Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologie

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Glossaires

Terme Définition
Bioinformatique

♦ Discipline émergente de la recherche qui se place à l'interface de la biologie et de l'informatique, consistant en l'utilisation de l'outil informatique pour traiter les données de la biologie. Les moyens informatiques sont naturellement utilisés pour le stockage ou la gestion des données mais également pour l'interprétation de ces données. Par opposition aux classiques manipulations in vivo ou in vitro pratiquées en laboratoire, on parle d'expériences « in silico » (néologisme formé à partir de l'anglais silicon).
♦ Équivalent étranger : Bioinformatics.

Bioingénierie

♦ Application de pratiques de cultures végétales combinées avec des pratiques structurelles pour fournir un système créant des conditions pour un site stabilisé.
♦ Équivalent étranger : Bioengineering.

Bioinvasion

♦ Fait référence à l’introduction d’espèces exotiques dans un nouvel environnement, pour lesquelles l’absence de contrôles naturels comme des prédateurs, des parasites ou des maladies, les rend très dangereuses pour la biodiversité locale, en particulier dans des habitats déjà perturbés. Une espèce nouvelle qui s’établit avec succès tend à entrer en compétition et à éliminer les espèces locales et à causer des dommages environnementaux tout en devenant un problème socio-économique, voire de santé publique.
La bioinvasion est considérée comme une des plus importantes menaces pour la biodiversité et l’intégrité des écosystèmes marins, en particulier dans les régions côtières.
♦ Équivalent étranger : Bioinvasion.

Biologie

♦ Science dont le but est l’explication de ce qu’est la vie. Avant que la biologie scientifique n’apparaisse, une explication régnait, le vitalisme, c’est-à-dire la croyance en l’existence d’une force intérieure spéciale responsable des propriétés de la vie. Cette force n’avait aucune existence physique et s’avérait purement métaphysique. Cependant le vitalisme expliquait une grande variété de phénomènes biologiques comme pourquoi les animaux étaient animés ou comment les cellules se divisent.
♦ Équivalent étranger : Biology.

Biologie de la conservation

Étude scientifique de la nature et du statut de la biodiversité sur terre, dans le but de protéger les espèces, leurs habitats et les écosystèmes des processus d'extinction. Il s'agit d'un sujet multidisciplinaire reposant sur les sciences, l'économie et la gestion des ressources naturelles.
La biologie de la conservation est un champ de recherches multidisciplinaires et intégrées qui s'est développé en réponse aux enjeux de conservation des espèces et des écosystèmes. Elle s'appuie sur trois démarches principales :
  •  Documenter la gamme complète de la diversité biologique
  •  Étudier les impacts des activités humaines sur les espèces, les communautés et les écosystèmes
  •  Développer des approches pratiques pour prévenir l'extinction des espèces, maintenir la diversité génétique au sein des espèces, protéger et restaurer les communautés et les fonctions écosystémiques associées.

La biologie de la conservation combine donc écologie théorique et appliquée et incorpore des idées et des expertises sur une gamme large de champs au-delà des sciences de la nature dans le but de préserver la biodiversité. Cinq principes doivent être considérés pour établir des objectifs représentatifs :
  •  La diversité des espèces et des communautés devrait être préservée
  •  L'extinction précoce des populations et des espèces devrait être évitée
  •  La complexité écologique devrait être maintenue
  •  L'évolution devrait continuer
  •  La diversité biologique a une valeur intrinsèque.

> Les objectifs de la biologie de la conservation ont été intégrés dans les politiques scientifiques internationales. Ils visent à :
  •  Promouvoir les principes scientifiques de la conservation
  •  Identifier les problèmes et leurs solutions
  •  Faire le lien entre la science et la gestion
  •  Établir la base scientifique d'une éthique de la conservation
  •  Assurer la dissémination de l'information

Équivalent étranger : Conservation biology.

Biologie des populations

La biologie des populations est l'étude des populations d'organismes, particulièrement liée à la régulation de la taille des populations, les caractéristiques biologiques comme la taille des pontes et l'extinction. Le terme de biologie des populations est souvent utilisé de manière interchangeable avec l'écologie des populations, bien que la biologie des populations est plus fréquemment utilisée dans l'étude des maladies, des virus et des microbes, alors que le terme écologie des populations est utilisée plus fréquemment dans l'étude des végétaux et des animaux.
Équivalent étranger : Population biology.

