Géographie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Désert

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Terme Définition
Désert

Zone aride où les précipitations sont inférieures à 200 millimètres par an et où le sol est plus ou moins impropre à l'établissement de la vie, présentant un appauvrissement plus ou moins marqué de la biomasse ou du nombre d'espèces. Dans les déserts chauds, les températures diurnes sont très élevées, les nuits sont relativement froides.

> La végétation des déserts est rare, elle se présente le plus souvent sous la forme contractée, c'est-à-dire localisée dans les dépressions ou les rares zones favorables. Il s'agit d'arbustes, de plantes succulentes (principales familles, chénopodiacées, astéracées, brassicacées). Les plantes présentent une vie courte localisée à la période humide et une adaptation à la sécheresse et à la chaleur. La productivité primaire et la biomasse des déserts sont très faibles : 90 g/m²/an et 7 t/ha. Les plantes se spécialisent : beaucoup d'espèces annuelles, dont le cycle de vie s'effectue sur quelques jours, germent, fleurissent et fructifient tant que la ressource en eau est disponible. Elles subsistent ensuite dans le sol sous forme de graines. Les vivaces perdent leurs feuilles pour limiter la transpiration et développent des tiges ayant la fonction des feuilles. D'autres prennent l'aspect de plantes grasses ou cactiformes par adaptation des tiges devenues d'énormes réserves d'eau. La floraison s'effectue souvent la nuit pour limiter la transpiration et la fécondation est réalisée par les chauves-souris.

> La classification des déserts repose sur leur degré de xéricité mesuré par l'Indice ce Thornthwaite :

lh = (100E - 60d) / ETp

   où      •  ETp est l'évapotranspiration potentielle
              • E l'eau de précipitation excédentaire en période humide
                (avec 100 millimètres considéré comme la capacité de rétention des sols)
              • d le déficit en période sèche

Les semi-déserts dans un climat semi-aride ont un indice compris entre -20 et -40 et les déserts vrais ont un indice inférieur à -40 (précipitations inférieures à 80 millimètres par an et marquées par une grande irrégularité au cours de l'année et d'une année à l'autre). Dans ces lieux, la biomasse est très réduite, atteignant au maximum 20 t/ha et essentiellement souterraine.

> 34 % de la surface des terres émergées sont des déserts ou des semi-déserts dans lesquels un cinquième de la population mondiale essaie de survivre. Dans beaucoup de régions, les déserts s'étendent sous l'action combinée de processus naturels et des activités humaines.
L'Europe est le seul continent dépourvu de déserts, bien que le sud de l'Espagne soit une zone aride où la pluviosité est inférieure à 200 mm/an. On estime que 810 millions d'hectares ont été désertifiés depuis 50 ans.

> Les sols les plus extrêmes se trouvent dans les déserts chauds et froids où les organismes font l’expérience non seulement d’une faible disponibilité en eau, mais aussi de températures extrêmes. Dans les déserts, les caractéristiques météorologiques locales, celles de la topographie et la répartition de la végétation ont une grande influence sur les communautés vivant dans le sol, qui, par conséquent, montrent une hétérogénéité spatiale et temporelle considérable. Cependant, en général, la biodiversité tend à diminuer avec la sévérité de la contrainte hydrique dans et entre les types de déserts. Dans les déserts chauds et froids les plus extrêmes (ou dans les régions les plus extrêmes à l’intérieur des déserts chauds et froids) la diversité dans le sol est limitée à quelques groupes d’organismes.

> Les déserts chauds se répartissent sur toute la surface du globe. Les organismes ne doivent pas uniquement y faire face à de hautes températures, ainsi qu’à leurs amples fluctuations quotidiennes, mais aussi à une disponibilité en eau restreinte par les forts taux d’évaporation et les faibles précipitations, et dans certaines régions, aux fortes concentrations en sels.

> Globalement, chaque désert abrite des espèces différentes dont la distribution est influencée par la chimie du sol, des facteurs physiques, le type de végétation, la profondeur d’enracinement, les répartitions locales et régionales des précipitations et la région elle-même. Dans les déserts chauds les plus extrêmes, les plantes vasculaires sont absentes, car elles ne peuvent vivre à cause de la trop faible disponibilité en eau. Les sols sont souvent stériles et sans vie apparente.

> La végétation des déserts est rare, elle se présente le plus souvent sous la forme contractée, c’est-à-dire localisée dans les dépressions ou les rares zones favorables. Il s’agit d’arbustes, de plantes succulentes (principales familles, chénopodiacées, astéracées, brassicacées). Les plantes présentent une vie courte localisée à la période humide et une adaptation à la sécheresse et à la chaleur.

Équivalent étranger : Desert.