Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologie

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Glossaires

Terme Définition
Maladie

♦ Altération de l'état de santé se manifestant par un ensemble de signes et de symptômes perceptibles directement ou non, correspondant à des troubles généraux ou localisés, fonctionnels ou lésionnels, dus à des causes internes ou externes et comportant une évolution.

> La maladie se déclare s’il existe :

> La maladie s’exprime par des mortalités, des perturbations physiologiques, des anomalies comportementales et des lésions tissulaires. Chez les poissons, une maladie se caractérise par des troubles ayant à leur origine l'action nocive de parasites, de bactéries, de virus et parfois, en pisciculture, de la nutrition. Ces troubles se manifestent par des anomalies du comportement et (ou) de l'intégrité corporelle, qui se répètent dans des populations et aboutissent généralement à une mortalité plus ou moins rapide, en l'absence de toute pollution ayant un effet toxique direct sur l'animal.

Le terme « maladie » a deux significations selon que l'on considère : 

  • La cause qui la provoque
  • ou l'effet résultant de cette cause (par exemple une destruction des nageoires, des ulcères, des hémorragies, des destructions d'organes internes). Une maladie est dite contagieuse lorsque l'agent pathogène est transmis directement ou indirectement (mais sans transformation) du sujet porteur au sujet sain.

Une maladie est dite infectieuse quand son agent se reproduit sur (ou dans) l'hôte. C'est le cas des viroses, de la plupart des bactérioses et d'une partie des parasitoses. En revanche, les parasites ayant un cycle de développement hors de l'hôte ne provoquent pas de maladies infectieuses.

♦ Équivalent étranger : Disease.

Maladie à transmission vectorielle

♦ Maladie transmise par un insecte ou un autre organisme (vecteur), comme, par exemple, le paludisme ou la dengue transmis par des moustiques.
♦ Équivalent étranger : Vector-borne disease.

Maladie de Borna

♦ D’abord décrite chez les chevaux et les moutons, elle peut également affecter d’autres animaux à sang chaud, domestiques ou sauvages. Chez les oiseaux, un nouveau virus, l’Avian Borna Virus (ABV) a été mis en évidence par des techniques de séquençage à haut débit. L’ABV est responsable de la proventriculite chez les psittacidés. Cette découverte a suggéré que de nouvelles formes du virus pourraient être découvertes à l’avenir. Des marqueurs spécifiques du BDV (Borna disease virus) ont également été détectés chez l’homme, en particulier chez des patients psychiatriques. La contamination a lieu par voie olfactive, probablement par contact direct avec des sécrétions corporelles provenant d’individus infectés. Les rongeurs, les renards, les oiseaux sauvages mais aussi de nombreux animaux séropositifs et cliniquement sains ou avec des infections subcliniques pourraient aussi être des réservoirs et des vecteurs potentiels du virus pour d’autres animaux, incluant l’homme, mais leur rôle dans l’épidémiologie de la maladie n’est pas prouvé.
♦ Équivalent étranger : Borna disease.

Maladie de Lyme

♦ Maladie infectieuse due à une bactérie (Borrelia, dont il existe plusieurs espèces) transmise à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de tique. Cette maladie peut toucher plusieurs organes, principalement la peau, les articulations et le système nerveux. Bien que déjà observée depuis de très nombreuses années en Europe, cette maladie a été décrite en 1975 à la suite de nombreux cas d’arthrite (inflammation des articulations) chez des enfants et des adultes dans une ville du Connecticut aux Etats-Unis (Lyme). Le taux de contamination des tiques est variable d’une région à l’autre, et parfois au sein d’une même région, allant de 5 à 35 %. Une piqûre de tique n’entraîne donc pas obligatoirement une maladie de Lyme.
Les tiques qui appartiennent au genre Ixodes, se contaminent en parasitant les animaux sauvages et domestiques (elles se nourrissent du sang de ces animaux) qui sont les principaux réservoirs de cette bactérie : les rongeurs, les cervidés et les oiseaux dans une moindre mesure, ainsi que les animaux domestiques (chien, cheval…). La plupart de ces animaux ne développent pas la maladie. La tique ainsi infectée peut donc transmettre la bactérie à l’homme lors d’une piqûre.
♦ Équivalent étranger : Lyme disease.

Maladie émergente

♦ Maladie dont l'incidence réelle augmente de manière significative, dans une population ou une région donnée, par rapport à la situation habituelle de cette maladie. De nombreuses maladies infectieuses sont émergentes, associées à des germes nouveaux ou qui sont véhiculés à travers le monde grâce aux moyens de transport, parfois à partir d'endroits très reculés d'où ils ont été extraits de manière accidentelles. Les virus du Sida et de Ebola sont des maladies émergentes.
♦ Équivalent étranger : Emerging disease.

Malaria

♦ Voir : Paludisme.
♦ Équivalent étranger : Malaria.

Malnutrition

♦ État relatif à une mauvaise alimentation, qu'elle soit en excès ou en carence, ainsi que les conditions qui résultent du déséquilibre et qui conduisent à des maladies.
♦ Équivalent étranger : Malnutrition.

Mammalogie

♦ Science de l'étude des mammifères.
♦ Équivalent étranger : Mammalogy.