Biologie évolutive

L'objet de la biologie évolutive est de comprendre le monde vivant et son évolution. Elle étudie donc les forces évolutives (sélection naturelle, mutations, recombinaisons, dérive, migrations...) qui font changer les êtres vivants au cours du temps. C'est une science interdisciplinaire, qui se définit plus par les questions qu'elle pose et par les réponses qu'elle propose, que par les outils qu'elle emploie ou les espèces qu'elle étudie. La biologie évolutive se veut explicative, et non pas descriptive.
Équivalent étranger : Evolutionary biology.

Biomagnification

Augmentation de la concentration d'une substance, tel qu'un pesticide qui se produit dans une chaine alimentaire en conséquence de : - la persistance (ne peut être brisée par des processus environnementaux) ; - les transferts énergétiques de la chaine alimentaire ; - le taux bas (ou non existant) de dégradation ou d'excrétion de la substance (souvent liée à sa non-solubilité dans l'eau).
Équivalent étranger : Biomagnification.

Biomanipulation

Intervention délibérée sur un écosystème afin de restructurer la communauté biologique et d'obtenir une situation qui soit a priori meilleure ou plus favorable pour les Hommes.
Équivalent étranger : Biomanipulation.

Biomarqueur

Paramètre biologique de réponses sub-létales et d'effets des polluants sur des organismes aquatiques. Cette définition inclut des paramètres moléculaires, cellulaires et physiologiques, qui peuvent, en principe, être mesurés par des méthodes peu onéreuses.
Le biomarqueur d'exposition indique que le polluant présent dans le milieu a pénétré dans l'organisme. Généralement, il est le résultat d'interactions avec des molécules naturelles ou des liquides biologiques. Le biomarqueur d'effet indique qu'après avoir pénétré, le polluant s'est répandu dans les différents tissus, en exerçant des effets toxiques ou non.
Les biomarqueurs servent à :
  •  Estimer la distribution de substances potentiellement toxiques à la fois dans l'environnement et dans les organismes vivants
  •  Mettre en évidence des réponses des organismes à l'exposition à des contaminants
  •  Établir des relations de cause à effet entre la présence des contaminants et les réponses biologiques
  •  Évaluer les conséquences de la contamination des individus sur des niveaux d'organisation biologiques plus élevés (populations, communautés), et finalement sur l'écosystème.
Équivalent étranger : Biomarker.

Biomasse

Quantité de matière organique vivante, animale ou végétale, présente à un moment donné par unité de surface (m²) ou de volume (m3); les végétaux morts depuis peu sont souvent inclus en tant que biomasse morte. Elle résulte d'un équilibre entre productivité et mortalité. Elle s'exprime en masse globale, mais également en masse sèche (sans eau) ou en masse sèche sans cendres, en contenu énergétique (énergie) ou en teneur en carbone ou en azote.
Équivalent étranger : Biomass.

Biomasse féconde

Masse des animaux sexuellement mûrs participant effectivement à la reproduction. Elle s'exprime en masse totale de femelles ou parfois en masse de matière sexuelle (gonades, produits sexuels, etc.). Ce terme est essentiellement employé pour les poissons.
Équivalent étranger : Spawning biomass.

Biome

Ensemble écologique présentant une grande uniformité sur une vaste surface et où dominent les mêmes conditions climatiques. Cela correspond à une communauté écologique majeure, caractérisée par des formes de vie distinctes. Plus d'un type d'habitat et de communautés peut se rencontrer dans un biome. Il s'agit donc d'une vaste unité biogéographique définie sur un continent par ses caractéristiques climatiques et ses populations végétales et animales. Dans l'océan, ce sont les paramètres contrôlant la dynamique de la couche superficielle qui permettent de définir le biome. La spécificité des grands biomes est conditionnée par la nature des groupements végétaux (phytocœnose) qui les constituent.

> Les biomes terrestres sont des écosystèmes caractéristiques de grandes zones biogéographiques soumises à un climat particulier et caractérisées par une biocénose ou communauté climacique caractéristique. Un biome est le stade final d'une succession (ou climax). La répartition des biomes est sous le contrôle du macro-climat. Les biomes ont donc fréquemment une distribution zonale en bandes plus ou moins parallèles à l'équateur. Il peut y avoir des perturbations locales dans cette distribution, dues à des barrières physiques comme les océans, les montagnes ou autres irrégularités de surface traversant chaque continent. Cette disposition zonale est mieux marquée dans l'Hémisphère nord que dans l'Hémisphère sud où les terres émergées ont une superficie plus réduite, surtout dans les zones à climat froid et tempéré.
Dans la majorité des cas, la végétation fournit les traits essentiels de la physionomie des biomes, les animaux ayant une biomasse bien moins importante. La végétation donne également la réponse la plus visible des communautés vivantes aux conditions climatiques. est pour cette raison que les grandes lignes de la division du globe en biomes sont surtout établies à partir de l'étude de la végétation. Toutefois, les limites sont difficiles à définir en raison du changement graduel du type de communautés en relation avec le changement graduel du climat et du sol.

