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« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Dénisme scientifique

♦ Consiste à à rejeter systématiquement les preuves obtenues dans le domaine scientifique pour considérer qu’un phénomène n’existe pas. Il vise à donner une apparence de débat légitime alors que cela n’est pas le cas.

> Il se caractérise notamment par :

  • Le recours à des arguments réthoriques ou émotionnels plutôt qu’à des faits vérifiables
  • La reprise des mêmes arguments sans en apporter de preuves
  • L’utilisation sélective de données allant dans le sens défendu, même si celles-ci sont très à contre courant des évidences scientifiques
  • L’atteinte à la crédibilité des experts par des accusations non fondées de partialité, de malhonnêteté ou de complot.

> Le dénisme scientifique est avant tout l’affaire des industriels et des scientifiques acquis à leur cause, ainsi que des militants que tel ou tel aspect de la science dérange dans leurs convictions. Le rejet de la responsabilité de l’humain dans le changement climatique est l’exemple le plus marquant du dénisme scientifique.

♦ Équivalent étranger : Science denialism.

Dénitrification

Réduction des nitrates (NO3-) en azote gazeux (N2) par des bactéries en situation d'anoxie. Un milieu en anoxie est tel que l'oxygène sous sa forme dissoute en est absent. Ce phénomène est différent de la consommation des nitrates par les végétaux.
♦ Équivalent étranger : Denitrification.

Dénombrement

Action de compter des éléments. En écologie, le terme est essentiellement employé pour le comptage des animaux, oiseaux, mammifères, c'est-à-dire d'espèces ou de groupes d'espèces se prêtant relativement facilement à un comptage visuel.
Le dénombrement présente plusieurs intérêts tant sur le plan fondamental que sur le plan appliqué.

Au plan fondamental, de nombreux travaux scientifiques visant à tester différentes théories et hypothèses sur la dynamique spatio-temporelle de la biodiversité reposent en grande partie sur les résultats de dénombrements.
Dans le domaine de la conservation de la biodiversité, c'est souvent en comparant les résultats des dénombrements d'une espèce sur plusieurs années qu'on arrive à analyser sa tendance démographique, à évaluer son risque d'extinction et éventuellement, à préconiser des solutions permettant sa survie. Les dénombrements sont également essentiels aux gestionnaires et responsables forestiers pour la mise en place d'une stratégie d'exploitation raisonnable et durable des espèces, notamment chassables.

Sur le plan économique, les intérêts des dénombrements peuvent être multiples. Par exemple, dans le domaine de l'agriculture, la connaissance des effectifs d'une espèce nuisible et de son évolution dans le temps est cruciale pour anticiper son risque de prolifération et pour la mise en place à temps de moyens de lutte efficace. Sur le plan de la santé humaine, les dénombrements peuvent être également d'un très grand intérêt, dans la mesure où ils peuvent aider à prédire les risques d'épidémies et de maladies potentiellement transmissibles des animaux sauvages à l'Homme ou à ses animaux domestiques.

Exemple d'utilisation : Dénombrements d'oiseaux d'eau.

1. Au niveau du site

 > Évaluer l'importance du site, exige de :
  - Connaître les effectifs des différentes espèces d'oiseaux d'eau sur un site ;
  - Connaître les fluctuations des capacités d'accueil du site pour les différentes espèces d'oiseaux d'eau (d'une année sur l'autre, d'une saison sur l'autre, etc.) ;
  - Comparer les résultats des dénombrements sur différents sites de la région ou du pays et déterminer l'importance relative de chaque zone humide pour les oiseaux d'eau ;
  - Déterminer des priorités dans les actions en faveur des espèces prioritaires.

> Assurer le suivi du site, exige de :
  - Détecter des changements dans l'abondance des oiseaux ou de leur composition spécifique ;
  - Aider à identifier les causes de ces changements afin de mettre en place des mesures de conservation si nécessaire ;
  - Évaluer l'impact de certaines activités (chasse, pêche, pâturage, etc.) ;
  - Vérifier régulièrement si l'utilisation (et/ou la gestion) de la zone humide et de ses ressources naturelles est rationnelle et durable.

