Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Tropisme

♦ Désigne la réaction d'un organisme à un stimulus externe (physique, chimique). Le tropisme peut être positif ou négatif (réaction positive, ou absence de réaction). La lumière et la gravité sont les deux principaux facteurs du milieu respectivement responsables des phototropismes et des gravitropismes (aussi appelés géotropismes). On parle de tropisme positif, lorsque le mouvement de l’animal ou du végétal est effectué vers la source de stimulation et de tropisme négatif lorsque l’animal ou le végétal s’écarte de la source de stimulation.

> Selon le type de source de stimulation, on distingue plusieurs types tropismes :

  • Phototropisme >> La lumière • Héliotropisme >> La lumière solaire 
  • Géotropisme >> La gravité 
  • Thigmotropisme >> Le support
  • Hydrotropisme >> L'eau 
  • Skototropisme >> L'obscurité
  • Chimiotropisme >> Une substance chimique
  • Cytotropisme >> Un type de cellules
  • Anémotropisme >> Le mouvement du vent
  • Thermotropisme >> La température

♦ Équivalent étranger : Tropism.

Trou de la couche d'ozone

♦ Terme utilisé pour désigner la destruction de la couche d'ozone lorsque le niveau décelé dépasse 50 %. Des trous d'ozone saisonniers ont été observés au-dessus des régions arctiques et de l'Antarctique, d'une partie du Canada et de l'extrême nord-est des États-Unis.
♦ Équivalent étranger : Ozone hole.

Troupe

♦ Bande d'oiseaux de la même espèce, parfois du même âge ou du même sexe.
♦ Équivalent étranger : Group.

Troupeau

♦ Forme d'organisation sociale des mammifères similaire aux bandes chez les oiseaux et qui présente des avantages, notamment en matière de défense contre la prédation.
♦ Équivalent étranger : Herd.

Trypanosomiase

♦ Maladie parasitaire à transmission vectorielle transmise par un protozoaire du genre Trypanosoma inoculée par la piqûre d’une glossine ou Mouche tsé-tsé (du genre Glossina) s'étant infectée au préalable chez l’homme ou chez des animaux porteurs du parasite pathogène.
♦ Synonyme : Maladie du sommeil.
♦ Équivalent étranger : Trypanosomiasis.

Tubercule

♦ Tiges ou portions de tiges renflées en masses éllipsoïdales à sphériques, parfois plus ou moins rétércies au niveau des noeuds. Ils se forment sur des rhizomes (Arum maculatum), sur des stolons plus ou moins souterrains (Solanum tuberosum), sur des tiges épicotylées (rare) ou sur des tiges hypocotylées (Raphanus sativus).
♦ Équivalent étranger : Tuber.

Tuberculose

♦ Maladie infectieuse et contagieuse provoquée par Mycobacterium tuberculosis chez l’homme, M. bovis chez les bovins et M. avium chez les oiseaux. Elle affecte les poumons, le système lymphatique, les intestins, les os, le système nerveux, la peau ou les organes génitaux.
♦ Équivalent étranger : Tuberculosis.

Tubicole

♦ Qualifie un organisme (animal) qui vit dans un tube qu'il a sécrété ou agrégé lui-même.
♦ Équivalent étranger : Tubicolous.

Turbidité

♦ Charge de l'eau en matière en suspension. Elle réduit la densité lumineuse et donc la productivité des végétaux autotrophes. Elle ne favorise pas les organismes ayant besoin d'un éclairement fort. La teneur en oxygène est généralement en raison inverse de la turbidité. Lorsque l'eau contient plus de 4 % en volume de matière en suspension, les effets commencent à se faire sentir. L'introduction de Carpes chinoises dans des plans d'eau a contribué à fortement augmenter leur turbidité.

> La mesure est effectuée avec un turbidimètre appelé aussi néphélomètre. Elle exprimée en :

  • NTU (Nephelométric Turbidity Unit)
  • FTU (Formazine Turbidity Unit)
  • JTU (Jackson Turbidity Unit)

Elle provoque également un colmatage des interstices du sol, ce qui réduit les capacités d’installation du benthos et a un effet sur la fonction de circulation branchiale ou épidermique de la faune aquatique. Elle provoque enfin une surconsommation de l’oxygène dissous.

