Géographie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Géographie

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Glossaires

Terme Définition
Constitution

Loi fondamentale d’un Etat, qui définit et limite les pouvoirs des gouvernants. Elle fixe l’organisation et le fonctionnement d’un Etat. Elle est approuvée par les citoyens et garantit leurs droits.
♦ Équivalent étranger : Constitution.

Conteneur

♦ Grand coffre métallique utilisé pour le transport de marchandises dont la taille est standardisée.
♦ Équivalent étranger : Container.

Contexte géologique

♦ Peut se définir comme l’expression de la géodiversité qui le caractérise : tout ce qui se réfère au monde minéral, à une échelle ou à une autre.
♦ Équivalent étranger : Geological context.

Continent

Partie de la lithosphère située au-dessus du niveau de la mer. Les continents correspondent en fait aux cinq grandes parties du monde identifiées et nommées par les Européens : Afrique, Amérique, Asie, Europe et Océanie.
♦ Équivalent étranger : Continent.

Contraception

♦ Ensemble des techniques utilisées pour empêcher la grossesse.
♦ Équivalent étranger : Contraception.

Contrainte naturelle

Élément de la nature qui fait obstacle à l’installation des hommes.
♦ Équivalent étranger : Natural constraint.

Contraire

♦ Qualifie la pente opposée à la mer d'un marais ou d'un schorre.
♦ Équivalent étranger : Opposite.

Contrefactuel

♦ Adjectif qui tend à définir ce que seraient devenus une population ou un site en l'absence d'un projet ou d'une politique.
♦ Équivalent étranger : Counterfactual.

Contrefort (géographie)

♦ Chaîne de montagnes qui s'étend le long d'un massif montagneux plus élevé.
♦ Équivalent étranger : Buttress.

Contrôle des naissances

♦ Ensemble des moyens utilisés par les couples pour avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent.
♦ Équivalent étranger : Demographic control.

Conurbation

♦ Ensemble formé de plusieurs villes qui se sont rejointes au cours de leur extension entre lesquelles n'existent plus de zones rurales.
♦ Équivalent étranger : Conurbation.

Convection

♦ En physique, il s'agit d'un transfert d'énergie se réalisant par un déplacement vertical dans un milieu défini.
La convection est un mécanisme résultant d'une différence de température entre deux couches et déclenchant un mouvement vertical (exemple : ascendance des aérosols vers la haute atmosphère). Ce mécanisme, omniprésent dans l'atmosphère, peut être à l'origine de la formation de nuages verticaux de type cumulonimbus, dont la base est très chaude et le sommet très froid, engendrant des orages parfois violents.
Des différences de densité et de température expliquent également la présence de cellules de convection dans l'asthénosphère, à l'origine du mouvement des plaques lithosphériques ou tectoniques.
♦ Équivalent étranger : Convection.

Convention européenne du paysage

♦ Une des innovations majeures de la Convention européenne du paysage est la définition des « objectifs de qualité paysagère », formulation par les autorités publiques compétentes, pour un paysage donné, des aspirations des populations en ce qui concerne les caractéristiques paysagères de leur cadre de vie.
La gestion en fonction des objectifs de qualité paysagère passe par l'éducation et la formation : formation des spécialistes, des élus, du personnel technique des autorités locales, régionales et nationales, enseignements scolaires et universitaires abordant les valeurs attachées au paysage et sa protection, sa gestion et son aménagement.
La coopération transfrontalière est encouragée au niveau local et régional et, au besoin, permet d’élaborer et mettre en oeuvre des programmes communs de mise en valeur du paysage.
Par ailleurs, la Convention institue un prix du paysage du Conseil de l’Europe que le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe décerne à une collectivité locale ou régionale, à un groupement de collectivités − au sein d'un même pays ou sur une base transfrontière − ou à une organisation non gouvernementale ayant mis en oeuvre une politique ou des mesures visant la protection, la gestion et/ou l'aménagement durable de leurs paysages, faisant la preuve d'une efficacité durable et pouvant ainsi servir d'exemple aux autres collectivités territoriales européennes.

