Écologie
Glossaires
Terme | Définition |
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Processus écologiques | ♦ Les processus écologiques sont les attributs dynamiques des écosystèmes, incluant les interactions entre organismes et les interactions entre les organismes et leur environnement, ainsi que les interactions entre les écosystèmes. Les processus écologiques constituent donc la base de l'auto-fonctionnement d'un écosystème. Ils opèrent à différentes échelles et incluent, par exemple, le cycle des nutriments, les flux d'énergie, la formation du sol, la fixation de l'azote, le stockage de carbone, les relations prédateurs-proies, les cycles d'incendies, les migrations saisonnières et les pollinisations. Liés étroitement à la structure d'un écosystème, mais non synonyme du fonctionnement de l'écosystème, ils correspondent plutôt à tout changement ou réaction qui se produisent dans les écosystèmes, qu'ils soient physiques, chimiques, énergétiques ou biologiques. > Quand les fonctions des écosystèmes sont strictement définies de cette façon, les autres attributs dynamiques se distinguent comme processus écosystémiques tels que la stabilisation du substrat, le contrôle microclimatique, la différenciation des habitats pour les espèces spécialisées, la pollinisation et la dispersion des graines. Le fonctionnement à plus large échelle spatiale est généralement conçu en termes plus généraux, comme la rétention à long terme des nutriments et de l'humidité et le maintien de tout l'écosystème. > Certains processus dynamiques sont d'origine externe, comme les feux, les inondations, les vents violents, les chocs salins des marées et des tempêtes, les gelées et les sécheresses. Ces processus externes stressent le biote et sont parfois désignés comme des stresseurs. ♦ Synonymes : Fonctions écosystémiques, processus écosystémiques ♦ Équivalent étranger : Ecological processes. |
Processus écosystémiques | ♦ Voir : Processus écologiques. |
Producteurs | ♦ Végétaux chlorophylliens qui sont capables de fabriquer et d'accumuler de l'énergie sous forme de matières organiques synthétisées (glucides, lipides, protides). |
Production | ♦ En écologie, désigne la quantité de matière vivante (= matière organique) élaborée par un maillon de la chaîne alimentaire par unité de temps, de surface ou de volume. |
Production brute | ♦ Quantité totale de carbone synthétisée. |
Production de biomasse | ♦ Quantité de biomasse obtenue en une période de temps donné ou sur une surface donnée. |
Production nouvelle | ♦ Quantité de matière organique synthétisée à partir des apports extérieurs à la zone trophogène. |
Production primaire | Désigne en écologie la production de matière organique végétale (biomasse), issue de la photosynthèse, par des organismes autotrophes, dits producteurs primaires. Elle traduit la vitesse à laquelle se forme, par unité de temps, une quantité donnée de matière organique, à partir de la matière minérale et d'un apport d'énergie. Elle s'exprime en biomasse produite par unité de temps et par unité de surface ou de volume. La production primaire nette (NPP) est déterminée comme l'énergie fixée par les plantes moins leur respiration. > Cette production est issue de deux processus majeurs : la photosynthèse et l’assimilation de nutriments minéraux. Les variations spatio-temporelles des conditions environnementales comme la température, les apports et la disponibilité en nutriments, la salinité, le temps de résidence des masses d’eau et les conditions d’éclairement influencent l’intensité du déroulement des processus photosynthétiques. Pour les eaux, la turbidité très variable au sein des estuaires, et particulièrement lors de l’existence d’un bouchon vaseux constitue un paramètre majeur de limitation de la productivité primaire. Celle-ci est réalisée par les organismes autotrophes sessiles ou mobiles, planctoniques ou benthiques : • Les microalgues qui incluent : le phytoplancton : procaryotes (ex : cyanobactéries) et algues unicellulaires ou coloniales microscopiques en suspension dans la colonne d’eau, le microphytobenthos : algues unicellulaires ou coloniales microscopiques colonisant les substrats notamment à l’interface eau-sédiment • Les macrophytes qui incluent : les macroalgues : algues pluricellulaires présentes dans la zone benthique, généralement accrochées à un substrat dur, la végétation aquatique submergée (angiospermes) ; • Les bactéries autotrophes. > L'énergie primaire nette terrestre est estimée à 110-120 x 10^9 tonnes de masse sèche par an, et 50-60 x 10^9 tonnes dans les mers. Bien que les écosystèmes marins couvrent