Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Écototalitarisme

♦ Mot récent inventé pour désigner une forme de pensée autoritaire mettant en priorité la cause animale ou la cause de la protection de la nature sur toute autre considération sociale ou sociologique. Le terme a été utilisé en France pour désigner les opposants à la corrida.
♦ Équivalent étranger : Ecototalitarism.

Écotourisme

♦ Voir : Tourisme.
♦ Équivalent étranger : Ecotourism.

Écotoxicologie

♦ L'écotoxicologie, rassemblant, comme son nom l’indique, toxicologie, terme utilisé couramment à partir de 1969, et écologie, a été définie en 1977 par Truhaut comme « la branche de la toxicologie qui étudie les effets toxiques provoqués par les substances naturelles ou les polluants d'origine synthétique sur les constituants des écosystèmes animaux, y compris l'Humain, végétaux et microorganismes, dans un contexte intégré ».
♦ Équivalent étranger : Ecotoxicology.

EcoTroph

♦ Approche de modélisation trophodynamique des écosystèmes aquatiques fondée sur le concept des niveaux trophiques et permettant de comprendre l’organisation et le fonctionnement trophique d’un écosystème en le considérant dans sa totalité. L’ensemble de la biomasse de l’écosystème est réparti entre les différents niveaux trophiques définissant les groupes fonctionnels du modèle. Il permet notamment d’observer la conséquence de modifications des activités de pêche ou de l’application de mesures de gestion sur les spectres de biomasse, de captures, de mortalité par pêche et d’un certain nombre d’indices de l’écosystème. Ce modèle permet d’évaluer l’impact de la pêche sur un écosystème, de définir les options de gestion sur une zone, d’évaluer l’impact d’une aire marine protégée ou de changements environnementaux. Contrairement à Ecopath, EcoTroph est une représentation des flux de biomasse en fonction des niveaux trophiques.

> À la différence des modèles monospécifiques de dynamique des populations, EcoTroph prend en compte l’ensemble des espèces de l’écosystème. Dans un modèle EcoTroph, la biomasse entre dans l’écosystème au niveau trophique 1, correspondant à la production primaire par la photosynthèse et au recyclage des détritus par la boucle microbienne. Du niveau 2 au niveau 5, la biomasse passe aux niveaux supérieurs par des processus de croissance et de prédation. Un modèle EcoTroph donne vision globale pour un système donné mais ne renseigne pas sur son évolution temporelle.

Eco TrophReprésentation schématique du principe d’EcoTroph (d’après Colleter, 2010)

 ♦ Équivalent étranger : EcoTroph (ET).

Écotype

♦ Se dit d'une espèce vivante ayant acquis des caractéristiques génétiques particulières qui résultent d'une sélection naturelle dans un milieu donné. Cette sous-espèce engendrée par la sélection au sein d'un habitat peut néanmoins se croiser avec d'autres membres de l'espèce.
♦ Équivalent étranger : Ecotype.

Écoumène, Oekoumène

♦ Du grec Oikos = demeure, Oiken = habité. Espace habité de la surface terrestre. Dans la mesure où l’ensemble de la planète, à quelques exceptions près, a subi l’impact des Hommes, certains auteurs considèrent que l’ensemble de la planète est l’écoumène
♦ Équivalent étranger : Ecumene.

Écozone

♦ Grande étendue de la surface terrestre délimitée par des ensembles distinctifs de ressources inanimées ou vivantes en corrélation écologique. Chaque zone peut être vue sous l'angle d'un système discret résultant de l'interaction des facteurs relatifs à la géologie, à la géographie, au sol, à la végétation, au climat, à la faune sauvage, aux milieux aquatiques et à la présence humaine qui peuvent caractériser la région.

> L'écozone paléarctique est l'une des huit écozones ou régions biogéographiques terrestres. Elle correspond essentiellement aux écorégions terrestres de l'Europe, de l'Afrique du Nord (jusqu'au Sahel septentrional), des deux-tiers nord de l'Asie (jusqu'à l'Himalaya), et du Moyen-Orient (sauf l'Arabie).
D'un point de vue physique, c'est une écozone de très grande surface, mais relativement peu variée, car de climat essentiellement tempéré ou froid. Ses parties les plus chaudes ont un climat méditerranéen (tout le bassin méditerranéen) ou subtropical aride (Afrique du Nord). En raison de sa grande surface, elle est souvent subdivisée en deux zones, le paléarctique occidental et le paléarctique oriental, l'Oural constituant la limite entre les deux. Le paléarctique et le néarctique présentent beaucoup de similitudes en ce qui concerne la faune et la flore, en raison des liaisons terrestres du détroit de Béring ayant existé par le passé. Ces similitudes permettent de considérer ces deux écozones comme un seul ensemble appelé Holarctique.