Mandat de Jakarta

♦ Raccourci pour Mandat de Jakarta pour la diversité biologique marine et côtière. Consensus global sur l'importance de la diversité marine et côtière adopté en 1995 par la deuxième conférence des parties de la convention sur la diversité biologique. Il inclut le programme de travail sur la biodiversité marine et côtière de la convention sur la diversité biologique.
♦ Équivalent étranger : Jakarta mandate.

Mangrove

♦ Écosystème qui se développe le long des côtes protégées des zones tropicales et subtropicales.
Elle pousse dans un milieu à dépôt salin présentant diverses formes de sols anaérobies. Elle accueille une flore peu diversifiée mais une faune très riche. Cet écosystème est caractérisé par trois types de formations végétales :

  • La mangrove de bord de mer, essentiellement composée de Palétuviers rouges (Rhyzophora mangle) qui peuvent atteindre 8 mètres de haut.
  • La mangrove arbustive, en arrière de la ceinture côtière, où les Palétuviers rouges ne dépassent pas 2 mètres de haut et d'où émergent quelques Palétuviers noir Avicennia germinans, Palétuviers blancs Laguncularia racemosa et Palétuviers gris Conocarpus erectus selon le niveau de salinité des sols. Dans cette partie de la mangrove, ces espèces peuvent former des peuplements plus élevés mais assez ouverts, fréquemment parsemés d'arbres morts ou dépérissants. Il s'agit des étangs bois secs.
  • La mangrove haute et les peuplements périphériques, situés après les étendues arbustives et culminants à des hauteurs variant entre 10 et 20 mètres. Dans cette partie de la mangrove, le Palétuvier blanc fait la transition avec les marais herbacés ou la forêt marécageuse. Cette espèce donne un couvert assez clair qui permet le développement de la Fougère dorée Acrostichum aureum. Le Palétuviers gris, assez peu abondant, se rencontre dans les endroits les mieux drainés (sols sableux ou rocheux). Il est surtout fréquent aux abords des plages.

> La mangrove est un biotope pour de nombreuses espèces animales et végétales. Présente dans 124 pays, elle regroupe une faune terrestre et aquatique très diversifiée de même qu’une flore estimée à plus de 122 espèces dans le monde. Elle se localise autour de l'équateur, sur les côtes des régions tropicales et subtropicales. La distribution est essentiellement déterminée par la température et la salinité. Outre cette fonction de protection des côtes, la mangrove capte et stocke le carbone. Elle contribue à la purification de l’air, à la régulation du climat et au ralentissement des effets du changement climatique en séquestrant une bonne quantité de carbone générée par les activités humaines.

  • Fonction alimentaire La mangrove joue un rôle alimentaire majeur. Compte tenu de son potentiel en produits halieutiques et végétaux, elle fait l’objet d’une alimentation très variée en bois de chauffe, poissons, crustacés, huîtres, etc.
  • Fonction thérapeutique L’importance de la mangrove dans la médecine traditionnelle est connue dans plusieurs contrées du monde. Presque toutes les sociétés traditionnelles des zones côtières tropicales ont utilisé les feuilles, les fruits, les écorces ou d’autres produits de la mangrove pour la médecine traditionnelle.
  • Fonction économique Les mangroves offrent d’importantes sources de revenus et des moyens de subsistance aux communautés (pêche, exploitation de bois, exploitation minière, cueillette de coquillages, tourisme, pharmacopée, etc.).

Référence internet : http://www.onf.fr/interreg-mangroves/sommaire/zhl/ecosystemes/ecosystemes/20101130-110910-92235/@@index.html

♦ Équivalent étranger : Mangrove forest.

Maquis

♦ Formation végétale arbustive haute (3-10 mètres) du pourtour méditerranéen, généralement fermée (souvent à base d’éricacées et de cistacées), résultant de la régression, le plus souvent par incendie ou surpâturage, de la forêt méditerranéenne sur sol acide ou siliceux. À l’opposé de la garrigue, le maquis s’installe sur des terrains siliceux principalement où de nombreuses espèces buissonnantes forment une végétation souvent inextricable et fermée. Les plantes typiques associées aux maquis sont le chêne liège, les cistes, les deux bruyères arborescentes, l’arbousier, le calycotome et les ajoncs.
♦ Équivalent étranger : Maquis, bush.

Marais salant

♦ Zone lagunaire littorale dans laquelle on produit du sel par évaporation contrôlée de l'eau de mer.
♦ Équivalent étranger : Salt marsh.

Marché carbone

♦ Terme usuel pour le système d'échanges commerciaux mis en place entre les pays pour vendre ou acheter des unités d'émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de rester dans les limites nationales d'émissions permises, selon le Protocole de Kyoto, entre autres. Il a été initié par le Protocole de Kyoto en 1997.
♦ Équivalent étranger : Carbon market.

Marée noire

♦ Terme utilisé pour désigner une pollution massive par des hydrocarbures. Ce terme est aussi employé pour désigner le résultat des dégazages (en mer) qui aboutissent sur le littoral (sans être aussi massif que celui d'un pétrolier, par exemple).
♦ Équivalent étranger : Black tide.

Marée rouge

♦ Coloration induite dans l'eau de mer par la prolifération (plusieurs millions de cellules par litre d'eau) de cellules phytoplanctoniques pigmentées en rouge. On parle d'eaux colorées, car les organismes responsables des marées rouges peuvent le plus souvent colorer l'eau en brun clair ou en orange.
♦ Équivalent étranger : Red tide.