Glossary
Glossaries
Term | Definition | |
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Hyperphagie | ♦ Fait de manger quotidiennement plus que d'habitude, dans le but d'augmenter sa masse. |
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Hypersalin | ♦ Désigne des biotopes paraliques caractérisés par une salinité nettement supérieure à celle de l'eau de mer. |
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Hypersaprobe | ♦ Désigne des habitats aquatiques renfermant de fortes teneurs en matières organiques fermentes cibles. |
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Hypogé | ||
Hyponeuston | ♦ Peuplement océanique qui vit à l'interface océan-atmosphère dans les premiers centimètres d'eau. |
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Hyporhéique | ♦ Désigne les organismes qui vivent dans les interstices des alluvions. La composition de cette faune dépend de la granulométrie du substrat. Elle comprend des organismes caractéristiques (nématodes, oligochètes, crustacés…) au cycle entièrement aquatique, auxquels s’ajoutent quelques larves d’insectes ayant une phase aérienne et une faune microbienne. Contrairement aux organismes du sol en milieu terrestre, qui jouent un rôle majeur dans le recyclage de la litière, les organismes hypogés du benthos profond ont un rôle plus modeste puisque le transfert de matière organique a une forte composante longitudinale. |
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Hypothèse de l’hétérogénéité des habitats | ♦ L’hétérogénéité des habitats est le nombre d’éléments structurels dans une localité donnée. En théorie, plus les habitats sont hétérogènes et plus leur potentiel à abriter une grande diversité est élevé. L’hétérogénéité des habitats est considérée comme pouvant influencer profondément la dynamique d’interactions interspécifiques. Cette hypothèse vise également à expliquer la diminution du taux de reproduction en fonction de l’augmentation de la densité des populations. L’hétérogénéité des habitats est considérée comme un mécanisme important influençant les modes de diversité dans des habitats structurés au plan spatial. Cependant, cette hétérogénéité spatiale n’est pas statique et peut changer au cours du temps. ♦ Équivalent étranger : Habitat heterogeneity hypothesis. |
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Hypothèse de transférabilité | ||
Hypothèse Gaïa | ♦ Hypothèse notamment développée par James LOVELOCK, écologiste anglais, dans son ouvrage La Terre est un être vivant. Selon lui, la Terre serait « un système physiologique dynamique qui inclut la biosphère et maintient la planète depuis plus de trois milliards d'années, en harmonie avec la vie ». |
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Hypoxie | ♦ Condition dans laquelle la teneur en oxygène est inférieure à sa teneur normale. Le déficit en O2 (souvent lié à l’eutrophisation) est un phénomène classique. L’oxygène dissous est un indicateur important de la qualité de l’eau et du fonctionnement des systèmes aquatiques. > Des hypoxies d’origine humaine menacent directement la survie des organismes (dès que l’oxygène dissous atteint des valeurs < 2 mg.L-1, on définit un seuil d’hypoxie). Outre la menace directe sur les organismes, la désoxygénation entraine aussi des perturbations dans les cycles biogéochimiques. Elle perturbe notamment les processus biogéochimiques comme la nitrification et la dénitrification pour lesquels la disponibilité en oxygène et le potentiel d’oxydo-réduction sont des importants facteurs de contrôle. La perte d’azote par la nitrification, la dénitrification et l’oxydation de l’ammonium sont affaiblies et l’eutrophisation peut être accélérée. Par ailleurs, la désoxygénation peut favoriser la libération de phosphore inorganique dissous par les sédiments, ce qui peut stimuler la production primaire puis entrainer de l’hypoxie. ♦ Équivalent étranger : Hypoxy. |
