Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Glossaire

Rechercher par terme du glossaire

Glossaires

Terme Définition
Centre de diversité végétale

♦ Les centres de diversité végétale représentent un projet initié par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le World Wide Fund (WWF) dans le but d'identifier, autour du monde, les aires qui, si elles étaient conservées, permettraient de sauvegarder le plus grand nombre d'espèces végétales.
Le projet vise également à documenter les avantages économiques et scientifiques que la conservation de ces aires apporte, afin de mettre en valeur chaque élément du développement durable et de mettre en évidence la stratégie de conservation des aires étudiées. Les sites concernés varient en surface et sont trouvés dans les systèmes montagnards, les complexes insulaires et les petites aires forestières. Ils sont distribués tout autour du globe, en Europe, Afrique, Asie du Sud-Ouest et du Moyen-Orient, Asie, Australasie et Pacifique, ainsi que dans les Amériques.
♦ Équivalent étranger : Centre of Plant Diversity.

Centres d’origine et centres de diversité génétique

Lieux dont les cultures sont caractérisées par la plus grande diversité génétique possible, constituée de plantes cultivées et de variétés traditionnelles et/ou d'espèces sauvages apparentées. Les centres de diversité sont habituellement, mais pas toujours, situés au même endroit que les centres d'origine ou les centres des cultures les plus anciennes.
Équivalent étranger : Centres of origin and diversity.

CEP

♦ Acronyme pour : "Coefficient d’efficacité de la pluviosité pour la production".
♦ Défini comme étant la production primaire nette par millimètre d’eau de pluie. Il s’exprime en kilogrammes de matière sèche par hectare, par an et par millimètre d’eau de pluie (kg MS ha/an/mm). Il est considéré comme étant un bon indicateur du fonctionnement et de la dynamique de la végétation et des écosystèmes. Les écosystèmes en bon état ont des CEP de l’ordre de 4 à 8 kg MS/ha/an/mm.

CEP (kg MS/ha/an/mm) = Production (kgMS/ha/an) / Précipitations (mm)

♦ Équivalent étranger : Coefficient of rainfall efficiency for production.

Céphalothorax

Résulte de la soudure de la tête et du thorax chez les arthropodes.
Équivalent étranger : Cephalothorax.

Cernes

Dépôts concentriques de bois permettant de mesurer l'âge des arbres. L'étude des cernes renseigne sur les accidents météorologiques qui se sont produits au cours de la vie de l'arbre.
Équivalent étranger : Tree rings.

Cerques

Appendices sensoriels situés à l'extrémité de l'abdomen.

Cerrado

Écosystème de type savane d'Amérique du Sud (Brésil).
Équivalent étranger : Cerrado.

Certification forestière

♦ Terme qui trouve son acceptation dans le concept de développement durable. À la suite de la médiatisation des activités de déforestation, particulièrement de la forêt amazonienne, un mouvement de boycott des bois tropicaux a vu le jour en Occident. Bien que l’objectif fût louable, soit celui de freiner la déforestation en n’achetant plus de bois provenant du sud, cette action s’est plutôt pervertie et a incité en quelque sorte le déboisement. De fait, les paysans du sud ne pouvant plus vendre le bois qu’ils récoltaient, et donc en vivre, ils ne leur restaient plus que l’agriculture. Ainsi, le boycott favorisait de façon inattendue la conversion des terres forestières en terres agricoles. C’est ainsi que des organisations environnementales ont favorisé la mise en place d’un système permettant l’exploitation des forêts tout en garantissant la gestion durable de la ressource. La certification forestière devait ainsi assurer les consommateurs que les produits forestiers qu’ils achètent proviennent d’une forêt qui est aménagée et exploitée de façon durable et responsable. Pour appuyer cette garantie, la certification forestière implique l’attestation d’une partie indépendante que l’aménagement de la forêt respecte des critères bien établis, lesquelles assurent un aménagement forestier durable.

> Afin d’informer directement les consommateurs quant à l’origine des produits qu’ils achètent, une chaine de traçabilité fait ainsi parti intégrante du concept de la certification forestière. Un logo apparaît alors sur le produit, attestant qu’il provient d’une forêt aménagée de façon responsable. Plusieurs logos existent, selon le système de certification préconisé.

> Le phénomène de la certification forestière a pris de l’ampleur et ne s’adresse plus uniquement aux forêts tropicales. Plusieurs systèmes se sont développés afin de répondre aux différents écosystèmes de la planète et aux différents contextes régionaux. Au Canada, les premiers systèmes de certification forestière sont d’abord apparus pour répondre aux nouvelles exigences environnementales et sociales auxquelles l’industrie forestière a été confrontée. Ainsi, ces systèmes visent principalement les forêts du domaine public de grandes superficies. Mais d’autres systèmes existent pouvant s’adapter mieux aux forêts privées de petite dimension.

♦ Équivalent étranger : Forestry certification.