Les grands biomes terrestres sont :
  •  Dans les régions tempérées et froides :
     - les forêts de conifères des régions boréales : la taïga ;
     - les forêts décidues des régions tempérées ;
     - les forêts sempervirentes des régions méditerranéennes ;
     - les formations herbacées naturelles : prairies et steppes.
  •  Dans les régions tropicales humides :
     - les forêts équatoriales sempervirentes ;
     - les savanes.
  •  Dans les régions arides et semi-arides :
     - les déserts ;
     - la toundra ;
     - les hautes montagnes.

> Les biomes aquatiques recouvrent la plus grande partie du globe. Ils présentent moins de variation latitudinale que les biomes terrestres. Les biomes marins montrent des concentrations en sel d'environ 30 ‰. Le plus grand biome marin est composé par les océans qui couvrent environ 75 % de la surface de la terre et qui ont un impact énorme sur la biosphère. Les biomes d'eau douce présentent des concentrations en sel de moins de 1 ‰. Ils sont étroitement liés aux sols et aux composants biotiques des biomes terrestres environnants. La plupart des biomes aquatiques sont stratifiés en couches définies par la pénétration de la lumière, la température et la profondeur.

Biome

Principales caractéristiques de quelques biomes

A. Biomes terrestres

1. Forêts tropicales humides

  • Température élevée, saturation de l’air en humidité résultant de pluies fréquentes (jusqu’à 5 000 mm par an).
  • Température élevée (25–29°C) avec peu de variations saisonnières.
  • Diversité biologique élevée : hébergent des millions d’espèces animales, incluant une estimation de 5 à 30 millions d’espèces encore inconnues d’insectes, d’araignées et d’autres arthropodes.
  • Représentent 2% de la surface terrestre mais la moitié des espèces au niveau mondial. Un seul arbre peut héberger plusieurs milliers d’espèces d’insectes.
  • Dominées par des plantes à feuilles larges et persistantes dont la densité élevée empêche la lumière d’atteindre le sol.
  • Le sol est peu couvert de végétation (celle qui a de larges feuilles) ; des lianes se développent sur les arbres jusqu’à atteindre la lumière.
  • Peu de vent à cause de la végétation dense. Les plantes dépendent des chauve-souris, des oiseaux, des abeilles et d’autres espèces pour leur pollinisation.
  • La croissance rapide de la population humaine est en train de détruire une bonne partie de ces forêts tropicales.

2. Forêts côtières de conifères et forêts humides tempérées

  • Trouvées de façon éparse dans des zones côtières tempérées présentant de fortes précipitations ou une forte humidité liée à des brouillards océaniques.
  • Pins de Douglas et Séquoias.

3. Déserts

  • Faibles précipitations annuelles ; souvents éparses et imprévisibles au cours de l’année.
  • La chaleur du jour cuit la terre et cause l’évaporation de l’eau du sol et des feuilles.
  • Les sols portent peu de végétation et d’humidité pour stocker la chaleur ce qui explique les fortes chaleurs du jour et le froid de la nuit.

4. Déserts tropicaux

  •  Chauds et secs la majeure partie de l’année
  • Peu de végétaux et un vent fort qui souffle à la surface des rochers et du sable.

5. Déserts tempérés

  • Les températures diurnes sont élevées l’été et basses l’hiver
  • Plus de précipitations que dans les déserts tropicaux
  • Végétation résistant à la sécheresse.

6. Déserts froids

  • Végétation éparse
  • Hivers très froids ; étés chauds à très chauds et précipitations rares ; les plantes et les animaux sont adaptés à ces conditions.
  • Ces écosystèmes sont fragiles avec une croissance faible, une diversité spécifique basse, un recyclage des nutriments peu rapide et un manque d’eau.