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Hystérèse | ♦ L’hystérèse ou hystérisis, d’un mot grec qui signifie retard, est la propriété d’un système de ne pas répondre instantanément à l’action d’une force. La réaction du système dépend des forces qui ont agi auparavant, c’est à dire que le système dépend de sa propre histoire. Les grandeurs physiques caractérisant l’état ne dépendent pas d’une façon univoque des grandeurs physiques caractéristiques des conditions extérieures. L’état à un moment donné ne dépend pas seulement des conditions extérieures à cet instant mais de celles d’instants précédents. > Observée après une perturbation se produisant sur un état d’équilibre, elle est donc définie comme étant le retour de la trajectoire au point d’équilibre ou un état qui s’avère différent de la trajectoire attendue. En termes écologiques, cela signifie que le travail à faire pour revenir à l’état original après une perturbation est plus important que le travail fait par la perturbation en elle-même. L’hystérèse est une caractéristique d’états alternatifs stables et peut être utilisée pour identifier leur présence car cela signifie que plus d’un état peut être observé dans des conditions environnementales identiques, au moins selon une gamme de condition. Un modèle minimal d’un écosystème montrant une hystérèse décrit le changement au cours du temps comme une propriété non souhaitée de l’écosystème : dx / dt = a – bx + r f(x) • a est le facteur environnemental qui est propre à x Par exemple, dans un lac, x serait les nutriments présents dans le phytoplanction causant la turbidité, a serait la charge en nutriments, b serait le taux de disparition des nutriments et r serait le recyclage interne des nutriments. |
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I2EC | ♦ Acronymme pour : "Indice d’évaluation de l’endofaune côtière". ♦ L’analyse des peuplements vivant dans les sédiments est indispensable pour l’évaluation des conditions environnementales dans les milieux marins et estuariens. Cette analyse est fondée sur la réponse de ces peuplements face aux changements naturels ou induits par l’homme. L’emploi d’un indice permet de résumer la qualité biologique en une valeur unique représentative d’une somme importante d’informations écologiques. > La composition et la structure des peuplements des fonds meubles sont utilisées pour caractériser les conditions du milieu et estimer d’éventuels impacts sur ce benthos. > Le modèle d’évaluation de l’I2EC reconnaît quatre grandes étapes depuis l’état normal du peuplement (I2EC = 0) où les espèces sensibles dominent jusqu’au stade de pollution maximale (I2EC = 6). Ce dernier est caractérisé par quelques espèces opportunistes de premier ordre, qui atteignent des densités exceptionnelles (100 000 individus par m²) à la surface des sédiments réduits. Entre ces quatre grandes étapes existent des étapes de transition ou écotones, qui correspondent aux chiffres impairs 1, 3 et 5. Ces écotones sont définis en premier lieu par l’effondrement des paramètres représentant la richesse spécifique et l’abondance des peuplements ou, au contraire, par l’explosion d’une espèce indifférente, favorisée par le manque de compétition. Groupes écologiques et signification des indices en matière de santé des écosystèmes
♦ Équivalent étranger : Index for evaluation of the coastal endofauna (I2EC). |
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I2M2 | ♦ Acronyme pour : "Indice invertébrés multi-métrique" > La construction de l’I2M2 a pris en considération 10 catégories de pressions chimiques (micropolluants, matières phosphorées, etc.) et 7 catégories de pressions hydromorphologiques (instabilité hydrologique, colmatage, etc.). Cet indice permet un ratio de qualité écologique (EQR) qui correspond à l’écart entre la situation observée et la situation de référence. * L’Average Score Per Taxon (ASPT), calculé sur les habitats dominants (phases B et C), correspond au niveau de polluo-sensibilité moyen de l’assemblage des macroinvertébrés benthiques (au moins un individu) et varie de 0 à 10. * L’indice de diversité de Shannon H' Shannon, 1948) est calculé sur les habitats