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« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Protection intégrale

Concept qui s'oppose à toute forme d'intervention de quelque nature qu'elle soit, dans un milieu naturel.
C'est un concept statique qui est difficilement applicable, car les groupes humains ne peuvent s'empêcher d'exploiter les écosystèmes et les ressources qui en dérivent. Ce concept garde à l'heure actuelle, une valeur plus ou moins théorique qui s'observe au sein des zones de protection absolue que l'on rencontre dans les parcs nationaux, des aires centrales des réserves de la biosphère, des réserves naturelles intégrales, des réserves écologiques, des biens culturels ou naturels du patrimoine mondial ou d'autres aires protégées.
Équivalent étranger : Integral protection.

Protéine

Macromolécule biologique constituée de une ou plusieurs chaînes d'acides aminés, parfois associées à un composé différent : le groupement prosthétique.
Équivalent étranger : Protein.

Prothorax

Premier segment thoracique.
Équivalent étranger : Prothorax.

Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement,

♦ Synonyme: Protocole de Madrid.

♦ Signé à Madrid le 4 octobre 1991, le Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement est entré en vigueur en 1998. Il désigne l’Antarctique comme une « réserve naturelle consacrée à la paix et à la science » (Article 2) et de ce fait, toutes les espèces animales de l'Antarctique sont intégralement protégées. L’article 3 de cet instrument définit les principes fondamentaux qui s’appliquent aux activités humaines dans l’Antarctique. L’article 7 interdit toutes les activités relatives aux ressources minérales de l’Antarctique autres que la recherche scientifique. Le Protocole établit dans son annexe la procédure de constitution et de fonctionnement d'une Cour permanente d'arbitrage.

Le Protocole a six annexes. Les annexes I à IV ont été adoptées ensemble avec le protocole et elles sont entrées en 1998. L’Annexe V sur la gestion et la protection des zones a elle, été adoptée séparément par la XVIe Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique en 1991 et elle est entrée en vigueur en 2002. L’annexe VI, intitulée Responsabilité découlant de situations critiques pour l’environnement, a été adoptée en 2005.

> Par le Protocole de Madrid, les États Parties au Traité sur l’Antarctique s’engagent à assurer la protection globale de l’environnement en Antarctique et des écosystèmes dépendants associés. Elles conviennent, par le présent Protocole, de désigner l’Antarctique comme réserve naturelle, consacrée à la paix et à la science. Par conséquent, des mesures strictes de conservation et de gestion de l’environnement sont établies (notamment la mise en place d’études d’impact pour toute activité scientifique ou technique et l’interdiction des activités relatives aux ressources minérales).

L’Article 3 de l'Annexe II, précise par exemple que « la prise ou toute interférence nuisible sur la faune et la flore indigène est interdite, à moins qu’elle ne soit autorisée par un permis ».

Il est entendu par « prise », tuer, blesser, capturer, manipuler ou perturber un mammifère ou un oiseau indigène, ou retirer ou endommager de telles quantités de plantes indigènes que leur distribution locale ou leur abondance s’en trouverait affectée d’une façon significative.

Le terme « interférence nuisible » fait référence au cas suivant :

  • les vols ou atterrissages d’hélicoptères ou d’autres aéronefs qui perturbent les concentrations d’oiseaux et de phoques ;
  • l’utilisation de véhicules ou de navires qui perturbe les concentrations d’oiseaux et de phoques ;
  • l’utilisation d’explosifs ou d’armes à feu qui perturbe les concentrations d’oiseaux et de phoques ;
  • la perturbation délibérée d’oiseaux en phase de reproduction ou de mue, ou de concentration d’oiseaux ou de phoques par des personnes se déplaçant à pied ;
  • la détérioration significative de concentrations de plantes terrestres indigènes par atterrissage d’aéronefs, la conduite de véhicules ou leur piétinement ;
  • toute activité entraînant une modification défavorable de l’habitat de toute espèce ou population de mammifères, d’oiseau, de plantes ou d’invertébrés indigènes ;

« Mammifère indigène » désigne tout membre de toute espèce appartenant à la classe des mammifères, indigène de la zone du Traité de l’Antarctique, ou pouvant s’y trouver de façon saisonnière du fait de migrations naturelles.
De même l’expression « oiseaux indigène » désigne tout membre, à tout stade de son cycle de vie (y compris oeuf), de toute espèce appartenant à la classe des oiseaux, indigène de la zone du Traité de l’Antarctique, ou pouvant s’y trouver de façon saisonnière du fait de migrations naturelles.
« Plante indigène » désigne toute végétation terrestre ou d’eau douce, y compris lichens, champignons et algues, à tout stade de son cycle de vie (y compris les graines de toute autre semence), indigène de la zone du Traité de l’Antarctique.

