Écologie
Glossaires
Terme | Définition |
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Forêt | ♦ Ce mot désigne des peuplements d’arbres de nombreux écosystèmes terrestres, à l’exception des plus froids et des plus arides. Les arbres prédominent dans cette formation végétale au point de modifier les conditions écologiques régnant au sol. La forêt est dite dense ou fermée si les arbres sont jointifs ou occupent plus des deux tiers de la surface. Elle est dite claire ou ouverte si les arbres occupent entre deux tiers et un quart de la surface. Il existe plusieurs biomes forestiers que ce soit en régions froides ou chaudes. La couverture végétale joue un rôle dans la fixation des sols car elle les protège de l’action érosive de l’eau et du vent. En montagne, la forêt a un rôle de protection vis-à-vis des avalanches. > Les forêts sont des écosystèmes où les populations d’arbres qui les constituent ont développé des relations complexes avec les sols, le climat, le rayonnement solaire, la température, ainsi qu’avec les nombreuses espèces de plantes, d’animaux et de bactéries qui vivent d’elles et avec elles. Les écosystèmes forestiers ont une forte influence sur l’évolution des sols et de l’atmosphère. Elles s’étendent de l’équateur jusqu’à l’extrême-nord et à l’extrême-sud, et ne sont pas constituées des mêmes espèces selon les latitudes, les climats et les sols. Elles se déterminent à leur structure et à leur paysage, car il s’agit d’une population d’arbres de densité variable qui recouvre une surface donnée. > La naturalité biologique d’un écosystème forestier est définie par sa composition en espèces (flore, faune, fonge), sa structure et ses dynamiques de perturbations, ou ses processus écologiques (production primaire, herbivorie, prédation, nécrophagie, décomposition de la matière organique) ressemblant à ceux de forêts jamais exploitées ou non exploitées depuis longtemps se trouvant dans les mêmes conditions écologiques La naturalité biologique peut être estimée à l’aide de métriques caractéristiques (bois mort, dendro-microhabitats, composition spécifique, structure, phases de la sylvigénèse), qui ont été calibrées à partir de comparaisons entre des forêts exploitées et des forêts à la fois anciennes et protégées en réserve intégrale depuis suffisamment longtemps (GILG in GOSSELINsselin et al., 2021). > La naturalité anthropique d’un écosystème forestier est définie par le caractère non entravé par l’influence humaine de la spontanéité des processus écologiques dynamiques actuels et éventuellement passés. Sa première composante a trait à la libre évolution et plus exactement à l’origine des perturbations. La naturalité biologique peut très bien avoir été modifiée par les activités humaines dans un passé plus ou moins lointain. Pour une forêt, cette composante de la naturalité anthropique est la transcription scientifique de la libre évolution, comprise comme un phénomène pérenne durant un laps de temps suffisamment long de fonctionnement autonome et sans activité extractive. Elle peut comprendre une composante végétale (pas de coupe de bois depuis un certain temps) et une composante animale (ex : pas de chasse depuis un certain temps). La naturalité anthropique comprend enfin une composante “changements globaux diffus” (pas ou peu d’influence du changement climatique, des pollutions, des invasions biologiques ou d’autres pressions anthropiques provenant de l’extérieur de l’écosystème sur la biodiversité (GOSSELIN et al., 2021). > Les forêts se développent selon un continuum : les forêts primitives (primeval en anglais), les forêts vierges, les forêts presque vierges, les vieilles forêts (old-growth en anglais), les forêts non touchées depuis longtemps, les forêts non touchées depuis peu, les forêts avec une gestion spéciale (peu intensive), les forêts naturelles exploitées, les forêts plantées naturelles, les forêts plantées partiellement naturelles, les forêts plantées natives, les forêts plantées exotiques, les forêts exotiques issues de régénération naturelle (GOSSELIN et al., 2021). ♦ Équivalent étranger : Forest. |
Forêt à feuilles pérennes | ♦ Forêt dont les arbres présentent des feuilles pérennes. |
Forêt aménagée | ♦ Forêt productive pour laquelle les réglementations de récolte sont renforcées, des soins de sylviculture sont apportés et où les arbres sont protégés des incendies et des maladies. |
