IBGA
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IBGN
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♦ Acronyme pour : "Indice biotique global normalisé". ♦ Cet indice normalisé AFNOR (1992) a pour but de d’évaluer la tendance évolutive de la qualité des eaux des écosystèmes lotiques à partir d’indicateurs biologiques des eaux pures et des eaux polluées. Il constitue une information synthétique exprimant l’aptitude d’un cours d’eau courante au développement des invertébrés benthiques toutes causes confondues. Il permet un classement objectif des qualités biogènes de sites appartenant à des systèmes différents, naturels, modifiés, artificiels ou diversement dégradés.
Cette méthode permet de situer la qualité biologique d’un site en dehors de toute présomption relative à la nature d’une quelconque perturbation. Elle permet d’évaluer l’effet d’une modification du milieu de type naturel (affluence, modification du substrat, réchauffement des eaux…) ou provoquée artificiellement (rejet, recalibrage du lit…). Elle est utilisée pour compléter les techniques usuelles de qualification et de détection des sources de perturbation (analyse physico-chimique des eaux, par exemple) par une indication ayant une signification différente, puisque visant à caractériser les perturbations par leurs effets et non par leurs causes, et plus globale puisque traduisant à la fois les caractéristiques de l’eau et du substrat.
> Quelques notions complémentaires doivent ici être présentées :
IBGN-1 ou Robustesse Notion permettant d’aborder la fiabilité de la note IBGN ou IBGA obtenu. La robustesse se calcule de la même manière que l’indice auquel elle se rapproche, mais sans prendre en compte le premier taxon indicateur. Iv’=Iv-1 et In’=In du deuxième taxon indicateur. Le deuxième taxon indicateur peut être de même groupe faunistique indicateur que le premier. Il se caractérise par une note sur 20. C’est l’écart entre la robustesse et l’Indice IBGN ou IBGA qui détermine la fiabilité de la note et la qualité de l’appréciation du site.
Indice variété, Iv Classe de qualité qui traduit la diversité faunistique observée dans l’échantillon, la variété faunistique étant le nombre de taxons différents inventoriés sur un échantillonnage.
Indice nature, In Classe de polluosensiblité du Groupe faunistique Indicateur ou Groupe Indicateur (Groupe de taxons indicateur appartenant à une même classe de polluosensibilité. Ces classes s’échelonnent de 1 à 9 du plus polluorésistant au plus polluosensible) observé sur la station étudiée. Il traduit la qualité de l’eau de la station. Plus la station est soumise à des pollutions, plus l’In est faible.
♦ Équivalent étranger : Normalized global biotic index (NGBI)
Synonymes -
Indice biotique global normalisé, indice biologique global normalisé
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IBMR
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♦ Acronyme pour : "Indice Biologique Macrophytique en Rivières". ♦ Traduit essentiellement le degré trophique global d’un cours d’eau lié aux teneurs en nutriments (azote, phosphore), ainsi qu’aux pollutions organiques fermentescibles. Il dépend secondairement des caractéristiques physiques du milieu comme les intensités de la lumière, les écoulements et la sédimentation. Son calcul se fonde sur l’observation exhaustive in situ des peuplements macrophytiques, l’identification des taxons et l’estimation de leurs recouvrements sur une surface donnée (minimum de 100m²) dans deux faciès de courant lentique et lotique. Un prélèvement d’échantillons est fait pour vérification taxonomique, si nécessaire. Le calcul de la note IBMR est réalisé à partir de la liste floristique, considérant les taxons de la liste des 209 taxons contributifs (fournie dans la norme AFNOR, 2003) et des cotes spécifiques (CSi) qui varient de 1 pour les espèces hyper-eutrophes à 20 pour les espèces oligotrophes. Cette note s’obtient grâce à la formule suivante :
∑in (Ei x Ki x CSi) IBMR = ──────────── ∑in (E x Ki)
où pour une espèce i : • CSi correspond à la cote spécifique du niveau trophique, • Ki est le coefficient d’abondance (1 à 5 selon la gamme de recouvrement) et • Ei représente le coefficient de sténoécie (1 euryèce à 3 sténoèce). ♦ Équivalent étranger : Macrophytic Rivers Biological Index.