2. Au niveau national
  - Connaître le rôle et l'importance des zones humides du pays pour les différentes espèces d'oiseaux d'eau au cours de leur cycle annuel ;
  - Fournir des informations pour la mise en place d'actions de conservation et de mesures en faveur de l'utilisation durable des ressources naturelles ;
  - Fournir des informations pour la législation de protection de la nature (espèces chassables, périodes de chasse, espèces et milieux à protéger, espèces menacées, etc.) et la politique nationale de conservation des zones humides ;
  - Fournir des informations pour la réalisation de synthèses des connaissances (par exemple, atlas).

3. Au niveau international
 
- Renforcer les connaissances sur les espèces dans leur aire de répartition (taille des populations, cycle annuel, déplacements, migrations, etc.) et suivre l'évolution de certains paramètres (taille des populations, etc.) ;
  - Renforcer les informations nécessaires aux conventions et accords internationaux (Ramsar, Bonn, AEWA, CBD, etc.), et à l'élaboration de documents stratégiques (ex. plan d'action).

4. À tous les niveaux
  - Renforcer les connaissances de la biologie des espèces (cycle annuel, déplacements, migrations, etc.).

Méthodes de dénombrement directe et approchées

Les dénombrements les plus simples reposent sur le comptage direct, à l'unité, à la dizaine, à la centaine, au millier, voire plus, d'individus. Parfois cependant, il est illusoire de chercher à connaître de manière exhaustive la taille de la population d'une espèce. Aussi des méthodes approchées sont-elles utilisées et permettent, si ce n'est une connaissance globale des effectifs, au moins d'obtenir un indice qui permettra ensuite d'utiles comparaisons, soit sur le même site à différentes périodes de l'année, ou d'une année à l'autre, soit sur des sites différents. Plusieurs méthodes sont fréquemment employées à ces fins.

1.  La méthode des IKA (indice kilométrique d'abondance)
> Cette méthode est couramment utilisée pour les dénombrements des animaux des milieux ouverts et étendus (pelouses, déserts, savanes...). Elle consiste à marcher le long d'un transect droit traversant le milieu d'étude, tout en comptant les animaux vus ou entendus. Le trajet doit être effectué à une heure où les animaux sont bien détectables (à l'aube ou en fin d'après-midi) et sa longueur doit être comprise entre 500 et 1 000 mètres. L'observateur peut choisir de ne relever les animaux que d'un seul côté du trajet ou des deux côtés. Il attribue à chaque observation une cotation : 0,5 pour un contact simple (animal vu ou cri entendu) et 1 pour un contact double (couple, groupe familial, mâle chantant pour un oiseau, nid occupé, scène de nourrissage ou de transport de matériaux de construction...).
> L'exploitation des données consiste, pour chaque espèce, à diviser la somme des cotations obtenues (nombre de couples) par la longueur du trajet de dénombrement exprimée en kilomètres. Le chiffre ainsi obtenu fournit l'Indice Kilométrique d'Abondance (IKA) de l'espèce considérée. 