La Convention, signée le 20 octobre 2000, rappelle les éléments suivants :

  - Considérant que le but du Conseil de l'Europe est de réaliser une union plus étroite entre ses membres, afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun, et que ce but est poursuivi en particulier par la conclusion d'accords dans les domaines économique et social ;
  - Soucieux de parvenir à un développement durable fondé sur un équilibre harmonieux entre les besoins sociaux, l'économie et l'environnement ;
  - Notant que le paysage participe de manière importante à l’intérêt général, sur les plans culturel, écologique, environnemental et social, et qu’il constitue une ressource favorable à l’activité économique, dont une protection, une gestion et un aménagement appropriés peuvent contribuer à la création d’emplois ;
   - Conscients que le paysage concourt à l'élaboration des cultures locales et qu'il représente une composante fondamentale du patrimoine culturel et naturel de l'Europe, contribuant à l'épanouissement des êtres humains et à la consolidation de l'identité européenne ;
   - Reconnaissant que le paysage est partout un élément important de la qualité de vie des populations : dans les milieux urbains et dans les campagnes, dans les territoires dégradés comme dans ceux de grande qualité, dans les espaces remarquables comme dans ceux du quotidien ;
   - Notant que les évolutions des techniques de productions agricole, sylvicole, industrielle et minière et des pratiques en matière d'aménagement du territoire, d'urbanisme, de transport, de réseaux, de tourisme et de loisirs, et, plus généralement, les changements économiques mondiaux continuent, dans beaucoup de cas, à accélérer la transformation des paysages ;
  - Désirant répondre au souhait du public de jouir de paysages de qualité et de jouer un rôle actif dans leur transformation ;
Persuadés que le paysage constitue un élément essentiel du bien-être individuel et social, et que sa protection, sa gestion et son aménagement impliquent des droits et des responsabilités pour chacun ;
   - Ayant à l'esprit les textes juridiques existant au niveau international dans les domaines de la protection et de la gestion du patrimoine naturel et culturel, de l'aménagement du territoire, de l'autonomie locale et de la coopération transfrontalière, notamment la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (Berne, 19 septembre 1979), la Convention pour la sauvegarde du patrimoine architectural de l’Europe (Grenade, 3 octobre 1985), la Convention européenne pour la protection du patrimoine archéologique (révisée) (La Valette, 16 janvier 1992), la Convention-cadre européenne sur la coopération transfrontalière des collectivités ou autorités territoriales (Madrid, 21 mai 1980) et ses protocoles additionnels, la Charte européenne de l'autonomie locale (Strasbourg, 15 octobre 1985), la Convention sur la diversité biologique (Rio, 5 juin 1992), la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (Paris, 16 novembre 1972), et la Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement (Aarhus, 25 juin 1998) ;
   - Reconnaissant que la qualité et la diversité des paysages européens constituent une ressource commune pour la protection, la gestion et l’aménagement de laquelle il convient de coopérer ;
   - Souhaitant instituer un instrument nouveau consacré exclusivement à la protection, à la gestion et à l’aménagement de tous les paysages européens,

Sont convenus de ce qui suit :

Article 1 - Définitions
  aux fins de la présente Convention :

  1. « Paysage » désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ;
  2. « Politique du paysage » désigne la formulation par les autorités publiques compétentes des principes généraux, des stratégies et des orientations permettant l'adoption de mesures particulières en vue de la protection, la gestion et l'aménagement du paysage ;
  3. « Objectif de qualité paysagère » désigne la formulation par les autorités publiques compétentes, pour un paysage donné, des aspirations des populations en ce qui concerne les caractéristiques paysagères de leur cadre de vie ;
  4. « Protection des paysages » comprend les actions de conservation et de maintien des aspects significatifs ou caractéristiques d'un paysage, justifiées par sa valeur patrimoniale émanant de sa configuration naturelle et/ou de l'intervention humaine ;
  5. « Gestion des paysages » comprend les actions visant, dans une perspective de développement durable, à entretenir le paysage afin de guider et d'harmoniser les transformations induites par les évolutions sociales, économiques et environnementales ;
  6. « Aménagement des paysages » comprend les actions présentant un caractère prospectif particulièrement affirmé visant la mise en valeur, la restauration ou la création de paysages.