les deux tiers de la surface de la Terre, ils ne contribuent qu'à un tiers à la moitié de sa production. Il existe une tendance latitudinale dans laquelle la productivité est concentrée dans les régions tropicales et tempérées et est primitivement contrainte par les radiations solaires (comme ressource) et la température (comme condition). D'autres facteurs peuvent également limiter la productivité comme la disponibilité en nutriments, en eau ou l'altitude. Un biais existe dans la mesure totale du fait de la difficulté à mesurer la production primaire nette en dessous du sol. Certains auteurs distinguent la production P (quantité de matière produite par unité de temps pour une biomasse donnée B) de la productivité (production rapportée à une unité de biomasse P/B. À l'inverse le rapport B/P est le turn-over ou taux de renouvellement de la biomasse. Synonyme : Productivité primaire. Équivalent étranger : Primary production. |
Production primaire de biomasse | Quantité de biomasse d'organismes autotrophes obtenue en une période de temps donné, par exemple, transformation de l'énergie chimique ou solaire en biomasse. La plupart de la production primaire de biomasse provient de la photosynthèse, par laquelle les plantes vertes convertissent l'énergie solaire, le gaz carbonique et l'eau en glucose et finalement en tissu végétal. Certaines bactéries des fonds marins convertissent l'énergie chimique en biomasse par chimiosynthèse. Équivalent étranger : Primary production of biomass. |
Production régénérée | Quantité de matière organique synthétisée à partir des nutriments recyclés via le réseau trophique pélagique. Équivalent étranger : Regenerated production. |
Production secondaire de biomasse | Quantité de biomasse d’organismes hétérotrophes (consommateurs et décomposeurs) obtenue en une période donnée de temps. La production secondaire est assurée par les organismes hétérotrophes. Elle est définie par l’accroissement de biomasse de l’ensemble des individus d’une population c’est-à-dire comme la somme des croissances individuelles. Elle concerne les organismes comme : • Les herbivores (les consommateurs primaires) qui se nourrissent de microalgues et macrophytes • Les carnivores (les consommateurs secondaires) qui regroupent deux grandes communautés écologiques, une communauté planctonique : le zooplancton et une communauté benthique, le zoobenthos. Ils peuvent par ailleurs être regroupés en différentes classes de taille grâce aux préfixes nano – (>20μm) micro- (1 mm) ou macro/méga- (visible à l’oeil nu) • Les décomposeurs. La production secondaire est par conséquent la résultante des processus se déroulant au niveau inférieur qui concernent l’assimilation et la transformation des nutriments en biomasse consommable. Équivalent étranger : Secondary production of biomass. |
Productivité | 1. Définie comme le rapport entre la production pendant un temps donné et la biomasse présente dans le milieu. Les végétaux produisent une certaine quantité de matière organique par unité de temps, sous l'effet de la photosynthèse. Cette quantité produite est dénommée production brute. 2. Vitesse de croissance des organismes et de leurs populations, déterminée soit par fixation du carbone inorganique par photosynthèse ou chimiosynthèse, soit par l'ingestion de proies, de matière organique dissoute ou de matière organique particulaire. 3. Quantité de matière biologique utilisable par l'Homme qui est produite à un endroit donné. En agriculture, la productivité du sol est appelée rendement qui renvoie à la production par unité de surface et la productivité à la production par unité de travail. Équivalent étranger : Productivity. |
Productivité brute | Quantité de matière vivante produite par unité de temps (en général une année) par un niveau trophique déterminé ou par un de ses constituants. Équivalent étranger : Gross productivity. |
Productivité du stock de poissons | La productivité du stock est donnée par les taux de natalité, de croissance et de mortalité d’un stock. Les stocks très productifs se caractérisent par des taux élevés de natalité, croissance et mortalité et, par conséquent, un fort renouvellement et un ratio élevé de la production à la biomasse. Ils sont généralement capables de supporter des taux d’exploitation plus élevés et, en cas d’épuisement, de se reconstituer plus rapidement que les stocks moins productifs. Équivalent étranger : Fish stock productivity. |
Productivité nette | Correspond à la productivité brute moins la quantité de matière vivante dégradée par les phénomènes respiratoires. Équivalent étranger : Net productivity. |