Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologie

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Glossaires

Terme Définition
Domaine sahélien

♦ Zone géographique formée par les régions tropicales africaines au nord de l’équateur caractérisée par un climat subaride. et une pluviométrie moyenne annuelle de 200 mm au nord et 400 mm au sud répartie sur deux mois à deux mois et demi.
♦ Équivalent étranger : Sahelian domain.

Domaine soudanien

♦ Zone géographique formée par les régions tropicales africaines au nord de l’équateur caractérisée par une pluviométrie annuelle comprise entre 1 200 et 1 500 mm avec une saison sèche de 5 mois.
♦ Équivalent étranger : Soudanese domain.

Domaine vital

♦ Ensemble des habitats dans lesquels se rencontre une espèce donnée. Le domaine vital correspond à la surface limitée où certaines espèces, fidèles à un site, passent une partie ou toute leur vie et y concentrent leurs activités. Cette partie restreinte, potentiellement favorable, est délimitée en zone familière où l'animal est capable de localiser ses points d'intérêts : abris, eau, ressources et de mémoriser les chemins pour les retrouver. La fidélité de l'animal à ce site peut représenter un avantage sélectif. Lors des variations saisonnières, la nourriture fluctue, les animaux vont alors emprunter des domaines vitaux différents en fonction des saisons. Ce phénomène est appelé la migration périodique, entre des milieux pouvant être très éloignés et nécessitant l'utilisation de processus de navigation élaborés.

> Parfois la distinction est faite entre l'aire de répartition d'origine de l'espèce et les zones dans lesquelles elle a été introduite par l'Homme, de manière volontaire ou pas. Pour les espèces qui séjournent en été dans une zone et en hiver dans une autre, on parle d'aire estivale et d'aire hivernale, voire de quartier d'hivernage. Le domaine vital est différent du territoire. Un domaine vital est partagé par les couples d'une même espèce tandis que le territoire est exclusif de tout congénère qui pourrait entrer en compétition pour les ressources trophiques, les meilleurs emplacements de reproduction, voire pour conquérir la partenaire.
Pour étudier un animal sur le terrain, l'éthologue doit délimiter ce domaine.

♦ Équivalent étranger : Home range.

Domestication

♦ Processus conduisant à des changements dans le comportement, la physiologie et le mode de vie des animaux et qui permet leur coexistence avec les humains et avec d’autres espèces animales et auprès desquels ils peuvent continuer à se reproduire. Ceci nécessite donc l’acquisition d’un plus haut degré de sociabilité, ce qui peut avoir des conséquences sur la sélection sexuelle et sur le comportement de reproduction.

> Au Néolithique, le développement de l'agriculture et de la domestication (probablement, il y a 11.500 ans au Moyen-Orient ; zones steppiques) ont révolutionné la situation précédente. La domestication a permis le développement de la mise au travail des espèces animales et le développement de l'agriculture. La domestication n'a pas pour autant diminué l'impact sacré des animaux. La domestication ne fut possible que parce que les hommes surent utiliser à leur profit les rapports de sociabilité existant dans certaines espèces animales.

Par la domestication, les Hommes ont modifié les caractères physiques et le comportement d’espèces animales afin d’en utiliser le corps (chair) ou les produits dérivés (oeufs, laine, cuir…) ou de leur confier différentes tâches (transport, traction, surveillance…).

Comportements favorable et défavorables à un processus de domestication (Hale, 1969)
                  Caractéristiques favorables                                         Caractéristiques défavorables
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                                                                           1. Structure de groupe

  Grands groupes sociaux, leadership                              Groupes familiaux
  Structure hiérarchique                                                          Structure territoriale
  Mâles associés à des groupes de femelles                  Mâles en groupe                                               
                                                                       2. Comportement sexuel
   Accouplement au hasard                                                    Accouplement par couple
   Dominance des mâles sur les femelles                        Les mâles doivent établir leur dominance
                                                                                                            sur les femelles
   Signaux sexuels : mouvements et postures             Signaux sexuels : marques colorées ou
                                                                                                            caractéristiques morphologiques
                                                                      3. Relations mère -jeune
   Période critique d’établissement des                           Établissement des liens sur la base des
   relations                                                                                       caractéristiques de l’espèce
   Adoption d’étrangers possible juste après la             Adoption des jeunes selon leurs
   parturition ou l’éclosion                                                        caractéristiques spécifiques
                                                                       4. Réponse à l’humain
   Courte distance de fuite                                                     Grande distance de fuite
   Faible réaction à l’humain et aux                                     Facilement perturbé par l’humain     
   changements brutaux
                                                                    Autres caractéristiques
   Omnivore                                                                                    Régime alimentaire spécialisé
   Adaptation à une grande variété                                    Nécessité d’un habitat spécifique           
   d’environnements
   Agilité limitée                                                                           Agilité extrême
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♦ Équivalent étranger : Domestication.