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IBQS
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♦ Acronyme pour : "Indicateur Biologique pour la Qualité des Sols". ♦ Indice composé de 25 indicateurs comprenant à la fois des paramètres biotiques (abondance et composition des communautés de nématodes, de vers de terre, d’enchytréides et de microarthropodes du sol), des paramètres fonctionnels (biomasse microbienne et respiration, diversité microbienne structurelle et fonctionnelle, cycles de C et N) et des paramètres abiotiques (paramètres chimiques et mode d’occupation des sols). L’utilisation de différents types de paramètres est un avantage, car elle permet une évaluation globale de la durabilité de l’utilisation du sol. Les valeurs d’indicateurs mesurées sur un site particulier sont comparées avec les valeurs de référence, obtenues sur le site de référence correspondant. Actuellement, le schéma comprend 10 situations de référence, incluant divers types d’exploitations agricoles sur des sols différents, des prairies semi-naturelles, landes et forêts, ainsi que des espaces verts urbains. Plus l’écart avec la communauté de référence est élevé, plus la perturbation est considérée importante. Les valeurs de chaque indicateur sont intégrées dans un histogramme radar, c’est-à-dire un histogramme circulaire représentant toutes les valeurs de l’indicateur, en les situant par rapport à la situation de référence souhaitée (la valeur de référence pour chaque variable est fixée à 100 %). Les écarts négatifs ou positifs par rapport au 100 % indiquent une rupture avec la situation de référence.
> L’IBQS se construit à partir d’un référentiel, c’est-à-dire d’un ensemble de sites qui représenteront l’essentiel de la diversité d’une région. Un échantillonnage en grille tient compte de la proportion et de la richesse des types d’utilisation dans le paysage. D’autres stratégies d’échantillonnage stratifié peuvent également être utilisées. Les sols échantillonnés sont caractérisés grâce à un ensemble de mesures physiques, chimiques et autres utilisées couramment pour évaluer la qualité du sol. Ils sont ensuite groupés en fonction de leur similarité physico-chimique. L’indice peut donc s’écrire :
IBQS = Σ ln(Di + 1) x Si
où Di est la densité moyenne de l’espèce i dans un site Si la valeur indicatrice du taxon
Cette expression utilise la transformation logarithmique des abondances des macro-invertébrés afin de mieux souligner les différences entre les sites d’étude. Les deux critères utilisés pour le calcul de l’IBQS (Di et Si) permettent ainsi de réaliser une évaluation plus pertinente de l’état du sol que le seul critère de la diversité des taxons indicateurs, par exemple. La densité des peuplements du sol peut être fortement modifiée par l’intensité des pratiques de gestion. Tenir compte de ce paramètre a un intérêt écologique important qui peut s’avérer essentiel quand on compare par exemple des milieux avec des niveaux de productivité différents. Cette formule intègre que le nombre d’espèces indicatrices et leurs densités diminuent avec la dégradation du milieu.
> L’évaluation faite par l’IBQS peut être utilisée pour octroyer une note globale de qualité au sol et le classer par rapport à un référentiel de départ ou bien pour faire une interprétation de l’état écologique du sol grâce à l’analyse des espèces indicatrices présentes et leur mode de vie. Une augmentation de la note octroyée par l’indice indique une amélioration de la qualité du milieu. ♦ Équivalent étranger : Biological Indicator System for Soil Quality, BBSK.
Synonymes -
Indicateur Biologique pour la Qualité des Sols
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ICCN
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♦ Acronyme pour : "Institut Congolais pour la Conservation de la Nature". ♦ Institut créé en 1975 dont - l'ordonnance loi 69-041 du 22 août 1969 en définit la politique de base ainsi que le statut des parcs nationaux et des réserves. - l'ordonnance n° 78-190 du 05 mai 1978 en établit les statuts Site internet : http://www.iccnrdc.org/ ♦ Équivalent étranger : Congolese Institute for the Conservation of Nature.
