Glossary

"Using the right word, the right idea, the right concept, with the most commonly accepted definition, or even better, with the best accepted and understood definition, can sometimes be a feat...”

Patrick Triplet

> With this quote, we wish to pay tribute to the colosal work of this biologist, and doctor of ecology whose great oeuvre, Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature (The Encyclopaedic Dictionary of Biological Diversity and Nature Conservation) ─ compiled over the course of more than ten years ─ is the basis of many of the definitions found in this glossary. Indeed, it is by using a language with precise words and clearly defined concepts that everyone and anyone can approach and understand fields of study that may not necessarily be within their own expertise.

This glossary of over 6,000 definitions, written in French with corresponding English translations, is here to help you. It covers the complementary fields of Geography, Ecology, and Economics, without forgetting a small detour into the world of Finance, which of course regulates a large part of our existence.

Travelling from one definition to another, this glossary invites you to explore the rich world of conservation and to understand its mechanisms and challenges.

We wish you all : "Happy reading and a safe journey through our world".

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Term Definition
Indice de chevauchement trophique de Hansson

♦ Noté NO (pour niche overlap en anglais), il est le produit du chevauchement alimentaire de Schoener (1970) noté dm et de l’indice de chevauchement géographique temporel noté gm.

dm = 1 – 0,5 x ( Σdm (Pxi − Pyi) )

gm = 1 – 0,5 x ( Σkm(%CPUExk − %CPUEyk)

NO = dm x gm

   où  •  m  est le mois
          •  Pxi et Pyi sont les proportions de l’espèce i dans le régime des espèces x et y (ou la pêche si x ou y correspondent aux pêcheurs)
          •  CPUExk et CPUEyk sont les proportions des captures par unité d’effort dans le carré statistique k au mois m

♦ Équivalent étranger : Hansson trophic overlap index.

Indice de dispersion

♦ Terme statistique désignant le test d'homogénéité d'un ensemble de prélèvements afin d'en déterminer la dispersion.
♦ Équivalent étranger : Dispersion index.

Indice de diversité

♦ Coefficient traduisant le degré de diversité d'une communauté. Son expression est fonction de deux paramètres : le nombre d'espèces et le nombre d'individus par espèce. Il existe une multitude d'indices mais le plus couramment utilisé est celui de Shannon et Weaver (1949) qui exprime l'importance relative du nombre des espèces abondantes dans un milieu donné. Ainsi, plus la proportion des espèces rares est forte et celle des espèces abondantes réduite, plus l'indice de diversité est grand. L'indice est minimum quand tous les individus appartiennent à la même espèce ; il est maximum quand chaque individu représente une espèce distincte.

> Les différents indices de diversité sont les suivants :

Index de Diversité maximale (H)

Hmax= log2S

         où         S est la richesse exprimée en nombre d'espèces

Indice de Shannon

Indice permettant de mesurer la biodiversité. Il est fondé sur la notion d'entropie (entropie de Shannon).

H' = -∑ (ni / N) log2 (ni / N)

         où          ni est le nombre d'individus de l'espèce du rang i
                      
N est le nombre total des individus

Il est possible de choisir arbitrairement la base du logarithme et on trouve donc souvent dans la littérature scientifique log ou log de base 2 à la place de ln.
Cet indice permet de quantifier l'hétérogénéité de la biodiversité d'un milieu d'étude et donc d'observer une évolution au cours du temps. Cet indice varie toujours de 0 à ln S (ou log S ou logS, selon le choix de la base du logarithme). L'indice tend vers 0 quand le nombre d'espèces est faible et qu'une ou quelques espèces dominent, et il est d'autant plus grand que le nombre d'espèces est élevé et l'abondance est répartie équitablement.

♦ Synonyme : Indice de biodiversité.

♦ Équivalent étranger : (Bio)Diversity index.

Indice de diversité de Hill

 ♦ Il s'agit d'une mesure permettant d'associer les indices de Shannon-Wiener et de Simpson (Grall et Hily, 2005).

δ² = ∑ (ni - m) ²/ (N - 1)

 où    • ni est le nombre d'individus de l'espèce du relevé i pris en considération
           • m   est la moyenne du nombre d'individus de tous les relevés de l'espèce
           • N   est le nombre total de relevés

Il peut également s’écrire :

δ2 = (1 / D) / eH’

 où    • 1 / D  est l'inverse de l’indice de Simpson
           • e
H’    est l'exponentielle de l’indice de Shannon

L’indice de Hill semble le plus pertinent dans la mesure où il intègre les deux autres indices.
Toutefois, il peut être utile d’utiliser les trois indices conjointement afin d’en extraire un
maximum d’informations et de mieux comprendre la structure des communautés.