Article 5 - Mesures générales
  Chaque Partie s’engage :

  1. à reconnaître juridiquement le paysage en tant que composante essentielle du cadre de vie des populations, expression de la diversité de leur patrimoine commun culturel et naturel, et fondement de leur identité ;
  2. à définir et à mettre en oe uvre des politiques du paysage visant la protection, la gestion et l'aménagement des paysages par l'adoption des mesures particulières visées à l'article 6 ;
  3. à mettre en place des procédures de participation du public, des autorités locales et régionales, et des autres acteurs concernés par la conception et la réalisation des politiques du paysage mentionnées à l'alinéa b ci-dessus ;
  4. à intégrer le paysage dans les politiques d'aménagement du territoire, d'urbanisme et dans les politiques culturelle, environnementale, agricole, sociale et économique, ainsi que dans les autres politiques pouvant avoir un effet direct ou indirect sur le paysage.

Article 6 - Mesures particulières

A - Sensibilisation
   Chaque Partie s'engage à accroître la sensibilisation de la société civile, des organisations privées et des autorités publiques à la valeur des paysages, à leur rôle et à leur transformation.

B - Formation et éducation
   Chaque Partie s'engage à promouvoir :

  1. la formation de spécialistes de la connaissance et de l'intervention sur les paysages ;
  2. des programmes pluridisciplinaires de formation sur la politique, la protection, la gestion et l’aménagement du paysage, destinés aux professionnels du secteur privé et public et aux associations concernés ;
  3. des enseignements scolaire et universitaire abordant, dans les disciplines intéressées, les valeurs attachées au paysage et les questions relatives à sa protection, à sa gestion et à son aménagement.

C - Identification et qualification
   1. En mobilisant les acteurs concernés conformément à l'article 5.c et en vue d'une meilleure connaissance de ses paysages, chaque Partie s'engage :

  1. i   à identifier ses propres paysages, sur l'ensemble de son territoire ;
    ii  à analyser leurs caractéristiques ainsi que les dynamiques et les pressions qui les modifient ;
    iii à en suivre les transformations ;
  2. à qualifier les paysages identifiés en tenant compte des valeurs particulières qui leur sont attribuées par les acteurs et les populations concernés.

  2. Les travaux d'identification et de qualification seront guidés par des échanges d'expériences et de méthodologies, organisés entre les Parties à l'échelle européenne en application de l'article 8.

D - Objectifs de qualité paysagère
Chaque Partie s'engage à formuler des objectifs de qualité paysagère pour les paysages identifiés et qualifiés, après consultation du public conformément à l'article 5.c.

E - Mise en oeuvre
Pour mettre en œuvre les politiques du paysage, chaque Partie s'engage à mettre en place des moyens d'intervention visant la protection, la gestion et/ou l'aménagement des paysages.

♦ Équivalent étranger : European Landscape Convention.

Coordonnées géographiques

Système de localisation exprimant la position longitudinale et latitudinale.
Les coordonnées sont calculées à partir de cartes existantes ou, le plus souvent désormais, à l’aide de GPS.

> La position d’un point sur terre est exprimée sous forme de coordonnées dans un système géodésique de référence (Datum en anglais).
Les informations sont :
  - Les paramètres qui décrivent complètement le système géodésique de référence choisi
  - Les coordonnées du symbole cartographique ou du point sélectionné.

> Les coordonnées géographiques d'un point (M) sont définies par les grandeurs suivantes :
  - Lambda (λ) est la longitude qui représente le secteur angulaire entre le méridien d'origine et le méridien du point M.
  - Phi (ϕ) est la latitude qui représente le secteur angulaire entre le plan équatorial et la normale à l'ellipsoïde au point M.
  - h correspond à la hauteur au dessus de l'ellipsoïde. Cette hauteur ellipsoïdale n'est pas une altitude, mais une grandeur purement géométriqu
 La longitude et la latitude sont généralement exprimées en degrés (décimaux ou sexagésimaux), et quelquefois en grades.

> Le méridien de Greenwich est appelé « méridien international » et correspond, dans la plupart des systèmes, au méridien origine. Les longitudes sont généralement comptées positivement vers l'est et négativement vers l'ouest à partir du méridien origine. La hauteur ellipsoïdale est définie dans un système de référence géodésique donné et peut différer de l'altitude de plusieurs dizaines de mètres.

Équivalent étranger : Geographic coordinates.

Cordillère

♦ Chaîne de montagnes allongée et étroite résultant de la subduction d'une plaque océanique sous une plaque continentale.
♦ Équivalent étranger : Cordillera.