Glossaire
Glossaires
Terme | Définition |
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Connectance | ♦ Est définie comme le rapport entre le nombre de liaisons existant effectivement entre les organismes et le nombre total de liaisons possibles. Si n espèces coexistent dans un environnement donné, il y a n (n-1) / 2 couples possibles ou n (n-1) interactions possibles si le sens des interactions est distingué (si l’interaction de l’espèce ou de l’individu A sur B est différent de l’interaction de l’espèce ou de l’individu B sur A) et la connectance est alors le rapport du nombre d’interactions effectives sur ce total. |
Connectivité | ♦ Importance des relations physiques entre les éléments du paysage terrestre (et marin) favorisant une gamme complète de processus naturels, comme la migration des espèces ou tout simplement les échanges entre sous-populations. Il s'agit également du degré avec lequel des processus naturels sont maintenus au travers des paysages. La connectivité est un paramètre qui mesure les processus par lesquels les sous-populations des organismes sont interconnectées dans une unité démographique fonctionnelle. > Quatre types de connectivité sont généralement reconnus :
> La Connectivité structurelle est équivalente à la continuité de l'habitat et se mesure par l'analyse de la structure du paysage, indépendamment des attributs des organismes. Cette définition est souvent utilisée dans le contexte de l'écologie des métapopulations. On parle également de :
Les évaluations récentes de la connectivité visent à :
> Définir les cibles correctes de connectivité est un exercice difficile, nécessitant de prendre en compte, soit les processus écologiques, soit les attributs des paysages, soit les espèces nécessaires pour la préservation de la biodiversité. Il est possible en réalité de prendre en compte un groupe d'espèces définissant au mieux la valeur de la biodiversité locale au sein d'un paysage à conserver.
> En zones marines, la connectivité est définie comme étant la capacité avec laquelle des organismes peuvent se déplacer librement d’un site à un autre dans un paysage marin et à travers un réseau d’aires marines protégées (AMP), par dispersion ou par migration. La connectivité est le lien naturel entre des habitats marins qui se produit par l'intermédiaire de la dispersion des larves et des déplacements des individus adultes et juvéniles. Elle est horizontale, mais aussi verticale, ces deux connectivités étant un moyen d'exposer les organismes aux mécanismes leur permettant de se déplacer horizontalement et, plus localement, dans une colonne d'eau, de relier les communautés pélagiques, démersales et benthiques. La connectivité est un élément important pour assurer l'échange larvaire et la reconstitution de la biodiversité dans les zones endommagées par des agents naturels ou anthropiques. Il s'agit d'une propriété qui influence la structure, la diversité, la productivité, la dynamique et la résilience des écosystèmes marins en réinjectant et en déplaçant des organismes, des nutriments et de l'énergie entre les écosystèmes. La connectivité est plus évidente dans les flux spatiaux, car les écosystèmes marins conservent des liens solides avec les écosystèmes adjacents et distants par l'intermédiaire de la circulation des organismes aux états larvaire, juvénile et adulte qui traversent les limites des écosystèmes. Les mesures de connectivité sont, par exemple :
♦ Équivalent étranger : Connectivity. |
Connectivité de populations | ♦ Échange d'individus entre des sous-populations de zones géographiques distinctes. Elle mesure l'importance de la production locale dans le recrutement d'autres populations. La connectivité peut être caractérisée par :
♦ Équivalent étranger : Population connectivity. |
Connectivité écologique | ♦ La connectivité écologique :
Voir IPBES-7-inf-21 « Aperçu général des demandes, des contributions et des suggestions concernant les priorités à court terme et les besoins stratégiques à plus long terme du prochain programme de travail de la Plateforme ». ♦ Équivalent étranger : Ecological connectivity. |
Connectivité migratoire | ♦ Décrit le degré avec lequel des individus ou des populations sont géographiquement organisées parmi deux ou plusieurs périodes du cycle annuel, ces périodes étant la période de reproduction, la migration postnuptiale, l’hivernage et la migration prénuptiale. Une connectivité très forte ou forte fait référence à l’état quand tout ou une partie des individus d’une aire géographique donnée migrent vers une seule zone zone lors de la période suivante du cycle annuel. On parle d’absence de connectivité quand les individus d’une zone donnée migrent de manière équivalente vers de multiples zones.