Cet indice est le plus souvent utilisé dans le but de connaître le mode de répartition de l'espèce dans un milieu donné.

La répartition de l'espèce est de type :

  • uniforme           >>  δ² = 0
  • contagieuse   >> δ² > m
  • régulière           >> δ² < m
  • aléatoire           >> δ² = m

♦ Équivalent étranger : Diversity Hill index.

Indice de Levins

♦ Il permet de mesurer l’amplitude de la niche écologique en évaluant la proportion de l’habitat utilisé par une espèce.

B = 1 / ∑ pi²

  où     • B est la mesure de l’amplitude de niche
             • pi est la proportion d’une espèce trouvée dans l’environnement i

♦ Équivalent étranger : Levins’ index.

Indice de Margalef

♦ Cet indice de richesse spécifique (noté RMg) permet d’estimer la richesse spécifique absolue, indépendamment de la taille de l’échantillon. Il est utilisé pour vérifier la diversité dans différents sites, a l’avantage de ne pas avoir de seuil défini et permet aussi de pondérer la taille des échantillons. Cet indice est simple à calculer mais il peut s’avérer très dépendant de l’effort d’échantillonnage.

La valeur de cet indice s’obtient par la formule suivante :

         S -1
RMg = ───────
          ln ( N )

    où    • N est le nombre d’individus
              • S le nombre total d’espèces

♦ Équivalent étranger : Margalef index.

Indice de modernisation

♦ Valeur obtenue en calculant le rapport du nombre total d’espèces nouvellement arrivées sur celui des immigrées anciennes dans la flore d’une région donnée, et qui vise à apprécier son état de perturbation par l’activité humaine.
♦ Équivalent étranger : Index of modernization.

Indice de qualité biologique

♦ Cet indice utilisable dans les estuaires est la résultante de trois indices :

  1. Un indice de qualité biologique (IQB) rend compte de l'impact des perturbations éventuelles qui se répercutent sur le macrozoobenthos intertidal des écosystèmes étudiés,
  2. un indice de charge de pollution (ICP) résulte de l'analyse des sédiments et traduit la teneur en substances toxiques du substrat.

Chaque calcul aboutit à une notation sur 10, très maniable par les non-spécialistes.

L'IQB se calcule après évaluation de la proportion de l'estuaire occupée par des peuplements en équilibre dynamique plus ou moins stable avec l'environnement.
On évalue les pourcentages des surfaces occupées par ces types de peuplements symbolisés par :

  • A = proportion des zones abiotiques,
  • B = proportion des zones peuplées d'animaux opportunistes,
  • C = proportion des zones stables (ou normales).

Seules les zones de slikke et les estrans sableux intertidaux sont pris en compte, ce qui exclut aussi bien le schorre et le pré-schorre que les chenaux et les ports toujours en eau, ainsi que les hauts de plage  fréquentés par les véhicules à moteur.

L'IQB est alors calculé grâce à la formule

IQB = antilog10 (C - A), avec A + B + C = 1.

* L'ICP, considéré comme une approximation de la charge en polluants de l'écosystème estuarien à partir de l'analyse du sédiment, est obtenu pour chaque substance chimique en utilisant la différence entre le seuil S, au-dessous duquel le polluant est réputé sans effet sur les systèmes biologiques, et le seuil I où une atteinte irréversible est portée aux organismes vivants.
La charge polluante en une substance déterminée ICP pour l'estuaire considéré est alors dans la formule :

ICPpolluant = ICPn = antilog10 (1 – (CP-S / 1-S))

ICPstation = ICPj = (ICP1ICP2 x ... x ICPn)1/n pour n polluants ;

  • pour l'estuaire entier, la somme des valeurs pour toutes les stations donne :

ICPestuaire = (ICP1ICP2 x ... x ICPj)1/j pour j stations.

Au contraire de l'IQB, l’ICP tient compte des sédiments toujours immergés comme ceux du fond des chenaux et des ports. En complément d'information, les 5 polluants atteignant les valeurs relatives les plus élevées par site ont servi à préciser chaque ICP estuaire sous la forme d'un indice dénommé : ICP 5.
Qu'il s'agisse de l'un ou l'autre indice, une note élevée traduit un bon état de l'estuaire tandis qu'une note tendant vers zéro laisse supposer l'existence de perturbations graves.