2. La Méthode des IPA (indice ponctuel d'abondance)
> Cette méthode a été mise au point pour échapper aux contraintes qu'impose la méthode des IKA, à savoir la nécessité de disposer de vastes étendues homogènes et de pouvoir y effectuer des transects linéaires d'au moins 500 mètres. Elle est pour cela l'une des méthodes les plus couramment utilisée pour le dénombrement des oiseaux nichant dans les milieux fermés et de faibles superficies. Dans son principe, la méthode des IPA est analogue à celle des IKA, à la différence qu'au lieu de parcourir un itinéraire donné, l'observateur reste immobile pendant une durée donnée (généralement 20 minutes) et note les contacts, quelle que soit la distance de détection, exactement comme s'il marchait. L'observateur doit prendre la précaution de choisir des points d'écoute situés à des endroits représentatifs du milieu étudié et le plus loin possible des zones de contacts entre milieux différents pour éviter l'effet de lisière.
> La longueur du rayon d'observation va dépendre de la distance de détectabilité du chant ou des cris des espèces que l'on étudie. L'Indice Posté d'Abondance (IPA) rend compte de la densité de l'espèce sur une aire dont le rayon est égal à sa distance de détection qui varie elle-même entre espèces. Pour cette raison, les résultats obtenus par cette méthode ne pourront pas servir à des comparaisons interspécifiques.
L'IPA d'une espèce résulte de deux comptes partiels du même point. L'un en début de la saison de nidification pour dénombrer les nicheurs précoces et l'autre avec l'entrée en reproduction des nicheurs tardifs. À l'occasion de chaque compte partiel, la cotation des contacts est de 1 pour un mâle chantant, un couple, un groupe familial, un nid occupé ou une scène de nourrissage et elle est de 0,5 pour un oiseau simplement vu ou un cri entendu. On retiendra pour chaque espèce comme IPA la valeur la plus élevée obtenue pendant l'un des deux comptes partiels. Ainsi, si lors du premier comptage, une somme de cinq contacts d'une espèce a été notée pour seulement 2,5 lors du second, l'IPA de cette espèce pour la station et l'année considérées sera de 5.
> Tout comme la méthode des IKA, le dénombrement doit être fait sous de bonnes conditions météorologiques et seulement pendant les heures de la journée où l'activité des oiseaux est maximale (le matin de bonne heure ou en fin d'après-midi). L'observateur doit avoir une connaissance parfaite des chants et des différents cris des différentes espèces. Il doit également garder une attention soutenue tout le long du temps de dénombrement et être le plus discret possible pour ne pas influencer le comportement des oiseaux recensés. Il note autant les oiseaux vus qu'entendus.

3. Combinaison de méthodes
> La combinaison d'une méthode relative avec une autre absolue sur un même groupe de parcelles permet de disposer de la densité et de l'indice d'abondance de chaque espèce sur chacune des parcelles échantillonnées. Ces données peuvent être utilisées pour calculer pour chaque espèce un indice de conversion des indices d'abondance en valeurs de densité. Un tel indice permet par la suite de déterminer la densité de l'espèce étudiée dans n'importe quel autre site à partir de son indice d'abondance. Ceci présente l'énorme avantage de déterminer la densité brute de l'espèce étudiée dans chaque site, sans avoir à appliquer à chaque fois la méthode absolue lourde et coûteuse, ce qui augmente le nombre de sites qu'on pourra étudier en une seule saison.
>Cette approche est souvent utilisée dans le cas des oiseaux des milieux boisés en combinant la méthode des IPA avec la méthode de cartographie des territoires. On applique les deux méthodes en même temps sur un ensemble de parcelles d'étude, ce qui permet d'obtenir pour chaque espèce son IPA et sa densité (en nombre de couples par unité de surface) dans chacune des parcelles. En supposant que l'IPA d'une espèce augmente d'une façon linéaire avec sa densité, il est possible de déduire l'indice de conversion des IPA en densités à l'aide de la formule suivante :

C = ∑Di / ∑IPAi

    où        D =  densité de l'espèce étudiée dans la parcelle i
                IPAi   =  IPA de l'espèce étudiée dans la parcelle i

♦ Équivalent étranger : Census.

Densité

♦ 1 -  Abondance d'une population animale ou végétale exprimée en nombre d'individus par unité de surface, par exemple, m² ou hectare. Sa détermination est importante afin de mesurer l'impact des individus sur le milieu. Elle repose sur l'analyse des comptages directs, les méthodes de capture et de recapture, les échantillonnages, les méthodes indirectes comme l'analyse des traces laissées par les animaux. Elle peut être exprimée en fait de trois façons. La plus commune est la densité pondérée des ressources qui suppose une équidistribution des individus par unité de ressource, la densité pondérée d'organismes qui repose sur la distribution moyenne des individus par unité de ressource et la pression d'exploitation qui mesure la densité moyenne subie par la ressource.

