♦ Indice composé de 25 indicateurs comprenant à la fois des paramètres biotiques (abondance et composition des communautés de nématodes, de vers de terre, d’enchytréides et de microarthropodes du sol), des paramètres fonctionnels (biomasse microbienne et respiration, diversité microbienne structurelle et fonctionnelle, cycles de C et N) et des paramètres abiotiques (paramètres chimiques et mode d’occupation des sols).
L’utilisation de différents types de paramètres est un avantage, car elle permet une évaluation globale de la durabilité de l’utilisation du sol. Les valeurs d’indicateurs mesurées sur un site particulier sont comparées avec les valeurs de référence, obtenues sur le site de référence correspondant. Actuellement, le schéma comprend 10 situations de référence, incluant divers types d’exploitations agricoles sur des sols différents, des prairies semi-naturelles, landes et forêts, ainsi que des espaces verts urbains. Plus l’écart avec la communauté de référence est élevé, plus la perturbation est considérée importante. Les valeurs de chaque indicateur sont intégrées dans un histogramme radar, c’est-à-dire un histogramme circulaire représentant toutes les valeurs de l’indicateur, en les situant par rapport à la situation de référence souhaitée (la valeur de référence pour chaque variable est fixée à 100 %). Les écarts négatifs ou positifs par rapport au 100 % indiquent une rupture avec la situation de référence.
> L’IBQS se construit à partir d’un référentiel, c’est-à-dire d’un ensemble de sites qui représenteront l’essentiel de la diversité d’une région. Un échantillonnage en grille tient compte de la proportion et de la richesse des types d’utilisation dans le paysage. D’autres stratégies d’échantillonnage stratifié peuvent également être utilisées. Les sols échantillonnés sont caractérisés grâce à un ensemble de mesures physiques, chimiques et autres utilisées couramment pour évaluer la qualité du sol. Ils sont ensuite groupés en fonction de leur similarité physico-chimique. L’indice peut donc s’écrire :
IBQS = Σ [ ln(Di + 1)/N / ln(Di+1)max ] x Si
où Di est la densité moyenne de l’espèce i dans un site Si la valeur indicatrice du taxon
Cette expression utilise la transformation logarithmique des abondances des macro-invertébrés afin de mieux souligner les différences entre les sites d’étude. Les deux critères utilisés pour le calcul de l’IBQS (Di et Si) permettent ainsi de réaliser une évaluation plus pertinente de l’état du sol que le seul critère de la diversité des taxons indicateurs, par exemple.
La densité des peuplements du sol peut être fortement modifiée par l’intensité des pratiques de gestion. Tenir compte de ce paramètre a un intérêt écologique important qui peut s’avérer essentiel quand on compare par exemple des milieux avec des niveaux de productivité différents. Cette formule intègre que le nombre d’espèces indicatrices et leurs densités diminuent avec la dégradation du milieu. L’évaluation faite par l’IBQS peut être utilisée pour octroyer une note globale de qualité au sol et le classer par rapport à un référentiel de départ ou bien pour faire une interprétation de l’état écologique du sol grâce à l’analyse des espèces indicatrices présentes et leur mode de vie. Une augmentation de la note octroyée par l’indice indique une amélioration de la qualité du milieu.
♦ Équivalent étranger : Biological Indicator System for Soil Quality (BBSK).