♦ Équivalent étranger : Biological quality index.

Indice de qualité de l’eau

♦ Approche destinée à comprendre la santé d’un système aquatique en considérant tous les paramètres pertinents. L’évaluation de l’indice de qualité de l’eau est élément de suivi de la santé d’un écosystème aquatique. Il est désormais couramment utilisé et a été créé en 1848 en Allemagne où la presence ou l’absence de certains organisms dans l’eau était utilisée comme indicateur de la bonne santé d’une source d’eau. Il existe plusieurs indices, dépendant des différents pays, mais qui sont généralement de deux types :

  • ceux qui sont relatifs à la quantité de pollution ;
  • ceux qui concernent les communautés vivantes d’organismes microscopiques.

♦ Équivalent étranger : Water Quality Index, WQI.

Indice de rareté relative

♦ Défini comme étant l’importance moyenne de la rareté des individus de toutes les espèces dans la communauté considérée et qui prend des valeurs comprises entre 0 (pas d’espèce rare dans la communauté) et 1 (tous les individus de la communauté appartiennent à des espèces rares) :

IRR = ([Σ(ai x wMi) / N] - wmin) / (wmax – wmin)

  où    • ai  est sont respectivement l’abondance des iièmes espèces de la communauté
            • wM est la valeur de rareté des iièmes espèces de la communauté
            • N  est le nombre total d’individus de la communauté
            • wmin et wmax  sont les poids minimum et maximum possible

♦ Équivalent étranger : Index of relative rarity (IRR).

Indice de réaction à l’effet de serre

♦ Indice développé par le Centre national de données sur le climat des États-Unis, et qui inclut les variables suivantes : températures très supérieures à la normale, précipitations très supérieures à la normale pendant les mois froids, sécheresse extrême ou sévère au cours des mois chauds, plus grande proportion que la normale de précipitations quotidiennes de plus de 50,8 millimètres, et réduction des écarts de températures d'un jour à l'autre.
♦ Équivalent étranger : Greenhouse climate response index.

Indice de saprobité

♦ Méthode de classement biologique des eaux polluées qui s'appuie sur la présence de certains organismes saprobies indicateurs de pollution organique.
♦ Équivalent étranger : Saprobic index.

Indice de sécheresse de Birot

♦ Comme les deux indices d'Emberger et de Giacobbe, l’indice de Birot caractérise la sécheresse estivale par le rappport :

     𝑷 ∗ 𝑱
I = ────
     𝑻

  • P = Hauteur des précipitations pendant le mois
  • J  = Nombre de jours de pluie
  • T = Température °C

Tout mois dont l'indice est inférieur à 10 est considéré comme aride.

♦ Équivalent étranger : Birot drought index.

Indice de sécheresse estivale de Giacobbe

♦ Formule simple qui caractérise la sécheresse estivale en faisant le rapport des pluies estivales PE sur la moyenne des maxima du mois le plus chaud.

     PE
I = ──────────
    ( 𝑻max) / njour

En région méditerranéenne, on considère que l'été est sec quand le rapport est inférieur à 7.
♦ Équivalent étranger : Giacobbe summer drought index.

Indice de similarité de Jaccard

♦ Définit la similitude comme étant l’importance de remplacement des espèces ou les changements biotiques à travers les gradients environnementaux. Il permet une comparaison entre deux sites, car il évalue la ressemblance entre deux relevés en faisant le rapport entre les espèces communes aux deux relevés et celles propres à chaque relevé.
Il a pour formule :

I = Nc / (N1 + N2- Nc)

   où    • Nc est le nombre de taxons communs aux stations 1 et 2
             • N1 et N2 sont le nombre de taxons présents respectivement aux stations 1 et 2

Cet indice I varie de 0 à 1 et ne tient compte que des associations positives. Si l’indice I augmente, un nombre important d’espèces se rencontre dans les deux habitats évoquant ainsi que la biodiversité inter habitats est faible (conditions environnementales similaires entre les habitats). Dans le cas contraire, si l’indice diminue, seul un faible nombre d’espèces est présent sur les deux habitats. Ainsi, les espèces pour les deux habitats comparés sont totalement différentes indiquant que les différentes conditions de l’habitat déterminent un turn-over des espèces importantes.

♦ Équivalent étranger : Jaccard index.