7. Savanes

  • Régions équatoriales et sub-équatoriales.
  • Températures élevées toute l’année avec des saisons humides et des saisons sèches.
  • Précipitations saisonnières.
  • Températures moyennes (24-29°C) mais plus variables entre les saisons que dans les zones tropicales
  • Comprennent des massifs épars d’arbres (acacias avec des épines), empêchant qu’ils soient consommés.
  • Graminées et espèces dites couvre sol ; adaptées au feu et tolérantes aux sécheresses saisonnières.
  • Les végétaux doivent s’adapter pour survivre à la sécheresse et aux températures extrêmes.
  • Animaux herbivores (girafes) et prédateurs (lions).

8. Chaparral

  • Trouvé dans les régions côtières de mi-latitude sur différents continents.
  • Étés chauds (30°C et plus) ; automne, hiver et printemps frais (10-12°C).
  • La proximité de la mer fournit une période hivernale de pluie.
  • Précipitations fortement saisonnières avec des hivers pluvieux et des étés secs.
  • Brouillards au printemps et à l’automne réduisant l’évaporation.
  • Croissance dense d’espèces d’arbustes toujours verts et occasionnellement petits arbres avec des feuilles coriaces pour réduire l’évaporation dense.
  • Dominé par les buissons, les petits arbres, les végétaux, adaptés au feu et à la sécheresse.
  • Susceptible de brûler pendant la saison sèche. De nombreux végétaux produisent des graines qui ne germent qu’après un feu.
  • Les animaux incluent les amphibiens, les oiseaux, les reptiles, les insectes, les petits mammifères.
  • Les humains apprécient de vivre dans ces zones en raison du climat modéré, ensoleillé, avec des hivers doux et humides et des étés secs. Ils risquent de perdre leurs habitations en raison de feux fréquents et de glissements de terrain.

9. Prairies tempérées

  •  Trouvées dans de nombreux continents.
  • Précipitations hautement saisonnières.
  • Hivers froids (souvent en dessous de -10°C) et secs ; étés chauds (souvent 30°C) et secs.
  • Les espèces végétales dominantes sont les graminées et les espèces adaptées à la sécheresse et au feu.
  • Faible croissance des arbres.
  • Grands herbivores comme le Bison et les chevaux sauvages et petits animaux vivant dans des terriers comme les chiens de prairie.
  • La plupart des prairies ont été converties en pâturages.

10. Montagnes

  •  Environnements très en altitude, avec des terres élevées et à forte pente. Les montagnes couvrent ¼ de la surface de la Terre. Des changements importants dans l’altitude, la pente, le climat, le sol et la végétation peuvent se produire sur de courtes distances.
  • 18% de la population mondiale vit à proximité de montagnes et 59% de la population mondiale dépend du système montagneux pour son alimentation en eau.
  • Abritent une forte diversité biologique et des habitats particuliers pour des espèces endémiques.
  • Les montagnes couvertes de glace et de neige aident à réfléchir les radiations solaires et rafraîchissent l’atmosphère, diminuant ainsi le réchauffement mondial.
  • Peuvent affecter le niveau des mers en fonction du stockage ou du relargage de l’eau des glaciers ; si la Terre se réchauffe, l’eau sera relâchée en plus grandes quantités, ce qui conduira à une élévation du niveau des océans.
  • Principales zones de stockage de l’eau douce.

11. Forêts nordiques de conifères ou Taïga

  • Développées dans le Nord de l’Amérique et de l’Eurasie et constituent le biome le plus étendu de la Terre.
  • Les forêts froides sont souvent trouvées juste au sud de la toundra arctique.
  • Précipitations variables ; certaines zones présentent des sécheresses périodiques et d’autres, particulièrement près du littoral, sont humides.
  • Hivers froids ; étés pouvant être chauds (en Sibérie, les températures moyennes sont comprises entre -50°C et 20°C)
  • Climat subarctique : hivers longs, secs et extrêmement froids ; la lumière du soleil peut être disponible seulement 6 à 8 heures par jour. Les étés sont courts, avec des températures fraîches ou chaudes. La lumière du soleil peut être disponible 19 heures.
  • La diversité végétale est faible et peu d’espèces peuvent survivre l’hiver quand l’eau du sol est gelée.
  • Conifères comme les pins et les sapins. La forme conique des conifères empêche l’accumulation de la neige et la cassure des branches.
  • Oiseaux migrateurs et résidents ; grands mammifères comme l'Élan, les Ours bruns, les Tigres de Sibérie.

