund (WWF) établit qu’une aire marine protégée est un espace défini pour protéger les écosystèmes, les processus, les habitats et les espèces marines qui peuvent contribuer à la restauration et à la reconstitution des ressources nécessaires à l’enrichissement social, économique et culturel. Une AMP peut être une zone où toute forme d’exploitation et d’utilisation est interdite ou une zone à multiples usages. Toutes les formes intermédiaires entre ces extrêmes sont envisageables. Une réserve de pêche est dédiée aux activités de pêche et à leur gestion. Une AMP peut bénéficier de mesures variées et complémentaires, du réglementaire au contractuel. Toutefois, elle est généralement de la compétence de l’État, même si les collectivités territoriales, les établissements publics ou les organisations non gouvernementales (ONG) interviennent également. Les AMP sont des espaces très vulnérables aux pressions anthropiques, aux influences externes. Elles sont menacées par : > Bien que certains aspects de la gestion des aires marines protégées soient similaires à ceux qui sont applicables sur des aires protégées terrestres, les AMP présentent un certain nombre de caractéristiques qui diffèrent ou qui n'existent pas sur les milieux terrestres, en raison des éléments physiques et biologiques propres aux océans et aux mers. La détermination particulière d’une catégorie de l’UICN appropriée peut convenir lorsqu’une aire protégée composée essentiellement de terres comprend aussi une composante marine. Dans ce cas-là, il n’est pas nécessaire d’en faire état comme deux composantes distinctes (une AMP et une aire terrestre protégée) : la règle des 75% peut convenir pour déterminer la catégorie appropriée pour la déclaration, si la composante terrestre couvre au moins 75 % de la surface totale. Si toutefois une juridiction compétente réclamait une gestion distincte pour la partie marine de l’espace protégé, il pourrait être pertinent de la considérer comme étant une AMP à part entière. ♦ Équivalent étranger : Marine protected areas (MPA). |
Amphibie | ♦ Apte à la vie en milieu aérien et aquatique, qui peut vivre aussi bien sur terre que dans l’eau. |
Amphibien | ♦ Animal qui peut vivre aussi bien sur terre que dans l'eau. Le langage courant désigne sous le terme d'amphibiens, les batraciens, mais ces derniers n'en représentent qu'une petite partie. |