Dégradation d’un service écosystémique
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♦ Diminution de la production d'un service par des changements dans la zone où ce service est normalement fourni, ou diminution de la production par unité de surface. Pour les services de régulation et de soutien, il s'agit d'une réduction des avantages offerts par ces services, soit par un changement dans le service ou par des pressions anthropiques sur le service au-delà des limites, conduisant à une baisse de rendement de celui-ci. ♦ Équivalent étranger : Degradation of an ecosystem service.
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Dégradation de la forêt
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♦ Perte, directement liée à l'Homme, des valeurs forestières, pouvant se caractériser par une réduction de la canopée. Ceci conduit à une perte des avantages potentiels de la forêt pour les populations environnantes, en matière de biodiversité, de produits ou de services. ♦ Équivalent étranger : Forest degradation.
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Dégradation des sols
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Dégradation des terres
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♦ Réduction de la capacité productive de la terre en raison de changements dans la fertilité des sols, de l’érosion, de mauvaises herbes, de feux récurrents et/ou d’activités humaines non appropriées. Elle conduit au déclin de la biodiversité ou des fonctions associées dans les écosystèmes terrestres et aquatiques.
> Les types de dégradation du sol incluent :
- L’érosion du sol par l’eau, correspondant à l’enlèvement de particules du sol par l’action de l’eau, soit sous forme de lessivage superficiel plus ou moins uniforme, soit par ruissellement en petites rigoles, soit par un ruissellement violent avec création de grands canaux. L’élément important est le départ de la couche fertile.
- L’érosion du sol par le vent qui correspond au départ des particules de manière uniforme bien que le vent puisse aussi créer des dépressions. Ce type d’érosion se produit avec des particules fines à moyennes.
- Une diminution de la fertilité du sol et une dégradation de ses propriétés physiques, biologiques et chimiques. Elle conduit à une réduction de la productivité par :
- réduction de la matière organique dans le sol avec son corollaire une diminution de l’activité biologique du sol ; - réduction des propriétés physiques du sol en conséquence de la réduction de la matière organique (la structure, l’aération et la capacité de rétention d’eau peuvent être affectées) ; - changements dans le contenu en nutriments du sol, conduisant à des carences ou à des niveaux toxiques des nutriments essentiels pour une croissance saine des plantes ; - apparition de substances toxiques (pollution, application incorrecte de fertilisants.
- Un engorgement en eau en raison de la proximité de la nappe phréatique avec la surface ou un drainage inapproprié de la surface de l’eau, généralement en raison d’une gestion insuffisante du drainage. En conséquence, l’eau sature les racines, conduisant à un déficit en oxygène.
- Une augmentation de la salinité dans le sol ou dans l’eau, généralement en conjonction avec un drainage inefficace. Les zones où le niveau de la nappe fluctue peuvent être affectées par une augmentation des cations de sodium (Na+).
- Une sédimentation ou un enfouissement du sol qui peut se produire pendant les périodes d’inondation quand la partie fertile du sol est enterrée sous des sédiments moins fertiles ou, en raison du vent, du sable inondent des zones de pâturage, ou lors d’événements catastrophiques comme une éruption volcanique.
- Une diminution du niveau de la nappe phréatique quand les prélèvements excèdent la capacité de recharge naturelle. • Une perte de couverture végétale. La végétation protège le sol de l’érosion liée au vent et à l’eau et fournit la matière organique nécessaire pour maintenir des niveaux de nutriments essentiels pour conserver des végétaux en bonne santé. Les racines des plantes aident à maintenir la structure du sol et facilitent l’infiltration de l’eau.
- Une augmentation des cailloux et rochers couvrant le sol, ce qui se produit avec des niveaux d’érosion extrême causant la remontée en surface de ces matériaux de grande taille.
> Les causes principales de dégradation liées à l’Homme incluent :
> La dégradation des terres conduit à une perte de productivité. Une diminution de 10% de productivité est considérée comme attribuable à une légère dégradation qui peut être surmontée par des mesures de gestion appropriées. Une diminution de 10 à 25 % est considérée comme modérée. À ce stade, les pratiques agronomiques traditionnelles ne sont pas suffisantes pour renverser la situation, mais des mesures appropriées peuvent inverser la situation. La dégradation est considérée comme sérieuse ou sévère quand la perte atteint 50 à 66 %. Jusqu’à ce point, la dégradation est considérée comme réversible et encore possible mais avec des coûts élevés et un travail important. Au-dessus, la dégradation est irréversible.
> Les causes principales de dégradation
a. Les causes directes
- Expansion rapide des zones de cultures et d'élevage au détriment des espaces naturels Ces zones représentent plus d'un tiers des terres émergées.
- Intensification non durable de l'agriculture, de l'élevage et de la sylviculture
→ À court terme : hauts rendements. → À moyen ou long terme : érosion des sols, salinisation, perte de fertilité, etc. → À long terme : surexploitation des ressources en eau, eutrophisation des écosystèmes aquatiques, etc. Au vu des demandes croissantes de nourriture et d'énergie, on s'attend notamment au doublement de la consommation d'engrais et de pesticides chimiques par l'agriculture, d'ici 2050.
- Expansion urbaine, développement des infrastructures et de l'extraction minière
→ Les surfaces construites en milieu ubain sont généralement imperméables et obstruent les sols. Il s'agit d'une des formes les plus sévères de dégradation des terres. → L'extraction de minéraux et d'énergies fossiles du manteau terrestre affecte quasiment l'ensemble des services écosystémiques et engendre donc des déclins majeurs de la biodiversité.
b. Les causes sous-jacentes
- Le niveau de consommation élevé dans les pays développés et en forte hausse dans les économies émergentes, combinés à une croissance démographique continue.