12. Forêts tempérées

  • Trouvées à des latitudes moyennes dans l’Hémisphère nord, avec également quelques petites zones au Chili, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. • Précipitations significatives au cours de toutes les saisons, sous forme de pluie ou de neige.
  • Température hivernale proche de 0°C ; étés chauds et humides (proches de 35°C).
  • Longues périodes estivales, hivers froids mais non rigoureux, avec une humidité importante, souvent pendant toute l’année.
  • Dominées par des arbres à feuilles caduques dans l’Hémisphère nord. Eucalyptus à feuilles persistantes en Australie.
  • Arbres à feuilles caduques : chêne, hêtre, Érable. Ces arbres survivent aux hivers froids en perdant leurs feuilles à l’automne et en entrant en dormance.
  • Les mammifères, les oiseaux et les insectes font un usage des couches verticales de la forêt.
  • Dans l’Hémisphère nord, de nombreux mammifères hibernent durant l’hiver.
  • Impact des activités humaines : habitats plus perturbés que tout autre, pour la récolte de bois ou pour la construction. Capacité pour les forêts de revenir à un état primitif après environ deux siècles sans exploitation.

13. Toundra

  • Couvre d’immenses zones dans l’Arctique. Existe également dans les massifs montagneux à toutes les latitudes.
  • Les précipitations sont faibles dans la toundra arctique et élevées dans la toundra alpine.
  • Les hivers sont froids (au-dessous de -30°C) ; les étés sont relativement frais (moins de 10°C).
  • Absence d’arbres.
  • Balayée par des vents froids et couverte de glace et de neige.
  • Hivers longs et sombres.
  • Précipitations faibles.
  • Permafrost
  • Végétation herbacée (mousses, graminées, arbres et arbustes nains, lichens) et oiseaux, herbivores et leurs prédateurs.
  • L’essentiel de la croissance s’effectue sur 7 à 8 semaines d’été quand le soleil est présent pratiquement en permanence.
  • Les mammifères incluent le Boeuf musqué, le Caribou, le Renne, l’Ours, le Loup, le Renard. Les nombreuses espèces d’oiseaux sont migratrices.

B - Biomes aquatiques

> La Terre est couverte sur 71% de sa surface par de l’eau salée. L’eau douce ne représente que 2,3% de la surface. Les zones de vie sont déterminées par la quantité de sel dans l’eau. La planète est partagée en quatre océans (Atlantique, Arctique, Indien et Pacifique, Antarctique).
Les biomes aquatiques couvrent la plus grande partie de la biosphère. Les biomes marins présentent une salinité proche de 3%, contre 0,1% pour les biomes d’eau douce. Ils sont stratifiés en zones ou en couches définies en fonction de la pénétration de la lumière et de la profondeur.

a - Zone pélagique

  1. Zone photique : suffisamment de lumière pour la photosynthèse. La plupart des animaux vivent ici.
  2. Zone aphotique : reçoit peut de lumière et peu de vie.
  3. Zone abyssale : entre 2.000 et 6.000 m.

b. Zone benthique
Sédiments organiques et inorganiques au fond de toutes les zones aquatiques.
Les communautés d’organismes sont regroupées sous l’appellation de benthos. Il se nourrit des détritus de matière organique qui tombent des couches peu profondes et des diatomées.

1. Récifs coralliens

  • L’écosystème le plus ancien au monde, le plus diversifié et le plus productif… mais également un des plus menacés.
  • Connu pour être une merveille naturelle.
  • Sa biodiversité est équivalente à celle des forêts tropicales humides.
  • Formé par des polypes secrétant un exosquelette de carbonate de calcium.
  • Occupent seulement 0,2% du fonds des océans
  • 15% ont déjà été détruits et 20% sont endommagés
  • Les récifs coralliens fournissent d’importants services écologiques et économiques.
    - Modèrent les températures atmosphériques.
    - Agissent comme des barrières naturelles protégeant les côtes de l’érosion.
    - Fournissent des habitats.
    - Supportent la pêche et le tourisme.
    - Fournissent du travail et des matériaux exploitables.

2. Zone océanique pélagique

  • Constamment mélangées par les courants océaniques.
  • Contiennent de hauts niveaux d’oxygène.
  • Le turnover dans les océans tempérés renouvelle les nutriments dans les zones photiques ; stratification cyclique annuelle dans les océans tropicaux conduisant à de plus basses concentrations en nutriments.
  • Ce biome couvre approximativement 70% de la surface du globe.
  • Le phytoplancton et le zooplancton sont les organismes dominants dans ce biome où on trouve également d’autres animaux.

3. Zone benthique marine

  • Couche sédimentaire en dessous de la couche d’eau dans la zone côtière
  • Les organismes dans la zone benthique profonde sont adaptés à des hautes pressions d’eau froide
  • Principalement des sédiments meubles, parfois rocheux.
  • Les zones peu profondes abritent des algues.
  • Les communautés benthiques hébergent des invertébrés et des poissons.