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ICCROM
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♦ Acronyme pour : "Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels". ♦ Installé à Rome (Italie), cette organisation intergouvernementale créée en 1956 par l’UNESCO couvre par son mandat les domaines de la recherche, de la documentation, de l’assistance technique, de la formation et de la sensibilisation, au service de la conservation du patrimoine culturel meuble et immeuble. L’ICCROM est le partenaire privilégié de la Convention du patrimoine mondial pour la formation ; il surveille l’état de conservation des biens, examine les demandes d’assistance internationale soumises par les États parties et contribue aux activités de renforcement des capacités ♦ Site web : www.iccrom.org. ♦ Équivalent étranger : International Centre for the Study of the Preservation and Restoration of Cultural Property
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ICE
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♦ Acronyme pour :"Indicateur de changement écologique". ♦ Paramètre mesuré sur un animal ou un végétal dont l'évolution dépend de celle du système population / environnement. Afin de caractériser le changement d'état du système population / environnement, trois ICE sont complémentaires avec un suivi de longue durée sur (1) les variations d'abondance de la population, (2) la performance des individus et (3) la pression de la population sur son milieu. ♦ Équivalent étranger : Indicator of ecological change, IEC.
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Ichtyofaune
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Ichtyologique
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♦ Concerne l'ensemble des poissons vivant dans un espace géographique ou un habitat déterminé. ♦ Équivalent étranger : Ichtyological.
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Ichtyoplancton
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♦ Partie du zooplancton constituée des œufs et des larves des poissons. La plupart des animaux marins sont ainsi planctoniques durant leurs premiers stades de vie. ♦ Équivalent étranger : Ichtyoplankton.
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ICN
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♦ Acronyme pour : "Indicateur de capital naturel".
♦ Indicateur qui vise à évaluer l'érosion de la biodiversité à partir de l'impact des activités humaines sur les habitats naturels. Il s'intéresse à la quantité et la qualité des habitats. L'évolution quantitative des habitats est liée à la conversion d'espaces « naturels » en espaces agricoles et à l'urbanisation. L'évolution qualitative est liée à la pollution, au réchauffement climatique, à l'introduction d'espèces invasives et à la fragmentation des habitats qui se traduit par la diminution de l'abondance d'espèces clés de vertébrés et de végétaux.
> L'évolution de la qualité et de la quantité est calculée à partir d'un ratio qui représente un changement par rapport à un état de référence initial :
ICN = évolution de la quantité des écosystèmes (%) x évolution de la qualité des écosystèmes (%)
♦ Équivalent étranger : Index of natural capital.
Synonymes -
Indicateur de capital naturel
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Iconique
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♦ Définit une aire qui est considérée par un nombre significatif de personnes comme étant d’une valeur inhabituellement élevée d’un point de vue culturel, historique, spirituel ou scientifique. La Convention du Patrimoine Mondial a intégré ce concept dans les attributs de la valeur universelle exceptionnelle (VUE). De tels sites ont un rôle spécial dans la conscience nationale ou régionale comme faisant partie d’un patrimoine exceptionnel. ♦ Équivalent étranger : Iconic.
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ICRI
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ICU
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♦ Acronyme pour : "Îlots de chaleur urbains ". ♦ Les ICU sont donc des microclimats artificiels spécifiques des milieux urbains à partir desquels les centres-villes sont en moyenne plus chauds que la campagne (ou la zone périphérique/périurbaine) et particulièrement la nuit. Combinée à l’augmentation de la population et à la densification urbaine, l’évolution contemporaine climatique rend plus prégnant ce phénomène des îlots de chaleur urbains.
