Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologie

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Glossaires

Terme Définition
Indomalais

♦ Définit une écozone biogéographique terrestre qui s'étend du Pakistan à l'ouest, au sud et à l'est de la Chine à travers du sous-continent indien, et à l'Indonésie, incluant Java, Borneo et Bali.
♦ Synonyme : Écozone indomalaise.
♦ Équivalent étranger : Indomalaya.

Inégalités écologiques

♦ Elles intègrent :

♦ Équivalent étranger : Environmental inequalities.

Infection

♦ Envahissement et multiplication de micro-organismes au sein d’un organisme. Une infection présente six composantes : 

  • L’agent pathogène qui cause la maladie, une bactérie, un virus, un champignon ou un parasite 
  • Le réservoir, c’est-à-dire l’espèce dans laquelle le pathogène réside naturellement pendant une période plus ou moins longue sans provoquer d’épidémie, même si l’organisme hôte peut être sérieusement affecté par le pathogène
  • La porte de sortie, qui est la façon dont le pathogène quitte le réservoir ou l’hôte 
  • Le mode de transmission, qui est la façon dont le pathogène se développe de son réservoir vers des hôtes potentiels, ce qui peut prendre plusieurs formes, du contact par la peau ou par les fluides issus de l’organisme infecté, ainsi que de manière indirecte, par exemple par des objets qui ont été en contact avec la source
  • La porte d’entrée, qui est la façon dont le pathogène parvient dans l’organisme hôte, la bouche, le nez, la peau, les organes sexuels…
  • La sensibilité des hôtes, qui signifie que certaines espèces peuvent être contaminées mais ne portent pas naturellement le pathogène et peuvent ne pas être affectées par lui, mais peuvent ou pas le transmettre à d’autres espèces.

Les activités humaines peuvent faciliter la transmission des pathogènes en facilitant les contacts entre les réservoirs et les espèces hôtes, tout comme les interventions humaines peuvent permettre de stopper l’expansion d’une maladie infectieuse.

♦ Équivalent étranger : Infection.

Inféodation

♦ Dépendance à un milieu.
♦ Équivalent étranger : Attachment.

Inférence

♦ Information qui se fonde sur des preuves indirectes, sur des variables qui sont indirectement liées à la variable d’intérêt, mais qui s’expriment dans le même type général d’unité (par exemple, nombre d’individus ou superficie ou nombre de sous-populations). Les valeurs inférées reposent sur un plus grand nombre d’hypothèses que les valeurs estimées.
L’inférence (opération par laquelle on passe d’une assertion considérée comme vraie à une autre assertion au moyen d’un système de règles qui rend cette deuxième assertion également vraie) peut également faire intervenir l’extrapolation d’une quantité observée ou estimée à partir d’une sous-population connue afin de calculer la même quantité pour d’autres sous-populations. Il faut d’abord déterminer s’il y a suffisamment de données pour faire une telle déduction en fonction de la taille de la sous-population connue par rapport à l’ensemble de la population, et de l’applicabilité, au reste du taxon, des menaces et des tendances observées dans les sous-populations connues. La méthode de l’extrapolation pour des sous-populations inconnues dépend des critères et du type de données disponibles pour les sous-populations connues.
♦ Équivalent étranger : Inference.

Inflorescence

♦ Ensemble de fleurs.
♦ Équivalent étranger : Inflorescence.

Infracotidal

♦ Voir :  Infratidal.
♦ Équivalent étranger : Infracotidal.

Infralittoral


♦ Étage dont la limite supérieure est le niveau à partir duquel les peuplements sont soit toujours immergés soit très rarement émergés, et dont la limite inférieure est celle qui est compatible avec la vie des algues photophiles.
♦ Équivalent étranger : Infralittoral.

Infrastructure écologique

♦ Organisation de corridors écologiques servant d'axes de circulation pour les espèces, à travers le paysage.
Équivalent étranger : Ecological infrastructure.