Équivalent étranger : Biome.

Biome anthropogénique

Ce terme désigne les biomes dont les caractéristiques écologiques principales sont dûes aux interactions entre les humains et les écosystèmes. Ce terme inclut les agglomérations, les cultures, les pâturages et les anthromes semi-naturels.
Dix huit biomes anthropogéniques différents ont été définis et permettent une représentation globale de l'état écologique actuel de la Terre. Les anthromes semi-naturels sont créés quand les humains utilisent les terres avec une pression faible (inférieure à 20% pour les récoltes, le pâturage ou l’urbanisation).

 

Répartition des biomes antropogéniques dans le MondeRépartition des biomes antropogéniques dans le Monde

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        Groupe des Biomes                                             Description
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  1. Peuplements denses                 Peuplements denses avec une aire urbaine
                                                                     substantielle
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     1.1. Urbain                                          Environnements densément peuplés
                                                                    avec de très importantes populations
     1.2. Implantations denses         Populations rurales et urbaines
                                                                    densément mixées, incluant à la fois
                                                                    des banlieues et des villages
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  2. Villages                                             Peuplements agricoles denses
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     2.1. Villages rizicoles                    Villages dominés par la culture du riz
     2.2. Villages irrigués                     Villages dominés par les cultures
                                                                     irriguées
     2.3. Villages pastoraux                Villages avec un mélange de zones de
            et de cultures                            pâtures et de cultures
     2.4. Villages pastoraux                Villages dominés par l’élevage
     2.5. Villages de cultures              Villages dominés par l’agriculture
            sous pluies                                  sous pluie
     2.6. Mosaïque de villages             Villages présentant un mélange d’arbres
           de cultures sous pluie             et de cultures
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   3. Terres de cultures                      Cultures annuelles mélangées à d’autres
                                                                     usages et d’autres couvertures de la terre
一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一
     3.1. Résidentiel irrigué                Terres irriguées et cultivées avec une
                                                                     population importante
     3.2. Mosaïque pluviale                 Mélange d’arbres et de terres cultivées
                                                                     résidentielle pluviales avec une population
                                                                     humaine importante
     3.3. Terres cultivées,                     Terres cultivées et irriguées avec de
            irriguées et peuplées               faibles populations humaines
     3.4. Terres pluviales                       Terres cultivées pluviales avec de
            cultivées et peuplées              faibles populations humaines
     3.5. Terres cultivées                      Terres cultivées avec des populations
            éloignées                                       humaines insignifiantes
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   4. Pâturages du bétail                     Pâturage du bétail ; cultures et forêts
                                                                        minimales
一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一
     4.1. Pâturages proches de           Parcours avec des populations humaines
           zones résidentielles                   importantes
     4.2. Zones de pâturages              Zones de pâturages avec de faibles
            peuplées                                         populations humaines
     4.3. Pâturages éloignées             Zones de pâturage avec des populations
                                                                       humaines insignifiantes
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   5. Zones forestières                          Forêts avec des populations humaines
                                                                        et de l’agriculture
一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一
     5.1. Forêts peuplées                      Forêts avec de faibles populations
                                                                       humaines
     5.2. Forêts éloignées                     Forêts avec des populations humaines
                                                                       insignifiantes
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   6. Terres sauvages                           Terres sans implantations humaines
                                                                        ni agriculture
一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一一
     6.1. Forêts sauvages                      Fort couvert forestier, principalement des
                                                                        forêts boréales et tropicales
     6.2. Arbres dispersés                     Faible couverture en arbres, principalement
                                                                        zones froides et arides
     6.3. Zones dénudées                       Pas de couverture d’arbres, principalement
                                                                       des déserts et des zones gelées
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Progression de la surface des biomes anthropogéniques dans le MondeProgression de la surface des biomes anthropogéniques dans le Monde
http://ecotope.org/anthromes/v1

Synonyme : Anthrome, biome humain.

Équivalent étranger : Anthropogenic biome.

Biométrie

Application du calcul statistique à la mesure des populations d'êtres vivants (masse, longueur du corps ou des membres...). Bionomie (biogéographie, écologie) (bionomics, ecology) Partie de la biologie qui étudie les relations entretenues par les êtres vivants avec le milieu qui les accueille, d'une part, et les autres êtres vivants, d'autre part.
Équivalent étranger : Biometry.