♦ Équivalent étranger : Ecozone.

ECR

♦ Acronyme pour : "Évaluation comparative de risques".
♦ L’ECR implique d’analyser les risques pour plusieurs projets ou politiques alternatives. La question est de savoir quelle option devrait être choisie et la réponse proposée par l’ECR est que l’option avec le moins de risque devrait être choisie. L’ECR n’est pas une aide à la décision complète car la manière dont elle aborde les coûts (si tel est le cas) peut ne pas être globale et elle n’aborde pas les bénéfices.
♦ Équivalent étranger : Comparative risk assessment.

Écrémage

♦ Technique qui permet de récupérer les hydrocarbures en phase libre à la surface de la nappe phréatique ou de la mer après une pollution. Cette technique peut être passive ou active. Dans la méthode passive, on distingue trois grandes classes de techniques.

  • La première classe consiste en un écrémeur par lequel la phase flottante s’introduit par écoulement gravitaire. L’écrémeur doit être calibré en fonction de la densité du produit afin de flotter sur l’eau mais s’enfoncer dans le produit afin de permettre sa récupération.
  • La deuxième classe est un écrémeur à bande oléophile et hydrophobe permettant d'extraire une phase libre par immersion et extraction lors de la rotation de la bande. Un moteur à poulie entraîne ainsi la bande chargée en produit vers des racleurs permettent d'évacuer le produit vers un réservoir de stockage. Cette technique d'écrémage est particulièrement conseillée dans le cas d'une pollution aux huiles ou aux hydrocarbures visqueux.
  • La troisième classe consiste à introduiret un réservoir muni d’une paroi oléophile et hydrophobe à la hauteur de la phase. Seuls les hydrocarbures en phase libre (produit pur) pénètrent à l'intérieur du réservoir qui est vidé régulièrement.

> La méthode active permet de pomper la phase libre soit directement (pompage à bande, pompe péristaltique, etc.), soit à l'aide d'un filtre oléophile hydrophobe. Ces récupérateurs de phase peuvent être installés dans des puits ou des tranchées. Une autre variante dans cette classe est l’absorbant oléophile et hydrophobe qui est installé dans la phase libre. L’adsorbant est ensuite retiré pour être soit disposé ou réutilisé suite à la libération du produit récupéré.

♦ Lien internet : http://gost.tpsgc-pwgsc.gc.ca/tfs.aspx?ID=40&lang=fra

♦ Équivalent étranger : Skimming.

Écroulement

♦ Quatrième et dernière phase du développement d’une éco-unité, caractérisée par une forte mortalité de ses constituants, une désorganisation structurale et fonctionnelle et une sensibilité croissante aux stress extérieurs.
♦ Équivalent étranger : Downfall.

Ectoparasite

♦ Organisme vivant à l'extérieur de leur hôte.
♦ Équivalent étranger : Ectoparasite.

Ectotherme

♦ Se dit des animaux à sang froid et ce terme signifie que leur température corporelle interne est égale à celle du milieu ambiant.
♦ Équivalent étranger : Exothermic.

Édaphique

♦ Désigne ce qui se rapporte aux sols. Ainsi la microflore édaphique ou la faune édaphique désignent respectivement les champignons et les animaux des sols.
♦ Équivalent étranger : Edaphic

Édaphoclimax

♦ État climacique déterminé non pas par les conditions climatiques locales mais par la nature géologique du sol. Sur de tels milieux, la végétation ne correspond pas à celle qui prévaut sous le climat considéré mais est constituée par un nombre plus réduit d'espèces tolérantes à ces métaux.
♦ Équivalent étranger : Edaphoclimax.

Édaphologie

♦ Science qui étudie les sols en particulier en rapport avec leur usage agricole.
♦ Équivalent étranger : Edaphology.