Il est important de distinguer :

  • la densité brute : Effectif total de la population / Surface totale du biotope étudié
  • la densité écologique : Effectif total de la population / Surface d’habitat réellement disponible pour la population étudiée

Il existe une densité maximale et minimale d’une population pour chaque espèce vivante lui permettant de se maintenir en permanence. La limite supérieure est liée à la capacité du milieu (énergie disponible). La limite inférieure est liée à la probabilité de rencontre des sexes opposés pour pouvoir se reproduire.
Pour les populations animales, la densité observée dépend essentiellement de leur régime alimentaire. Plus l’espèce se trouve en fin de chaine alimentaire, moins elle est abondante.

  2 - Nombre d’habitants au km². Elle renseigne sur le caractère plus ou moins peuplé d'une région ou d'un pays et sur l'inégalité de l'occupation de l'espace.
La densité moyenne dans le monde est de 51 hab / km², en Europe de 32 hab / km², en France métropolitaine de 114 hab / km² et au Bangladesh de 1 033 hab / km² (Source : INSEE, 2010).

♦ Équivalent étranger : Density.

Densité optimale

♦ Densité pour laquelle les performances des espèces sont les plus élevées.
♦ Équivalent étranger : Optimum density.

Densité-dépendance

♦ Facteur de régulation de la population. Cela se traduit par des changements liés à la densité comme la reproduction ou la mortalité, l'immigration ou l'émigration.

Relation entre la capacité du milieu et les effectifs
♦ Équivalent étranger : Density-dependance.

Densité-indépendance

♦ Facteurs limitant la population sans relation à sa taille ou sa densité comme la météorologie qui peut provoquer la destruction de nids, par exemple.

densite independance dependanceDensité indépendance et densité dépendance

> Lorsque la croissance de la population est indépendante de la densité, les ressources ne sont pas limitées et, en théorie, la population augmente de façon continue, souvent de façon exponentielle, jusqu’à ce qu’un événement se produise (courbe bleue).
Lorsque la croissance de la population est dépendante de la densité, une croissance rapide peut avoir lieu lorsque la population est très petite ; toutefois, à un moment donné, la nourriture ou une autre ressource devient limitée et la croissance de la population ralentit et se stabilise à un niveau qu’on appelle la capacité de charge du milieu (courbe verte).

♦ Équivalent étranger : Density-independance.

Dépassement

♦ Survient lorsque les besoins de l'humanité en ressources naturelles dépassent la production de la biosphère, ou capacité régénératrice. Un tel dépassement conduit à une érosion du capital naturel et à une accumulation des déchets. Au niveau de la planète, le dépassement et le déficit écologique sont des synonymes, dans la mesure où la Terre peut être considérée comme un système fermé.
Le jour du dépassement (Overshoot Day), calculé depuis 2003, par l'ONG américaine Global Footprint Network, a pour but d'illustrer la consommation toujours plus rapide d'une population humaine en expansion sur une planète limitée. La date est calculée en croisant l'empreinte écologique desactivités humaines (surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population) et la biocapacité de la Terre (capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l’Humain, notamment la séquestration du CO2). Le dépassement se produit quand la pression humaine dépasse les capacités de régénération des écosystèmes naturels et necesse selon l'ONG de se creuser depuis 50 ans: 29 décembre en 1970, 4 novembre en 1980, 11 octobre en 1990, 23 septembre en 2000, 7 août en 2010. En 2019, il était le 29 juillet et en 2020, le 22 août en 2020, quand la pandémie de Covid-19 a ralenti l’économie mondiale.
♦ Équivalent étranger : Overshoot.

