Glossaire
Glossaires
Terme | Définition |
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Résidus | ♦ Déchets solides ou liquides d'origine industrielle, agricole ou domestiques. |
Résilience | ♦ Le mot résilience trouve son origine dans le mot latin resilio qui signifie « revenir en arrière ». > La définition la plus traditionnelle repose sur l’idée d’un système stable ; la résilience est alors mesurée comme le temps de retour à cet état stable. Une acception plus contemporaine, s’articule au contraire autour de l’idée d’équilibres pluriels : les écosystèmes y sont approchés comme des entités en état d’instabilité permanente, dans lesquelles le retour vers un état antérieur n’est qu’exceptionnel. Pour des systèmes liés à des moyens d’existence, la résilience repose sur quatre piliers pour anticiper les enjeux de ces moyens d’existence et le potentiel de changement, minimiser l’impact des vulnérabilités actuelles, récupérer des impacts du passé ainsi que des vulnérabilités actuelles et rebondir après une situation complexe. > La résilience est donc un concept avec des définitions écologiques, sociales et autres. En écologie, le terme est employé pour évoquer un organisme, une espèce (taxon) ou un écosystème capable de résister et de surmonter des perturbations majeures ou mineures (catastrophe naturelle, industrielle, etc.) pour retrouver un fonctionnement normal. La résilience est en général fonction de la diversité et de la complexité des écosystèmes et du patrimoine génétique des individus. Lorsque ce concept est utilisé pour un pays ou un territoire, il vise à évaluer la vulnérabilité sociale aux risques environnementaux et économique afin de renforcer sa robustesse face à des aléas extérieurs. Elle se fonde sur la stabilité des écosystèmes et sur la vitesse à laquelle cet écosystème retourne à un état stable après une perturbation. Le terme de récupération ou de résilience ingénieure a été remplacé par le concept plus large de résilience écologique, reconnaissant les multiples états stables et la capacité des systèmes à résister à des changements de régime et à maintenir leurs fonctions, par une réorganisation interne qualifiée de capacité adaptative. Cette définition a l’intérêt de souligner la capacité des systèmes à intégrer les transformations. En sociologie et en psychologie, elle désigne la résistance à un traumatisme (ou une crise), le dépassement de cet événement puis la reconstruction de l’individu (ou de la société), ce qui ne s’apparente pas en général à un retour à la situation initiale. Enfin, la notion est également utilisée en économie où elle désigne la capacité des systèmes économiques et des individus à surmonter les épreuves économiques (chocs, crises, krachs) Plus que la composition spécifique d’un écosystème qui fait l’objet des mesures de conservation, ce sont les fonctions écosystémiques qui doivent être résilientes pour que les services écosystémiques soient maintenus. La résilience est pour ces services l’ampleur avec laquelle une fonction écosystémique peut résister ou récupérer rapidement de perturbations, maintenant ainsi ses fonctions au-dessus d’un niveau socialement acceptable. > Capacité d’un écosystème à recouvrer ses attributs structurels et fonctionnels après avoir subi une agression ou une perturbation. La stabilité de l’écosystème est sa capacité à maintenir sa trajectoire en dépit du stress, ce qui dénote d’un équilibre dynamique plus qu’une stase (état marqué par l’immobilité absolue, que l’on oppose au déroulement normal des processus). Certains auteurs distinguent une mesure locale de la résilience (résilience mesurable = engineering resilience), qui serait fondée sur la vitesse de retour d’un système à un état stable) d’une mesure globale qui serait la résilience écologique à proprement parler. La résilience implique le maintien ou la re-création d’écosystèmes viables pour accroître ou connecter les aires protégées. Un écosystème résilient résiste aux dégâts et récupère rapidement à des perturbations stochastiques comme les feux, les inondations, les tempêtes, ou à des activités humaines comme la déforestation et l’introduction d’espèces animales ou végétales. Des perturbations d’une amplitude suffisante ou de longue durée peuvent profondément affecter un écosystème et peuvent le forcer à atteindre un niveau au-delà duquel un régime différent de processus et de structures va dominer. On peut dire qu’un système résilient reste sensible à un même type de perturbation mais a la capacité de récupérer rapidement d’un point de vue écologique et social en améliorant la capacité à apprendre et à s’adapter. > Un écosystème résilient se remet d’une perturbation sans intervention humaine.
