Géographie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Géographie

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Glossaires

Terme Définition
Eaux internationales

♦ Dans la législation maritime, le terme « eaux internationales » est le terme légal pour les eaux marines situées en dehors de toute juridiction nationale, signification étant identique dans le cas de bassins partagés.

> Sept principes de base de gestion coopérative notés dans les traités internationaux sont relatifs à la gestion des ressources internationales :

  • La compensation pour les pertes d'avantages
  • La moitié du débit attribué à chaque rive
  • La priorisation des usages
  • Le paiement de l'eau
  • La souveraineté absolue des affluents
  • Le partage équitable des avantages
  • Le renoncement à des utilisations antérieures.

> Les traités internationaux jouent un rôle important dans la gestion transfrontalière de l'eau car leur négociation permet aux États de trouver des compromis entre les différents intérêts et de codifier des règles claires, des principes et des procédures sur la façon avec laquelle l'eau et le développement des avantages liés à l'eau pourraient être partagés. Les traités internationaux n'empêchent pas cependant les éventuelles querelles liées au partage de l'eau mais ils sont absolument nécessaires pour améliorer la sécurité légale et réduire la probabilité des conflits pouvant émerger entre les États partageant la même ressource.

> Les fleuves internationaux peuvent se référer à l'eau au sein du lit du fleuve ou à l'ensemble du système d'écoulement et/ou aux systèmes d'eaux souterraines. Le terme bassin fluvial international se réfère généralement aux flux de surface, à l'eau dans le sol, aux précipitations, et à l'humidité du sol au sein d'un bassin versant.

> Les eaux internationales constituent une source de conflits actuels ou futurs dans bon nombre de régions du monde et, en réponse au risque de guerre entre différents pays devant partager cette ressource, a été adoptée en 1997 la convention des Nations unies sur les cours d'eau internationaux, qui définit les normes et les règles de base d'une coopération entre les États partageant des cours d'eau, en vue de leur utilisation, de leur gestion et de leur protection.

♦ Équivalent étranger : International waters.

Eaux stratifiées

Masses d'eaux de température ou salinité différentes séparées par un gradient de température ou de salinité.
♦ Équivalent étranger : Stratified waters.

Eaux superficielles

♦ Désigne, pour les mers et océans, la couche d'eau où vit la majorité du plancton, où arrivent les rayons solaires dans leur totalité, et où les échanges (physiques et chimiques) avec l'atmosphère et avec les couches plus profondes sont les plus intenses. Elles incluent également les fleuves, les lacs, les lacs de barrages, les estuaires, ainsi que les sources et les autres éléments qui sont directement influencés par les eaux de surface.
♦ Équivalent étranger : Surface waters.

Eaux territoriales

♦ Zone parallèle à la côte, de 12 milles nautiques de largeur (approximativement 22 kilomètres) qui est réputée faire partie du territoire national et dans laquelle l'État riverain exerce pleinement sa souveraineté.
♦ Équivalent étranger : Territorial waters.

Eaux transfrontières

♦ Désignent toutes les eaux superficielles et souterraines qui marquent les frontières entre deux Etats ou plus, les traversent ou sont situées sur ces frontières ; dans le cas des eaux transfrontières qui se jettent dans la mer sans former d'estuaire, la limite de ces eaux est une ligne droite tracée à travers leur embouchure entre les points limites de la laisse de basse mer sur les rives.
♦ Équivalent étranger : Transboundary waters.

Éboulis (ou clapier)

Accumulation de roches éboulées à la base de pentes montagneuses et formant des talus ou des nappes.
♦ Équivalent étranger : Scree.

Échantillon

♦ Sous-ensemble d'unités dans une population, et qui représente la population dans son ensemble. Si un échantillon est réellement représentatif, il doit pouvoir être défini au hasard, sans biais, à partir de la population.
♦ Équivalent étranger : Sample.

Échelle

♦ 1. Fréquence temporelle et spéciale d'un processus ou d'une structure. Au cours d'une période de temps déterminée, elle permet les relations ou les différences entre, par exemple, deux unités spatiales, continent/sous-continent...
   2. Dimensions mesurables d'un phénomène ou d'observations qui s'expriment par des unités physiques, telles que les mètres, les années, la taille de la population ou les quantités déplacées ou échangées.
♦ Équivalent étranger : Scale.

Échelle cartographique

♦ Rapport entre la dimension réelle et la représentation sur le papier d’une région (notée sur les cartes sous la forme d'un chiffre comme 1 / 25.000ème ou sous la forme d'un segment gradué.
On parle aussi de divers niveaux d'échelle : échelle mondiale, continentale, nationale, régionale, locale. Ces changements d'échelle, par leurs effets de "zoom avant" ou arrière, peuvent montrer des réalités, des phénomènes différents en modifiant la vision que l'on en a.

> Plusieurs échelles de réalisation de la cartographie pédologique existent :

  • petites échelles (1 : 1.000.000 à 1 : 250.000) sont réservées aux cartes d’ensemble, à but scientifique et didactique : elles permettent de mettre en évidence l’influence des facteurs fondamentaux du milieu (climat, matériau minéral) sur la pédogenèse ; les unités représentées sont les grandes unités (classes, profils de référence) ;
  • échelles moyennes (1 : 50.000 à 1 : 100.000) permettent, au niveau d’une région, de donner des indications générales, sur les « aptitudes » des grands types de sols. Elles permettent de dégager les lois fondamentales de la répartition écologique des sols ;
  • grandes échelles (1 : 5.000 à 1 : 25.000) sont destinées à résoudre des problèmes pratiques précis : détermination du système de culture d’un domaine agricole, plan d’aménagement d’une forêt, plan de gestion d’une aire protégée, distribution des habitats.