Dépassement d’aire de nidification

♦ Mouvement allant au-delà de la limite normale de l’aire de distribution d’une espèce d’oiseaux. De cette façon, des individus peuvent accidentellement atteindre des zones inhabituelles pour eux.
♦ Équivalent étranger : Breeding area overrun.

Dépendance

♦ Fait de ne pas pouvoir subvenir seul à ses besoins (avoir besoin de quelqu'un d'autre ou d'un autre pays pour un Humain, de ses parents pour un animal).
♦ Équivalent étranger : Dependance.

Dépenses nationales pour la protection de l’environnement

♦ Se définissent comme la somme des éléments suivants :

  • La consommation finale et intermédiaire des produits de protection de l'environnement par les unités résidentes, autres que ceux des producteurs de protection environnementale eux-mêmes
  • La formation de capital sur les produits de protection de l'environnement
  • La formation de capital brut des autres produits requis pour les activités de protection de l'environnement
  • Les transferts spécifiques réels de capital par les unités résidentes qui ne sont pas capturées dans les éléments ci-dessus
  • Les financements actuels fournis par les transferts au reste du monde.

♦ Équivalent étranger : National expenditure on environmental protection.

Dépérissement

Processus d’affaiblissement, parfois mortel, affectant de façon visible une plante ou un peuplement, consécutivement à une attaque de parasites ou à un dérèglement du milieu.
♦ Équivalent étranger : Dieback.

Déplacement

♦ Désigne l'aptitude de la plupart des espèces animales à circuler dans leur habitat ou entre des biotopes distincts souvent fort éloignés qui leur sont favorables lors des migrations. On distingue en milieu aquatique des déplacements verticaux et horizontaux. En milieu terrestre, de tels déplacements verticaux dits altitudinaux, généralement sur la base de rythmes saisonniers, peuvent aussi s'observer chez les espèces animales orophiles (espèces de montagne).
Le rythme des déplacements est en général circadien et concerne le trajet des lieux de repos et de nidification aux lieux d'alimentation. Il existe, cependant, des déplacements plus importants qui s'effectuent sur un rythme saisonnier ou annuel qui correspondent aux migrations souvent en rapport avec les activités reproductrices de l'espèce considérée.
♦ Équivalent étranger : Displacement.

Dépoldérisation

♦ Désigne une technique qui consiste à créer une ouverture permettant l'intrusion des eaux dans les terres conquises sur l'eau en créant une zone intertidale, à des fins de défense contre la mer ou de restauration écologique. Selon l'altimétrie des terrains plus en amont (qui doivent rester protégés de l'intrusion marine), une nouvelle digue de retrait peut-être aménagée. Les terres ré-ouvertes à l'immersion redeviennent progressivement des estrans tels que des vasières, des prés-salés ou des lagunes, milieux propices au développement de la faune et de la flore.

La dépoldérisation de zones agricoles présente un aspect économique, une réduction des coûts de construction et de gestion des ouvrages et nombreuses retombées économiques (tourisme, nurserie...) et permet :

  • La création d'une zone « tampon », protectrice contre les submersions et les tempêtes marines
  • L'ajustement libre de la morphologie des estuaires et des côtes en réponse à l'augmentation du niveau marin
  • La réduction du phénomène de « coastal squeeze » ou compression côtière
  • La restauration des marais maritimes. La dépoldérisation de zones naturelles ou redevenues naturelles ne fournit pas encore d'exemples d'analyses avantages/inconvénients.

Elle fait débat quant à ce qui concerne les coûts/avantages, car il est difficile a priori de prouver que la valeur des services écosystémiques des zones dépoldérisées sera aussi élevée que celle qui a été perdue (biodiversité, lieux de promenade...).

♦ Équivalent étranger : Polder opening.

Dépollution

♦ Opération consistant à atténuer ou à supprimer les impacts d’une pollution sur un milieu.
♦ Équivalent étranger : Decontamination.