♦ Équivalent étranger : Migratory connectivity. |
Connectivité structurelle | ♦ Mesure de la perméabilité des habitats fondée sur des éléments physiques et des assemblages d’habitats, sur les perturbations et sur les éléments paysagers terrestres et marins supposés être importants pour que les organismes puissent se déplacer dans leur environnement. |
Connexion | ♦ Liaison physique spatiale entre habitats, voire entre biotopes différents lorsque l'on considère une mosaïque d'écosystèmes. L'existence de corridors, ou d'interliaisons entre divers types de biotopes aquatiques d'un hydrosystème fluvial, constituent autant d'exemples de connections. |
Consanguinité | ♦ Liée à la reproduction entre deux animaux partageant le même patrimoine génétique familial, les mêmes gènes sont ainsi transmis à la génération suivante. Cela peut conduire à l’expression de traits récessifs qui sont normalement bloqués par les traits dominants dans une population. La présence de nombreux traits récessifs considérés comme négatifs peut créer de sérieux problèmes pour de petites populations disposant d’une faible diversité génétique. C'est un facteur considéré depuis longtemps comme péjoratif pour les espèces dont les implications sont importantes. La consanguinité chez les individus sauvages réduit leur survie, la reproduction et la résistance à des stress environnementaux. La consanguinité réduit la réussite individuelle, mais probablement également la réussite d’une population. |
Conseil scientifique | ♦ Regroupement de spécialistes en différentes disciplines intervenant généralement à titre bénévole. Un conseil scientifique peut avoir pour fonction de :
♦ Équivalent étranger : Scientific council. |
Consentement préalable donné librement et en connaissance de cause | ♦ Norme en matière de droits humains dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones qui reconnaissent le droit collectif des peuples autochtones à l'auto-détermination et à la possession de leurs terres, territoires, et autres propriétés. |
Consentement préalable en connaissance de cause | ♦ Principe qui veut qu’une cargaison internationale de pesticides bannis ou sévèrement restreints en vue de protéger la santé humaine et l’environnement, ne doit pas être livrée sans accord, quand des accords existent, ou en opposition à une décision de l’autorité compétente dans le pays importateur. > Il s’agit du principe fondamental sur lequel repose la convention de Rotterdam (adoptée le 10 septembre 1998) sur la procédure applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international. Le PIC s’applique aux mouvements transfrontaliers d’OGM et de produits dérivés d’OGM. > Toutes les Parties sont invitées à prendre pour chacun des produits chimiques inscrits à l’annexe III de la convention une décision indiquant si elles en autoriseront ou pas l’importation. Ces décisions sont désignées sous le nom de réponses des pays importateurs. Une liste des réponses des pays importateurs concernant chacune des substances chimiques soumises à la procédure PIC figure dans la circulaire PIC qui est distribuée tous les six mois par le Secrétariat de la convention à toutes les autorités nationales désignées et toutes les réponses des pays importateurs sont consultables sur le site web de la convention. |
Conservation | ♦ Utilisation et gestion respectueuse des ressources naturelles afin d’éviter qu’elles soient perdues ou gaspillées. Cette définition vise à attribuer une valeur à l’environnement par les biens et services qui sont fournis aux êtres humains. > Concept large qui sous-tend la possibilité d'utiliser, de gérer et de réguler des populations animales, par la chasse ou tout autre moyen légal de contrôle. Elle est généralement associée à la protection des ressources naturelles, comme la faune et la flore, l'eau, l'air et les éléments géologiques. Elle vise donc au bon usage de la nature, contrairement à la préservation qui vise à éviter l'usage de la nature. > La conservation se focalise sur les besoins et les intérêts des êtres humains, soit sur les valeurs économiques, biologiques, culturelles et récréatives de ces valeurs. La conservation implique que le développement est nécessaire pour un meilleur futur, mais seulement quand les changements se font sans gaspillage. La conservation d’un écosystème comprend la conservation de son fonctionnement dont découlent les services écosystèmiques et les différents aspects de son utilisation durable. > L'élargissement des préoccupations - passage du concept de protection à celui de conservation - s'est traduit par la modification, en 1956, de l'appellation de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources ; siège à Gland, Suisse), qui s'appelait auparavant UIPN ("P", pour "protection"). |
Conservation communautaire | ♦ Terme employé pour décrire une large de gamme de projets et de programmes, comme par exemple la gestion communautaire des ressources naturelles. Il s’agit de principes et de pratiques qui étayent le fait que les principes de conservation doivent être menés par des stratégies qui renforcent le rôle des populations locales dans la prise de décision pour tout ce qui concerne la gestion des ressources. En impliquant les communautés locales dans la gestion et la protection de leurs ressources naturelles, au lieu d'une gestion exclusivement par les gouvernements ou les organisations environnementales, les populations locales deviennent des acteurs clés, prenant part activement à la conservation de leur environnement. > Le concept de conservation communautaire se fonde sur quatre éléments principaux :
> Les deux dimensions de la conservation communautaire, la participation et la préoccupation d’une amélioration du bien-être forment un espace dans lequel de nombreuses interventions pour la conservation doivent se produire. À un extrême se situent les pratiques biocentriques mettant en avant les valeurs intrinsèques de la nature qui demande une préservation pour elle-même. À l’autre extrême, les limites de l’utilisation de la nature par l’Humanité sont imposées pour des raisons utilitaires et se réfèrent au mode de pensée anthropocentrique que l’usage durable demande une gestion durable des ressources pour le plus grand bénéfice futur de l'Humanité. ♦ Équivalent étranger : Community conservation. |
Conservation cryogénique | ♦ Préservation de graines, de semences, d'embryons ou de micro-organismes à de très basses températures, au-dessous de -130°C. À ces températures, l'eau est absente, l'énergie cinétique des molécules est faible, la diffusion quasi nulle et le potentiel de stockage est supposé être extrêmement long. |
Conservation d'un habitat naturel | ♦ Ensemble des influences et mesures agissant sur un habitat naturel ainsi que sur les espèces typiques qu'il abrite qui peuvent affecter à long terme sa répartition naturelle, sa structure et ses fonctions ainsi que la survie à long terme de ses espèces typiques. L'état de conservation d'un habitat naturel est considéré comme « favorable » lorsque :
♦ Équivalent étranger : Conservation of a natural habitat. |