CFC

Acronyme pour : "Chlorofluorocarbure".
Composés chimiques gazeux contenant des atomes de chlore, de fluor et de carbone. Fabriquées par synthèse chimique, ces substances (fréons) proviennent pour l'essentiel de l'activité anthropique et furent employées pendant longtemps comme propulseur de bombe aérosol ou comme liquide réfrigérant. Leur production et leur utilisation sont interdites en Europe depuis 2000, après la démonstration de leur action destructrice sur la couche d'ozone.
Équivalent étranger : CFCs.

CGIAR

♦ Acronyme pour : "Consultative Group on International Agricultural Research".
♦ Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale est un partenariat global qui réunit des organisations internationales œuvrant dans la recherche sur la sécurité alimentaire qui regroupe 15 centres de recherche, des bailleurs de fonds et des organes consultatifs.
L’objectif de CGIAR est de faire progresser la science et l'innovation en agriculture et en alimentation pour permettre aux personnes pauvres, en particulier les femmes, de mieux nourrir leurs familles et d'améliorer la productivité et la résilience agricoles afin qu'elles puissent bénéficier de la croissance économique et assurer une gestion adéquate des ressources naturelles face aux changements climatiques et autres défis.
Site internet : https://www.cgiar.org/.

Chablis

Petite clairière avec apport brutal de lumière crée par la chute d’un arbre. L’arbre en question n’est pas nécessairement un « vieil » arbre ; il est surtout grand et adulte, mais pas obligatoirement malade. Un arbre initial qui tombe par déracinement, souvent pour des questions de résistance racinaire à la suite d’un coup de vent et/ou des pluies abondantes qui ont ameubli le sol et alourdi son feuillage, peut fréquemment entrainer dans sa chute d’autres pieds, généralement plus jeunes, qui se retrouvent dans son axe ou sont tirés par des réseaux de lianes.
Les buttes de déracinement ainsi générées sont des éléments importants : la galette de terre mise à la verticale offre souvent une opportunité de creusement de galerie pour des oiseaux qui nichent dans le sol dans des habitats plats dénués de falaise de terre (par exemple en vieille mangrove), la terre remuée et mise à nue favorise très ponctuellement la levée de dormance de graines de plantes héliophiles, enfin la dépression laissée par le retournement du massif racinaire crée un point d’eau qui peut être recherchée par des batraciens, ou comme bauge par des mammifères.
Cette percée de lumière favorise l’arrivée de nouvelles espèces fauniques et floristiques. Il s’agit d’une perturbation régulière et prévisible dépendant en grande partie de la démographie des arbres. Un très grand arbre devient vulnérable car il offre de la prise au vent et que l’âge entraîne un affaiblissement de son enracinement.
Équivalent étranger : Windthrow.

Chaîne alimentaire, trophique

♦ Expression par laquelle on désigne l’ensemble des espèces végétales et animales qui participent à la transformation de l’énergie solaire en tissus végétaux puis au transfert à des niveaux supérieurs et enfin à la décomposition de la matière morte en éléments simples.
♦ Équivalent étranger : Trophic chain.

Chaine d’impacts

♦ La chaine d’impacts provoquée par la hausse des températures, commence par une modification des aléas naturels, de leur fréquence, leur intensité et leur répartition, notamment en matière de précipitations, qui tendent à augmenter plus violemment dans certaines parties du globe, à se raréfier dans d’autres parties et à provoquer des changements de courants qui entrainent des événements climatiques extrêmes plus fréquents. Par la suite, le niveau de la mer augmente, à cause des glaciers qui fondent et de la dilatation des molécules d’eau sous la chaleur, suivi d’une modification des ressources naturelles réparties sur l’espace terrestre, dans les eaux et dans les sols.
Enfin, on relate de lourdes conséquences sur les sociétés humaines, en matière de santé, d’agriculture, d’urbanisme ou encore d’énergies.
♦ Équivalent étranger : Impact chain.

Chaîne de résultats

Suite de relations de causes à effets qui mènent d'une action de développement à l'atteinte des objectifs. La chaîne des résultats commence par la mise à disposition des ressources, se poursuit par les activités et leurs extrants. Elle conduit aux réalisations et aux impacts et aboutit à une rétroaction. Dans quelques agences d'aide, le public concerné fait partie de la chaîne des résultats.
Équivalent étranger : Result chain.

Chaines alimentaires et réseaux trophiques

♦ Une chaine alimentaire décrit une simple relation dans la mesure où les animaux dans un seul habitat peuvent se consommer. Une chaine alimentaire commence toujours avec un producteur ou un organisme qui produit sa propre nourriture. Une plante ou un animal peuvent figurer dans plus d’une chaine alimentaire.
Le réseau alimentaire, ou trophique, est constitué de nombreuses chaines alimentaires interconnectées et est une représentation plus réaliste des relations de consommation dans les écosystèmes.
Une chaine alimentaire est un maillon d'un réseau : la perte d'un seul maillon (chaine producteur -plantes-, consommateur - animal- décomposeur) dans une chaine trophique rompt l'ensemble du réseau.
♦ Équivalent étranger : Food chains and food webs.