- L'éloignement spatial et temporel des effets induits par les changements de comportement (par exemple, les choix de consommation) sur la dégradation des terres.
La plupart des acteurs qui bénéficient de la surexploitation des terres (les consommateurs) sont ceux qui sont les moins affectés par les conséquences de cette dégradation, et sont donc les moins incités à agir.
- La faible prise de conscience de ce problème au niveau mondial.
♦ Équivalent étranger : Land degradation.
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Dégradation environnementale
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♦ Définie comme tout changement ou perturbation de l'environnement susceptible d'être délétère ou nuisible. Elle correspond à la diminution des ressources telles que l'air, l'eau et le sol, la destruction des écosystèmes, l'extinction de la faune sauvage, la perte d'importantes interactions entre espèces, la disparition de caractéristiques biophysiques comme la structure et la chimie des sols ou des processus hydrologiques, et le déclin de la capacité à satisfaire les besoins de subsistance et de façon plus générale à une perte de la biodiversité. Elle tend donc à réduire les flux de denrées et de services écosystémiques. ♦ Équivalent étranger : Environnemental degradation.
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Dégradation inversée
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♦ Un rétablissement d'écosystème est parfois décrit comme étant une dégradation inversée. Avec des interventions, un écosystème dégradé suit une succession naturelle qui lui permet de revenir à son stade originel, recouvrant sa composition et sa structure communautaire, ses fonctions et processus écologiques revenant à la normalité. La dégradation inversée a été le modèle dominant de restauration ces dernières décennies, mais le fait qu'il ne soit pas universellement applicable est progressivement reconnu. En tout état de cause, le fait qu'un écosystème puisse être restauré ne doit pas être un alibi pour le détériorer. ♦ Équivalent étranger : Reversed degradation.
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Degré de naturalité
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♦ Appréciation du niveau de l’état de nature d’un milieu par rapport à ce qu’il pourrait être s’il était entièrement naturel. ♦ Équivalent étranger : Degree of naturalness.
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Degré-jour
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♦ Unité utilisée en écophysiologie pour mesurer l'intensité de l'exposition d'un organisme au froid ou à la chaleur au cours d'une journée. ♦ Équivalent étranger : Degree-day.
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Degrés d’hémérobie
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♦ Classification des milieux en fonction de leur niveau d’artificialisation. Se fonde sur la constation qu’il n’y a pratiquement plus de milieux totalement naturels sur la planète, mais que certains sont restés en meilleur état que d’autres.
> Les degrés d'hémérobie, également appelés degrés de naturité, se répartissent en sept catégories :
- Ahémérobique : pas ou presque pas d’impacts humains sur les habitats ;
- Oligohémérobique : faibles impacts humains ;
- Mésohémérobique : impacts humains modérés ;
- β-euhémérobique : impacts humains modérés à forts ;
- α-euhémérobique : forts impacts humains ;
- Polyhémérobique : très forts impacts humains ;
- Métahémérobique : impacts humains excessivement forts.
♦ Équivalent étranger : Hemerobic gradient.
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Dégrillage
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♦ Phase initiale de l’épuration d’une eau polluée consistant à éliminer les déchets solides et les particules de fort diamètre. ♦ Équivalent étranger : Screening.
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Délaissé
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♦ Espace en déprise provisoire. ♦ Équivalent étranger : Abandoned.
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Demande biochimique en oxygène
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♦ Acronyme : "DBO" ♦ Critère de pollution organique fondé sur la quantité d'oxygène consommée à 20°C par voie biologique et à l'obscurité pendant un temps de référence pour assurer l'oxydation des matières organiques présentes dans l'eau. La DBO5, c'est-à-dire la quantité d'oxygène consommée après cinq jours d'incubation, est conventionnellement utilisée. Il convient de noter que la DBO5 n'est normalement représentative que de la pollution organique carbonée biodégradable. ♦ Équivalent étranger : Biochemical oxygen demand (BOD).
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Demande chimique en oxygène
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♦ Acronyme : "DCO". ♦ Les matières organiques consomment, en se dégradant, l'oxygène dissous dans l'eau. Elles peuvent donc être à l'origine, si elles sont trop abondantes, d'une consommation excessive d'oxygène, et provoquer l'asphyxie des organismes aquatiques. Le degré de pollution s'exprime en demande biochimique en oxygène sur cinq jours (DBO5) et en demande chimique en oxygène (DCO). La DBO5 mesure la quantité d'oxygène consommée à 20°C par les microorganismes vivants présents dans l'eau. La DCO représente quasiment tout ce qui est susceptible de consommer de l'oxygène dans l'eau, par exemple, les sels minéraux et les composés organiques. Plus facile et plus rapidement mesurable, avec une meilleure reproductibilité que la voie biologique, la DCO est systématiquement utilisée pour caractériser un effluent.
> Le rapport DCO/DBO5 donne une première estimation de la biodégradabilité de la matière organique d'un effluent donné. Ce rapport indique l'origine de la pollution organique en se référant à des normes :
- de 1,5 à 2 : Effluents d'industries agroalimentaires (meilleure biodégradabilité)
- de 2 à 3 : Effluent urbain domestique
- > 3 : Effluent plus ou moins difficilement biodégradable (industrie)
♦ Équivalent étranger : Chemical oxygen demand (COD).
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Demande touristique
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♦ Nombre total de personnes qui voyagent réellement ou souhaitent voyager vers une aire (protégée) particulière. ♦ Équivalent étranger : Tourism demand.
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Demarketing
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