> La turbidité des eaux conditionne la présence de certaines espèces (suspensivores) et peut être néfaste pour les organismes à un certain niveau de concentration (poissons, phytoplancton et autres espèces végétales aquatiques par manque de pénétration de la lumière). La transparence est un indicateur utilisé de préférence en domaine fluvial, mais il est peu pertinent dans les estuaires macrotidaux du fait de la forte turbidité naturelle des eaux ainsi que des cycles de dêpots/remises en suspension des MES dépendant des marées et des débits fluviaux. Dans ce type de milieu, il est plus pertinent de raisonner en matière de turbidité (en NTU) ou de concentration en MES (en mg ou g / L). Des bassins versants des estuaires, arrivent, de l’amont, de plus ou moins grandes quantités de MES par suite de l’érosion des sols. La confrontation entre eaux douces et eaux salées est à l’origine de la formation d’une zone de turbidité maximale ou bouchon vaseux, dont la position dans l’estuaire est strictement liée aux débits fluviaux. Ainsi, en période estivale, l’intrusion marine prend le pas sur les débits faibles d’étiage entraînant généralement une remontée du bouchon vaseux en zone estuarienne amont. En période hivernale, le processus est inversé : les apports en eaux douces sont plus conséquents et permettent un effet de chasse des particules en suspension vers l’embouchure de l’estuaire. Des phénomènes d’expulsion du bouchon vaseux peuvent même avoir lieu si les débits sont suffisamment élevés. Dans les milieux marins, la turbidité diminue temporairement la luminosité nécessaire à la croissance du phytoplancton et des végétaux, gène les suspensivores dans leur filtration de nourriture par colmatage des branchies et perturbe la transmission des ondes sonores des mammifères.

♦ Équivalent étranger : Turbididy.

TVA

♦ Acronyme anglosaxon pour : "Traits-based vulnerability assessment".
♦ Voir Évaluation de la vulnérabilité fondée sur les traits

TWINSPAN

♦ Cette méthode fondée à l’origine sur l’analyse de la végétation, repose sur le principe de l’analyse factorielle des correspondances dont elle dérive directement. Développée au début des années 1980, elle a été très rapidement largement popularisée et est encore très souvent utilisée. Elle permet d’organiser de manière simple la matrice de données de départ et d’en identifier la structure majeure.
Le principe de base est de réaliser une classification hiérarchique des relevés sur la base du premier axe d’une analyse factorielle des correspondances. Cet axe sert de base pour séparer les relevés en deux groupes. Le programme évalue ensuite le caractère indicateur des espèces en se basant sur le concept de « pseudo-espèce ». Comme l’affinité d’une espèce avec un groupe se mesure en termes de présence/absence,
TWINSPAN utilise des pseudoespèces pour évaluer ces présence/absences pour différents niveaux d’abondance relative. Une procédure relativement complexe est mise en oeuvre pour identifier au mieux les niveaux d’abondance qui sont préférentiel d’un des deux groupes de relevés. La procédure recommence ensuite pour chacun des deux groupes initiaux. Chacun des deux groupes de relevés est lui aussi soumis à une AFC et scindé en deux sous-groupes. A chaque division, le programme identifie les espèces indicatrices. Cette méthode semble de moins en moins utilisée en raison de sa complexité.
Site internet : http://www.pisces-conservation.com/caphelp/index.html?twins.html
♦ Équivalent étranger : TWINSPAN.

Types biologiques

♦ Ont pour intérêt d'organiser tous les végétaux selon le positionnement des organes de survie (méristème, croissance) de la plante durant la période défavorable.

> On compte deux catégories :

  1. Espèces annuelles ou thérophytes >> Passage de la mauvaise saison sous forme de graines
  2. Espèces vivaces ou pérennes >> Persistance d'une partie de l'appareil végétatif pendant la mauvaise saison.

> Ces deux catégories sont divisées en classes :

  • Chaméphytes >> Espèces ligneuses ou suffrutescentes pérennes dont les bourgeons de rénovation ou les extrémités des pousses persistantes sont situées à proximité du sol (50 centimètres au maximum au-dessus du sol)
  • Hémicryptophytes >> Plantes pérennes dont les bourgeons de rénovation affleurent à la surface du sol
  • Géophytes >> Plantes dont les organes de survie (bulbe, tubercule, rhizome) sont enfouis dans le sol et dont la partie aérienne meurt durant la saison défavorable
  • Thérophytes >> Plantes annuelles sans organe végétatif persistant et se multipliant au moyen des graines ; ce sont des plantes monocarpiques qui forment leurs spores au cours d’une seule période de vie
  • Lianes.

♦ Équivalent étranger : Biological types.

Types fonctionnels

♦ Groupes d'organismes qui répondent à l'environnement ou affectent les processus écosystémiques de la même manière. Les exemples de types fonctionnels chez les plantes incluent les fixateurs ou les non fixateurs d'azote. Les exemples de types fonctionnels faunistiques incluent les granivores comparativement aux frugifores.
♦ Équivalent étranger : Functional types, functional groups or guilds.

Types végétaux fonctionnels

♦ Ensembles d’espèces montrant des réponses similaires à un environnement et des effets similaires sur le fonctionnement d’un écosystème. Les groupements sont fondés sur des attributs communs, et non sur une même appartenance phylogénétique.
Les groupes d’espèces végétales qui répondent de manière similaire à un environnement abiotique et biotique (disponibilité de la ressource, conditions climatiques, perturbations, sont dits présenter de mêmes types de réponses fonctionnelles Les groupes d’espèces qui ont des effets similaires sur les processus écosystémiques dominants (recyclage des nutriments, transfert trophique) sont dits présenter de mêmes types d’effets fonctionnels.
♦ Équivalent étranger : Plant functional types.

Typhaie

♦ Milieu dominé par des Typhas.
♦ Équivalent étranger : Cattail habitat.