L’Article 3 précise encore que toutes les espèces de mammifères, d’oiseaux et de plantes indigènes sont qualifiées d’« espèces spécialement protégées » et bénéficient de la protection spéciale des Parties
Aucune espèce animale ou végétale non indigène de la zone du Traité de l’Antarctique ne doit être introduite.

♦ Lien internet : https://www.ats.aq/f/protocol.html

♦ Équivalent étranger : Protocol on Environmental Protection to the Antarctic Treaty.


 

Protocole de Carthagène

Nom du protocole de la Convention sur la diversité biologique (CDB) adopté en 2000 et entré en vigueur en 2004. Il régule les mouvements entre les frontières, le transit et la manipulation d'organismes vivants génétiquement modifiés qui peuvent avoir un effet contraire sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité, en prenant également en compte la santé humaine.
Équivalent étranger : Carthagene protocol.

Protocole de Kyoto

Protocole formant le cadre de travail de la Convention sur le changement climatique des Nations Unies (UNFCCC) qui fournit les mesures contraignantes pour les réductions des émissions de gaz à effet de serre. Adopté en 1997, il est applicable depuis 2005.
Équivalent étranger : Kyoto protocol.

Protocole de Montréal

Protocole, signé en 1987, qui prévoit l'élimination définitive de l'usage des gaz CFC responsables de la diminution de la couche d'ozone.
Équivalent étranger : Montreal protocol.

Protocole de Nagoya

♦ Le protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation relatif à la Convention sur la diversité biologique (CDB) a été adopté à la dixième réunion de la conférence des parties, le 29 octobre 2010, à Nagoya, au Japon.

> Le protocole fait progresser le troisième objectif de la convention en assurant une plus grande certitude juridique et une transparence accrue pour les fournisseurs et les utilisateurs de ressources génétiques. Les obligations particulières visant à assurer la conformité aux lois ou aux réglementations nationales de la partie fournissant les ressources génétiques et les obligations contractuelles précisées dans les dispositions convenues d'un commun accord sont d'importantes innovations du protocole.

> Les dispositions sur la conformité, ainsi que celles établissant des conditions plus prévisibles d'accès aux ressources génétiques, contribueront à assurer le partage des avantages lorsque les ressources génétiques quittent la partie fournissant ces ressources. De plus, les dispositions du protocole sur l'accès aux connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques détenues par les communautés autochtones et locales amélioreront la capacité de ces communautés à profiter de l'utilisation de leurs connaissances, de leurs innovations et de leurs pratiques.

> En encourageant l'utilisation des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées à celles-ci, et en consolidant les occasions de partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation, le protocole contribuera à stimuler la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments constitutifs, et à accroître la contribution de la diversité biologique au développement durable et au bien-être humain.

♦ Équivalent étranger : Nagoya protocol.

Protogyne

♦ Hermaphrodisme séquentiel dans lequel la fonction femelle précède la fonction mâle.
♦ Équivalent étranger : Protogyne.

Protozoaire

♦ Animal ne possédant qu'une seule cellule.
♦ Équivalent étranger : Protozoan.

Provenance

♦ Source d'origine de graines, de semence, de plants, d'animaux.
♦ Équivalent étranger : Origin.

Psammon

♦ Regroupe les espèces animales et végétales suffisamment petites pour vivre dans l'eau des espaces interstitiels des sédiments ou des sables du lit des rivières, du fond des étangs ou des lacs, des plages et des fonds littoraux.
♦ Équivalent étranger : Psammon.

Psammophile

♦ Qualifie les organismes (plantes et animaux) qui vivent sur et/ou dans les substrats sableux.
♦ Équivalent étranger : Psammophilous.

Psammophytes

♦ Végétaux qui vivent sur un sol sableux.
♦ Équivalent étranger : Psammophytes.

Psychologie environnementale

♦ Est définie comme les interrelations de l'individu avec l'environnement dans ses dimensions physiques et sociales.
♦ Équivalent étranger : Environmental psychology.