♦ Équivalent étranger : Map scale.


Échelle d'exploitation

♦ Échelle à laquelle on souhaite utiliser les données cartographiques. Elle correspond à la précision de la cartographie. Elle se présente généralement par une fourchette indiquant l'échelle maximale et minimale.
L'échelle d'exploitation doit être décidée en amont pour correspondre à un besoin identifié. On en déduit les conditions de numérisation et la faisabilité dépendant elle-même des échelles des cartes utilisées pour l'interprétation ou pour les prospections de terrain.
♦ Équivalent étranger : Scale of operation.

Échelle d’intensité d’un séisme

Caractérise les effets ressentis et observés lors d’un séisme en un point donné de la surface. L’échelle MKS (Medvedev-Sponheuer-Karnik), graduée de 1 à 12 permet de dresser la carte isoséiste délimitant les zones géographiques ayant ressenti la même intensité du séisme.

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      Degré                                     E f f e t s
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          1          Secousse imperceptible
          2          Secousse à peine perceptible
          3          Secousse faible ressentie de façon partielle
          4          Secousse largement ressentie
          5          Réveil des personnes endormies
          6          Frayeur généralisée, légers dommages aux
                       constructions
          7          Dommages aux constructions. Précipitation dehors
                       de la plupart des personnes
          8          Destruction de bâtiments
          9          Dommages généralisés aux constructions.
                       Panique générale
         10          Destruction générale des bâtiments, ruptures de
                       canalisations, glissements de terrains
         11          Catastrophes, destruction des ponts, des barrages
                       et voies de chemin de fer
         12         Changement du paysage, topographie bouleversée
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♦ Équivalent étranger : Quake intensity scale.

Échelle de Beaufort

♦ Échelle anémométrique créée en 1806 par l'amiral anglais du même nom. Elle exprime la force du vent à une hauteur de 10 mètres au-dessus d'un terrain plat et découvert et possède son équivalent au niveau de la mer, quantifiée en degrés Beaufort sur une échelle comportant les 12 degrés suivants.

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 Chiffre      Vitesse                                         Observations
Beaufort  km/heure
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     0               0-1            La fumée s’élève verticalement
                                          La mer est comme un miroir
     1               1-5             La fumée dérive lentement Il se forme des rides mais il n'y a pas
                                         d'écume
     2              6-11            Les feuilles frémissent
                                          Vaguelettes courtes ; leurs crêtes ne déferlent pas
     3            12-19            Les feuilles et brindilles sont agitées
                                          Très petites vagues ; écume d'aspect vitreux ; moutons épars
     4            20-28          Les petites branches sont agitées
                                           Petites vagues devenant plus longues et moutons nombreux
     5            29-38          Les arbustes se balancent
                                          Vagues modérées, allongées ; moutons nombreux
     6            39-49          Les grosses branches sont agitées
                                          Des lames se forment ; crêtes d'écume blanche plus étendues.
     7            50-61           Les arbres sont agités
                                          La mer grossit ; l'écume est soufflée en traînées ; lames
                                          déferlantes
     8            62-74           Les petites branches se cassent
                                           Lames de hauteur moyenne ; de leurs crêtes se détachent
                                          des tourbillons d'embruns.
     9           75-88            Les branches se cassent
                                           Grosses lames ; leur crête s'écroule et déferle en rouleaux
    10          89-102          Les arbres se cassent et sont renversés
                                           Grosses lames ; leur crête s'écroule et déferle en rouleaux
    11          103-117          Dommages étendus
                                          Lames exceptionnellement hautes ; mer recouverte de bancs
                                          d'écume blanche
    12          118-133        Très gros dommages
                                          Air rempli d'écume et d'embruns ; mer entièrement blanche
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♦ Équivalent étranger : Beaufort scale.

Échelle de présentation

♦ Échelle associée à un document cartographique, correspondant à l'échelle où ces documents sont mis en valeur et publiés. Elle peut varier en fonction de la taille de la carte voulue mais doit être comprise entre les échelles minimale et maximale d'exploitation.
♦ Équivalent étranger : Scale of reporting.

Échelle de Richter

♦ Échelle ouverte de mesure de la magnitude d'un séisme graduée de 1 à 9, ce dernier échelon étant le plus dramatique.

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 Magnitude                                        E f f e t
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          1      Secousse imperceptible
          2      Secousse ressentie uniquement par des gens au repos
          3      Seuil à partir duquel la secousse devient sensible pour
                   la plupart des gens
          4       Secousse sensible, mais pas de dégâts
          5      Tremblement fortement ressenti, dommages mineurs
                   près de l’épicentre
          6      Dégâts dans l’épicentre dont l’importance dépend de
                   la qualité des constructions
          7      Dégâts importants à l'épicentre, secousse ressentie à
                   plusieurs centaines de kilomètres
          8      Dégâts majeurs à l’épicentre et sur plusieurs centaines
                   de kilomètres
          9      Destruction totale à l’épicentre et possibles sur plusieurs
                   milliers de kilomètres
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♦ Équivalent étranger : Richter scale.

Échelle de saisie (ou de numérisation)

♦ Échelle à laquelle les données sont numérisées sur un support cartographique. L'échelle de saisie est déduite de l'échelle à laquelle on souhaite utiliser les données (échelle d'exploitation). Généralement, cette échelle est plus grande que l'échelle d'exploitation pour ne pas perdre la précision obtenue et pour des raisons de confort lors de la saisie.
♦ Équivalent étranger : Scale of records capture.