Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologie

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Glossaires

Terme Définition
Critère d’information de Akaike

♦ Quand de nombreux modèles doivent être comparés entre eux, le risque de rejeter l’hypothèse nulle alors qu’elle est vraie augmente substantiellement.
Pour résoudre ce problème, une solution possible consiste à comparer les modèles en utilisant le critère d’information d’Akaike :

AIC = −2 log eL + 2k

     où     •  eL    est la vraisemblance maximisée
               •  k       le nombre de paramètres dans le modèle

L’AIC représente un compromis entre le biais (qui diminue avec le nombre de paramètres) et la parcimonie (nécessité de décrire les données avec le plus petit nombre de paramètres possible).
Il est nécessaire de vérifier que ce modèle « complet » ajuste correctement les données par un test de la qualité et une comparaison des valeurs observées et prédites. La liste des modèles comparés doit être établie avant l’analyse selon des critères de plausibilité biologique. Le meilleur modèle est celui possédant l’AIC le plus faible. Lorsque le nombre de paramètres k est grand par rapport au nombre d’observations n, c’est-à-dire si N / k < 40, il est recommandé d’utiliser l’AIC corrigé.

Le critère d’information d’Akaike corrigé, AICc, est défini par :

AICc = AIC + 2k (k + 1) / n - k - 1

   où        •  n    est le nombre d’observations

> Le critère AIC s’applique aux modèles estimés par une méthode du maximum de vraisemblance : les analyses de variance, les régressions linéaires multiples, les régressions logistiques et de Poisson peuvent rentrer dans ce cadre. L’utilisation de l’AIC est en premier lieu pour un objectif de prédiction et non de décision vis-à-vis de la signification statistique des paramètres retenus dans le modèle.

♦ Équivalent étranger : Akaike’s Information Criterion.

Critère qualité de la donnée

♦ Niveau d'exigence correspondant à une liste de propriétés qu'il convient de qualifier sur une échelle de suffisance (exemple : précision temporelle / spatiale / norme / typologie / niveau de renseignement...). Ces propriétés et cette échelle sont à mettre en corrélation avec les usages attendus de la donnée
♦Équivalent étranger : Data quality criteria.

Critères Ramsar

♦ Critères d'identification des zones humides d'importance internationale qui servent aux parties contractantes et aux organes consultatifs à déterminer quelles zones humides, de par leur caractère unique, leur représentativité ou leur importance du point de vue de la diversité biologique, méritent d'être inscrites sur la Liste de Ramsar.

> Critères d’identification des sites Ramsar « Une zone humide devrait être considérée comme un site d'importance internationale si...

  1. Elle contient un exemple représentatif, rare ou unique de type de "zone humide" naturelle ou quasi naturelle de la région biogéographique concernée
    (D’application délicate en raison de l’absence d’atlas des écosystèmes à une échelle correcte. Correspond à une appréciation.)

  2. Elle abrite des espèces vulnérables, menacées d'extinction ou gravement menacées d'extinction ou des communautés écologiques menacée
    (Référence la Liste Rouge Mondiale des Espèces Menacées de l’UICN (statuts VU, EN, CR). )

  3. Elle abrite des populations d'espèces animales et/ou végétales importantes pour le maintien de la diversité biologique d'une région biogéographique particulière.
    (Sont utilisées les Listes Rouges qui indiquent également si l’espèce est indigène ou introduite.)

  4. Elle abrite des espèces végétales et/ou animales à un stade critique de leur cycle de vie ou si elle sert de refuge dans des conditions difficiles.
    (
    S’estime à partir des connaissances sur l’écologie des organismes, et aux données d’observation / suivi.)

  5. Elle abrite, habituellement, 20.000 oiseaux d'eau ou plus.
    (
    Habituellement peut s’entendre ici comme la moyenne des effectifs de janvier des cinq dernières années.)