Domestique

♦ 1 - Qualifie un animal dont les caractéristiques du phénotype et du génotype ont été modifiées par l’Humain pour son profit. Un animal domestique vit sous le contrôle partiel ou total des Humains. Certains animaux domestiques ont une apparence identique à celle de leurs congénères sauvages, mais beaucoup ont été élevés pour obtenir des variétés qui n'existent pas dans la nature.
   2 - Dans le domaine de l’eau, adjectif employé pour les usages de l’eau chez les particuliers par distinction avec le monde indutriel.
♦ Équivalent étranger : Domestic.

Domination (dominance) écologique

♦ Caractéristique de l'organisation sociale dans laquelle certains individus acquièrent un statut élevé, généralement après un comportement agressif envers leurs congénères qui conservent ainsi un statut inférieur. Les animaux dominants exercent leur suprématie lors de la reproduction en s'attribuant le plus de femelles ou les femelles les plus fécondes. Sur les zones alimentaires, ils occupent les places de plus forte densité de proies et contraignent les sous-dominants à utiliser des zones de moindre qualité.

> La dominance (C) (terme utilisé plus fréquemment) exprime également l'influence exercée par une espèce dans une communauté. On l'exprime souvent à l'intérieur d'un groupe systématique déterminé et non pour l'ensemble du règne animal.
Elle s'exprime par le rapport du nombre de relevés contenant l'espèce étudiée (Pi) sur le nombre total de relevés (P) exprimé en pourcentage :

C (%) = 100Pi / P

On détermine cinq classes selon que la fréquence varie de 0 à 100 % :

  • C = 100%        >> Espèce omniprésente
  • C > 75%          >> Espèce constante
  • 50< C < 75      >> Espèce régulière, fréquente
  • 25< C < 50      >> Espèce accessoire
  • 5 < C < 25       >> Espèce accidentelle
  • C < 5%            >> Espèce très accidentelle

♦ Équivalent étranger : Ecological dominance

Dommage environnemental

♦ Atteinte grave à la constitution ou au maintien d'un état de conservation favorable d'habitats ou d'espèces ou une détérioration mesurable d'un service environnemental dont l'importance s'évalue par rapport à l'état initial. Le préjudice environnemental vise à clarifier et faciliter la réparation du dommage environnemental.
♦ Équivalent étranger : Environmental damage.

Données brutes

Données élémentaires issues d'une mesure qui n'a encore été ni validée, ni organisée dans une banque de données, ni interprétée.
♦ Équivalent étranger : Rraw data.

Données d’observation

♦ Données relatives à un élément de qualité ou un paramètre, produites par l'exécution d'une opération de contrôle.
♦ Équivalent étranger : Observational data.

Données de substitution

♦ Il est actuellement impossible de mesurer l'ensemble de la biodiversité sur un site particulier, et même des taxa bien connus comme les oiseaux ou les mammifères souffrent de données incomplètes. Cependant, lorsqu'il s'agit de planifier la gestion, les éléments de la biodiversité doivent faire l'objet de mesures. Pour parvenir à cette fin, on utilise des données de substitution qui vont représenter les éléments de la biodiversité dans les protocoles utilisant les outils de planification de la conservation. Les éléments de substitution qui sont considérés comme représentant la biodiversité totale ou générale sont parfois appelés données vraies de substitution. Généralement des espèces sont utilisées comme vrais substituts. Étant donné que des données complètes sur la distribution ou autres éléments des ensembles de données vraies de substitution sont difficiles à obtenir, on utilise des données de substitution estimées. Elles peuvent inclure des groupes taxonomiques bien connus, des assemblages d'espèces, des classifications spatiales de terre et d'eau...
♦ Équivalent étranger : Surrogate data.

Données désagrégées

♦ Statistiques séparant les informations ou les indicateurs (par exemple, dans une étude démographique, par genres, groupes ethniques, groupes d'âge, aires géographiques).
♦ Équivalent étranger : Disaggregated data.

Données élaborées

♦ Données déduites d'autres données selon une méthode sophistiquée pour faciliter la compréhension de ce qui est observé (par exemple, un taux de collecte).
♦ Équivalent étranger : Developed data.

Données élémentaires

♦ En modélisation des systèmes d'information, données dont la décomposition n'a pas de sens (elle ne peut pas être obtenue à partir d'autres données). Les données élémentaires peuvent être des données brutes (non qualifiées) ou des données qualifiées (qui ont déjà subi différentes phases de validation).
♦ Équivalent étranger : Elementary data.

Données insuffisantes

♦ Catégorie qui s'applique lorsque l'information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l'admissibilité d'une espèce sauvage à l'évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l'espèce sauvage.
♦ Équivalent étranger : Data deficient.

Données naturalistes

♦ Information disponible sous forme écrite, visuelle, sonore, électronique ou toute autre forme matérielle concernant l'observation de taxons pour la faune, la flore, et les habitats naturels ou semi-naturels.
♦ Équivalent étranger : Naturalist data.