les plus biogènes (phases A et B) avec la formule suivante : 𝐻ʹ = −∑(𝑃𝑖𝑛𝑖=1 × ln𝑃𝑖) où Pi correspond à la proportion de l’effectif du taxon i par rapport à l’effectif total des n taxons. L’indice de diversité de Shannon est un indice de diversité spécifiqueest un indice de diversité spécifique (taxons identifiés à l’espèce), or le niveau d’identification requis des taxons dans le calcul de l’I2M2 est plus faible, ce qui peut entrainer une part d’incertitude sur les valeurs de l’indice. Guerold a montré que le changement de niveau d’identification entre espèce et genre/genre-famille conduisait à une sous-estimation de la valeur H’. Cependant, il est à noter que lors de cette étude tous les taxons n’ont pas été identifiés à l’espèce. * La richesse taxonomique (TAX) correspond au nombre de taxons identifiés au niveau systématique requis par la norme AFNOR XP T90-388 au moins représenté par un individu dans l’ensemble du prélèvement (phases A, B et C). * La fréquence relative des taxons polyvoltins (PS) (i.e. avec au moins deux générations successives au cours d’une année) est calculée sur l’ensemble des listes faunistiques (phases A, B et C). Cette métrique révèle une stabilité ou instabilité stationnelle. En effet, lorsqu’un milieu connait une dégradation, les espèces à cycle long ont tendance à disparaître (espèces monovoltines), tandis que les espèces à cycle courts augmentent (espèces polyvoltines). * La fréquence relative des taxons ovovivipares (OS) (i.e. dont la totalité du développement embryonnaire s’effectue dans l’abdomen de la femelle, l’éclosion des oeufs suivant immédiatement leur expulsion dans le milieu aquatique) est calculée sur l’ensemble des listes faunistiques (phases A, B et C). Cette métrique informe sur les dégradations de l’habitat. Les fréquences relatives des taxons polyvoltins et ovovivipares sont calculées sur l’ensemble du prélèvement (phases A, B et C) selon la formule suivante (Usseglio-Polatera et al., 2000) : M = (∑i miSi x ln(qi + 1) ) / ∑ ln(qi + 1) Si où • M correspond à la fréquence relative d’utilisation de la modalité considérée sur l’ensemble du prélèvement > Grâce à leur combinaison et leur pondération par des coefficients de discrimination, elles permettent d’intégrer plusieurs types de pressions physico-chimiques et morphologiques. Ainsi, sont calculés 17 sous-indices pour chacune des catégories de pression associée à la qualité de l’eau. La note de l’indice I2M2 correspond à la moyenne arithmétique de ces 17 sous-indices et est comprise entre 0 et 1. Pour conclure, l’I2M2 est un nouvel indice qui permet le calcul d’écart à la référence ; il prend en compte la typologie des cours d’eau mais également les abondances, la diversité et le ratio entre taxons sensibles et taxons résistants et montre une sensibilité aux 17 catégories de pression prises en compte dans l’élaboration de l’indice et représentatives des principales pressions subies par les milieux aquatiques. Karr et Chu (1997) ont déjà pu démontrer que les indices multimétriques apportaient des évaluations plus robustes que les indices monométriques. Ainsi, ce nouvel indice, l’I2M2, donne une évaluation plus efficace, plus robuste et plus en adéquation avec les critères de la DCE et devient comparable aux autres méthodes européennes. > Par comparaison avec l’IBGN, la mise au point de l’I2M2 permet notamment :
> L’indice I2M2 apparaît comme beaucoup plus sensible que l’IBGN aux perturbations anthropiques et présente une efficacité de discrimination des situations perturbées beaucoup plus importante. |
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IAM | ♦ Acronyme pour : "Indice d’attractivité morphodynamique". > L’indice IAM est calculé ainsi : IAM = [ Σ(Si * Attract.(subst.i)) ] * Var (subst.) * Var (h.e) * Var (v) où • Var : Variété (nombre de classes) Hiérarchisation de l’attractivité des différents substrats.
♦ Équivalent étranger : Morphodynamic attractiveness index. |
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IBA | ♦ Acronyme pour : "Important Bird Areas". |