Forêt feuillue tempérée et caducifoliée | ♦ En Europe, correspond à des peuplements d'arbres à feuilles caduques, notamment de chênes et de hêtres selon les variations locales d'hygrométrie atmosphériques. Ce type de forêt comporte une importante stratification arbustive et herbacée dans lesquelles les espèces possèdent une période végétative courte, adaptée aux conditions du sous-bois. La forêt feuillue renferme une biomasse très élevée. Une chênaie contient 400 tonnes de matière vivante par hectare. À titre de comparaison, une forêt ombrophile tropicale contient 500 t/ha. |
Forêt fluviale | |
Forêt naturelle | ♦ 1. Forêt composée d'espèces naturelles et de processus écologiques continus depuis une longue période, dépendant du type de forêt mais qui est souvent considérée comme étant de 200 ans. ♦ Équivalent étranger : Natural forest. |
Forêt ombrophile | ♦ Forêt caractérisée par une forte pluviométrie annuelle, comprise entre 2.500 et 4.500 millimètres. Ces forêts sont trouvées en zones tropicales ou tempérées et se caractérisent par une diversité spécifique maximale, une stratification complexe et une biomasse sur pied importante. |
Forêt primaire | ♦ Forêt où aucune trace d'activité humaine n'est visible et où les processus écologiques ne sont pas perturbés. |
Forêt riveraine | |
Forêt sclérophylle | ♦ Forêt composée essentiellement de chênes. |
Forêt secondaire | ♦ Forêt régénérée après une forme de perturbation sévère incluant une mauvaise gestion de l'exploitation ou un défrichement à des fins agricoles ou des perturbations naturelles comme des glissements de terrain ou des feux. |
Forêt sempervirente de conifères | ♦ La forêt sempervirente est l'un des types de forêt tempérée. Forêts sempervirentes des régions méditerranéennes > Les régions à climat de type méditerranéen sont caractérisées par une température annuelle moyenne de l’ordre de 15° à 20°C : les étés y sont secs et chauds, ce qui entraîne un arrêt de la croissance de la végétation, les hivers y sont doux et humides et les gelées exceptionnelles. > La végétation méditerranéenne primitive a été presque partout détruite par le feu et remplacée par des stades de dégradation connus en France sous le nom de maquis et de garrigue où dominent des buissons à feuilles épineuses ou persistantes comme diverses espèces de Cistes, le Romarin, la Lavande… ♦ Équivalent étranger : Evergreen coniferous forest. |
Forêt subnaturelle | ♦ Forêt ayant subi une gestion anthropique, mais ayant conservé ou retrouvé (après arrêt de la gestion) une composition et une structure proches d’une forêt naturelle. Le synonyme de « subnaturel » peut être « à caractère naturel ». |
Forêt tropicale à rythme saisonnier | ♦ Forêt dont l'éloignement de l'équateur marque des saisons distinctes, une saison sèche et une saison humide. La hauteur des arbres diminue et le pourcentage des arbres perdant leurs feuilles augmente. Le pourcentage d'arbres à feuilles persistantes dépend de la longueur de la saison sèche. C'est le cas de certaines forêts d'Amérique latine, des Antilles, mais aussi des forêts de mousson de l'Inde et du Sud-Est asiatique. |
Forêt tropicale humide | ♦ Synonymes : Forêt hygrophile sempervirente, forêt pluvieuse ombrophile, forêt dense équatoriale ou forêt pluvieuse tropicale. ♦ Elle se rencontre géographiquement le long de l'équateur et forme un ruban dans la zone intertropicale. > La forêt tropicale humide constitue le plus riche des milieux terrestres : on y rencontre la plus grande diversité d'espèces pour une superficie donnée d'où son importance pour la conservation de la biodiversité. Les plantes dominantes sont de grands arbres (35-60 mètres) à troncs élancés, à branches très ramifiées au sommet et dont l'ensemble forme une voûte dense que l'on appelle la canopée. La lumière est filtrée par les frondaisons. Ainsi les niveaux inférieurs de végétation sont dégagés et la strate herbacée est très clairsemée.
La température y est chaude et les précipitations élevées, 2.500 à 8.000 mm/an. > La forêt équatoriale est formée par des arbres sempervirents d'une grande diversité. La stratification est complexe : une strate supérieure d'arbres géants qui dépassent 50 mètres de hauteur (appelés émergents), une strate moyenne presque continue à 30-40 mètres et une strate d'arbres plus petits entre 15 et 25 mètres. La strate herbacée est clairsemée et formée d'espèces sciaphiles (Fougères, Sélaginelles). ♦ Équivalent étranger : Wet tropical forest. |