Un écosystème résilient au climat devrait maintenir ses fonctions malgré les changements climatiques. > Gérer un écosystème pour améliorer sa résilience se focalise sur les caractéristiques et les processus de ce système ainsi que sur la capacité de ses propriétés à faire face à des événements sociaux ou écologiques. Gérer pour la résilience consiste à maintenir une diversité de fonctions, afin que le système maintienne ses processus structurants selon une large gamme de conditions et d’augmenter sa capacité à s’adapter. Le point le plus important pour les êtres humains est de développer une gestion adaptative afin de réduire l’incertitude et de gérer activement pour éviter les seuils à partir desquels la résilience devrait se mettre en place. > En 2015, le Stockholm Resilience Centre, un centre de recherche renommé sur les sciences de la résilience et de la durabilité, a formulé sept principes considérés comme cruciaux pour construire la résilience des systèmes socio-écologiques :
♦ Synonyme : Homéostasie. ♦ Équivalent étranger : Resilience. |
Résilience d’un écosystème |
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Résilience spatiale | ♦ Se définit comme la résilience écologique à des échelles spatiales plus grandes, au-delà des habitats locaux, ou par les façons dont une résilience à plus grande échelle agit sur la résilience locale et vice versa. La résilience spatiale peut également être considérée explicitement comme un arrangement spatial de différences dans les interactions parmi les élément internes et externes d’un système. |
Résistance | ♦ Fait de concevoir les systèmes d'aires protégées de façon à supporter les contraintes et le changement et donc à maintenir leurs attributs structurels et fonctionnels, y compris les changements futurs tels que le réchauffement de la planète. Un système résistant est moins sensible aux perturbations, mais une fois affecté, récupère moins rapidement qu'un système résilient. |
Résistance/récupération | ♦ Tendance d’une fonction de provision d’un écosystème à rester stable face à une perturbation environnementale ou à retourner rapidement au niveau d’avant la perturbation. Quand plusieurs espèces accomplissent des fonctions similaires, présentant donc une forme de redondance dans leurs contributions aux processus écosystémiques, la résistance de la fonction de l’écosystème sera plus élevée si ces espèces montrent également des réponses différentes aux perturbations environnementales. Ceci conduit à l’effet d’assurance (insurance effect) de la biodiversité qui est démontré à la fois de manière empirique et théorique. |
Résolution | ♦ Expression formelle d'une opinion ou d'un souhait d'un corps gouvernemental ou d'une organisation internationale ou d'un accord international. La résolution n'est généralement pas à caractère obligatoire. |
Responsabilisation | Fait d'être responsable, soumis à l'obligation de rendre compte, d'expliquer ou de justifier l'instauration d'un projet, ses résultats et ses échecs, et les ressources (matérielles, financières et humaines) consacrées à son fonctionnement. Équivalent étranger : Responsabilisation. |
Responsabilité | ♦ Engagement lié à la justification des dépenses, décisions ou résultats de l'exercice du pouvoir et des fonctions officielles, y compris des fonctions déléguées à un groupe ou une personne. Dans le cas des responsables de programme, il s'agit de la responsabilité de démontrer aux parties prenantes qu'un programme est efficace et correspond aux résultats escomptés tout en répondant aux exigences juridiques et financières. Pour les organisations qui favorisent l'apprentissage, la responsabilité peut aussi se mesurer à la manière dont les cadres utilisent les résultats du suivi et de l'évaluation. |
Ressource de substitution | ♦ Ressource pouvant être employée à la place d’une autre. |
Ressources génétiques | ♦ Matériel génétique d'origine végétale, animale ou microbienne contenant des unités fonctionnelles de l'hérédité et ayant une valeur effective ou potentielle. Les ressources génétiques intègrent donc les populations sauvages ou domestiques des différentes espèces animales, ainsi que les cultivars et variétés diverses pour les espèces végétales. On parle de souches, d'isolats, de populations ou de communautés dans les microbes. |
Restauration | ♦ La restauration est définie par Aronson et al. (1995) comme « la transformation intentionnelle d’un milieu pour y rétablir l’écosystème considéré comme indigène et historique. Le but de cette intervention est de revenir à la structure, la diversité et la dynamique de cet écosystème ». Le but est de rétablir l’intégrité biotique préexistante en termes de compositions spécifiques et de structure des communautés. |
Restauration d’un habitat | ♦ Ré-établissement d'un écosystème fonctionnel, en bonne santé et fonctionnant seul dans une localisation géographique donnée. La restauration d'un habitat consiste à supprimer les espèces végétales invasives et à réintroduire les espèces autochtones. Sans faire de jardinage, il s'agit de prendre les mesures techniques et pratiques appropriées.
♦ Équivalent étranger : Habitat restoration. |
Restauration des paysages forestiers | ♦ Approche intégrée qui vise à s'assurer que les forêts, les arbres et les fonctions qu'ils fournissent sont efficacement restaurés, conservés pour aider à sécuriser des moyens d'existence durables et l'intégrité écologique pour le futur. Elle ne vise pas à réétablir les forêts primitives ni à s'intéresser à un site, mais plutôt à des fonctions écosystémiques au niveau d'un paysage. |
Restauration du capital naturel | ♦ Investissement dans le capital naturel pour améliorer la durabilité des écosystèmes naturels et gérés par l'Homme tout en contribuant au bien-être socio-économique des populations. Le capital naturel renouvelable, réapprovisionable et cultivé fournit des biens et services écosystémiques. La restauration du capital naturel inclut la restauration ou la réhabilitation des écosystèmes, des améliorations en profondeur du système de production, de l'utilisation des ressources biologiques ou du capital naturel non renouvelable et des efforts pour améliorer la sensibilisation du public envers l'importance du capital naturel. |