L’intensité de cette élévation des températures de l’air et des surfaces peut atteindre plusieurs degrés notamment lors des nuits d’été, et aggraver les impacts négatifs d’une vague de chaleur (surmortalité, hausse des besoins en climatisation, etc.). Les conséquences de l’îlot de chaleur urbain sont quotidiennes sur la consommation énergétique des bâtiments et l’efficacité de la climatisation naturelle, la pollution atmosphérique, le confort en extérieur, la santé et le bien-être des habitants et de la biodiversité en ville, la praticabilité de l'espace public et l'attractivité des centres-villes, les consommations énergétiques (climatisation), la résilience des infrastructures et les réseaux urbains.
> Le phénomène d’ICU tient à plusieurs facteurs :
- les conditions météorologiques, la topographie, la présence de la mer, de lacs, de rivières, la structure de la végétation ;
- la densité et la hauteur des bâtiments ;
- l’organisation de la voirie ;
- les propriétés thermophysiques des matériaux du bâti, des voiries et de toutes autres infrastructures urbaines ;
- la production de chaleur concentrée dans la ville par l’ensemble activités humaines (motorisations, systèmes de chauffage et de climatisation, eaux chaudes des égouts,…) ;
- la morphologie urbaine (importance des voies de circulation, rugosité urbaine diminuant la convection) ;
- le plan d’occupation des sols (sols minéralisés, technosols, absence ou rareté de végétation), et l’artificialisation des sols à l’échelle régionale (voire plus).
En effet, à toutes les échelles de l’urbanisme, les matériaux urbains stockent la chaleur en journée (15 à 30% de plus que les zones moins artificialisées). La chaleur accumulée durant la journée est restituée la nuit (2 à 3°C de plus qu’en périphérie à l’échelle d’une place par exemple). Cela empêche les températures nocturnes de redescendre.
Solutions pour diminuer l’intensité des îlots de chaleur (d’après Shaw et al., 2007 et Colombert, 2016)
La végétation, qu’elle soit linéaire ou regroupée, permet par exemple de réduire l’intensité de l’îlot de chaleur urbain par les phénomènes évaporatoires qui consomment une partie de l’énergie disponible. C’est ainsi que les parcs urbains apparaissent souvent comme des îlots de fraîcheur.
Les métropoles s’engagent dans des stratégies d’adaptation au changement climatique en vue d’atténuer le phénomène d’ICU. Les études de vulnérabilité aux îlots de chaleur urbains se multiplient (études réalisées par quartier dont l’urbanisme est différent). La relation entre bâtis, urbanisme et microclimat est connue depuis au moins la publication de L. Howard en 1818 mais le développement de modèles complexes pour ces grandes échelles afin d’examiner les effets combinés des îlots de chaleur, de la pollution atmosphérique, de de l'architecture et de l’aménagement urbain et de l’ingénierie n’a été possible qu’avec le déploiement d’outils récents à destination des acteurs de l’aménagement et de l’urbanisme (par ex. outil SCORE ICU).
> Les préconisations pour lutter contre les îlots de chaleur urbains sont les suivants :
- Renforcer la présence de végétation et de plans d’eau dans les projets d’aménagement (potentiel d’évapotranspiration, modification de l’albédo, effet thermohygrométrique tampon de la rosée)
- Optimiser l’organisation spatiale (plan d’urbanisme avec une conception technique adaptée, architecture bioclimatique, climatisation passive, gestion des eaux pluviales et micro zones humides
- Utiliser le biomémétisme ( comme le fonctionnement des termitières / cf. bâtiments Zimbabwe ou plus antiques, les murs à vent),
- Favoriser une conception repensant besoins, usages et pratiques de gestion.
Solutions pour diminuer l’intensité des îlots de chaleur (d’après Shaw et al., 2007 et Colombert, 2016)
Définition rédigée par Virginie VERGNE.
♦ Équivalent étranger : Urban heat island, UHI.
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IDD
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♦ Acronyme pour : "Institut pour un Développement Durable". ♦ Équivalent étranger : Institute for Sustainable Development.
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