Infrastructures de transport

♦ Ensemble des installations fixes qu’il est nécessaire d’aménager pour permettre la circulation des véhicules et plus généralement le fonctionnement des systèmes de transport.
Les infrastructures de transport ont des effets primaires et secondaires sur les milieux naturels :

♦ Équivalent étranger : Transport infrastructures.

Infrastructures naturelles ou écologiques

♦ 1. Concept se référant à la fois aux services rendus par les écosystèmes naturels (comme la protection contre les tempêtes par les mangroves et les récifs coralliens ou la purification de l'eau par les forêts et les zones humides) et à la nature dans les écosystèmes d'origine humaine (comme la régulation du microclimat par les parcs urbains).
  2. Biodiversité naturelle, écosystèmes et ressources qui fournissent des services écosystémiques essentiels pour les communautés humaines et qui soutiennent le bien-être humain et les activités économiques.
  3. Désigne, dans le cas des zones humides, les fonctions comparables à des équipements construits, comme des stations d'épuration ou des barrages.
♦ Équivalent étranger : Natural, ecological infrastructures.

Infrastructures vertes

♦ Peuvent être définies comme un réseau stratégiquement planifié et développé d'espaces de haute qualité et d'autres éléments environnementaux. Elles sont définies et gérées comme une ressource multifonctionnelle capable de délivrer une large gamme d'avantages et de services Les infrastructures vertes incluent les zones naturelles et semi-naturelles, les espaces verts ruraux et urbains, les zones terrestres, d'eau douce, côtières ou marines.
Sur les territoires de l'Union européenne (UE), où ce concept est développé, les sites Natura 2000 sont la base des infrastructures vertes. Le principe sous-tendu de l'infrastructure verte est qu'une même zone de terrain peut souvent offrir de multiples avantages. En améliorant l'infrastructure verte, des éléments remarquables des paysages peuvent être maintenus ou créés, ce qui n'est pas seulement important pour la biodiversité mais contribue également à la fourniture de services écosystémiques comme la provision d'eau potable, la productivité des sols, des aires récréatives attractives et des milieux capables de mitigation et d'adaptation au changement climatique.
♦ Équivalent étranger : Green infrastructures.

Infratidal

♦ Qualifie la zone côtière continuellement immergée et les espèces qui y vivent
♦ Synonyme : Infracotidal.
♦ Équivalent étranger : Infratidal.

Ingénierie écologique

♦ Implique la manipulation de matériaux naturels, d'organismes vivants et de l'environnement physico-chimique pour atteindre les buts spécifiques des Hommes et résoudre les problèmes techniques. Elle diffère de l'ingénierie civile qui s'appuie sur les matériaux fabriqués par l'Homme, comme l'acier ou le béton.
L'ingénierie écologique couvre trois objectifs essentiels du développement durable :
  - l'optimisation de la gestion des ressources naturelles ;
  - la restauration des milieux naturels dégradés ;
  - le pilotage de fonctions et de services écosystémiques.
♦ Équivalent étranger : Ecological ingineering.

Ingénierie sociale

♦ Renvoie à des compétences et à un champ d'intervention beaucoup plus larges que ceux du sociologue ou de l'anthropologue.
Un ingénieur social doit pouvoir mettre en œuvre de manière effective des procédures et des dispositifs d'action collective favorisant la gestion de ressources environnementales fragiles en rapport avec les valeurs et les intérêts propres aux groupes sociaux en question (valorisation des initiatives à la base, approche collaborative, gouvernance, etc.). L'ingénieur social doit, à partir du diagnostic social et écologique d'une situation environnementale, amener le collectif à modifier l'état du milieu et de la ressource dans le sens de sa durabilité et de sa transmission dans un futur proche et lointain en favorisant la création des cadres culturels et cognitifs favorables à ces changements.
♦ Équivalent étranger : Social ingineering.