  6. Elle abrite, habituellement, 1 % des individus d'une population d'une espèce ou sous-espèce d'oiseau d'eau.
    (
    Habituellement peut s’entendre comme trois années de dépassement du seuil au cours des cinq dernières années.)

  7. Elle abrite une proportion importante de sous-espèces, espèces ou familles de poissons indigènes, d'individus à différents stades du cycle de vie, d'interactions interspécifiques et/ou de populations représentatives des avantages et/ou des valeurs des zones humides et contribue ainsi à la diversité biologique mondiale.
    (Les Listes Rouges indiquent si l’espèce est indigène ou introduite.)

  8. Elle sert de source d'alimentation importante pour les poissons, de frayère, de zone d'alevinage et/ou de voie de migration dont dépendent des stocks de poissons se trouvant dans la zone humide ou ailleurs.
    (S’estime à partir des connaissances sur l’écologie des organismes.)

  9. Elle abrite régulièrement 1 % des individus d'une population d'une espèce ou sous-espèce animale dépendant des zones humides mais n'appartenant pas à l'avifaune
    (Reste rarement renseigné faute de données validées.) ».
Équivalence des critères permettant de
définir un site Ramsar
Critères Ramsar 4.2 à la COP4 (1990), et revus à la COP6 (1996) Critères adoptés à la COP7 (1999) et COP9 (2005)
1a
1b
1c
1d
1
2a 2
2b 3
2c
2d
4
3a
3b
5
3c 6
4a 7
4b 8
/ 9

 ♦ Équivalent étranger : Ramsar criteria.

Croisement

Action ou produit de la fertilisation croisée entre différents individus. Cela peut inclure le transfert de pollen d'un individu aux stigmates d'un autre de génotype différent.
♦ Équivalent étranger : Cross.

Croissants de plage

♦ Formes d’accumulations de sédiments sur la plage, liées à l’existence de courants giratoires (rip-currents) dans la zone de déferlement et du jet de rive. Les croissants de plage se succèdent à intervalle régulier, parfois sur de grandes distances sur certaines plages.
♦ Équivalent étranger : Beach cusps.

Crymnion

Plancton des mers polaires associé à des eaux en contact permanent avec la banquise.
♦ Équivalent étranger : Crymnion.

Crymnophile

♦ Espèce inféodée aux milieux polaires.
♦ Équivalent étranger : Crymnophilous.

Crymnophyte

♦ Plante inféodée aux milieux arctiques.
♦ Équivalent étranger : Crymnophyte.

Cryophile

♦ Espèce inféodée aux biotopes très froids, avec une température toujours proche de 0°C.
♦ Équivalent étranger : Cryophilic.

Cryoplancton

♦ Plancton des lacs alimentés par les glaciers ou par la fonte des neiges.
♦ Équivalent étranger : Cryoplankton.

Cryptique

♦ Forme corporelle ou de coloration permettant à un animal de se dissimuler dans son environnement.
♦ Équivalent étranger : Cryptic.

Cryptobiose

État où le métabolisme d’un organisme est très ralenti, et s’apparente donc à un état d’hibernation extrême.
♦ Équivalent étranger : Cryptobiosis.

Cryptofaune

Faune dissimulée dans des anfractuosités de son microbiotope.
♦ Équivalent étranger : Cryptofauna.

Cryptosporidiose des ruminants

♦ Affection parasitaire redoutable chez les ruminants nouveau-nés et parfois chez l’homme, due à Cryptosporidium parvum, qui se manifeste par des diarrhées néonatales.
♦ Équivalent étranger : Ruminants cryptosporidiose.

CSIRO

♦ Acronyme pour : "Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation"
♦ L'Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle est l'organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique. Il a été fondé en 1916 sous le titre originel d'Advisory Council of Science and Industry, elle a pour missions d’améliorer la qualité de la vie ainsi que de contribuer à la performance tant économique que sociale des industries australiennes.