♦ Transformation d'un sol à caractère naturel ou agricole par des actions d’aménagement, pouvant entraîner son imperméabilisation totale ou partielle. L’usage de machines agricoles très lourdes conduit également à ce processus qui provoque une accélération du ruissellement et donc une forte érosion.
C’est pour lutter contre ce processus qu’en France la loi « littoral » ne permet pas d’utiliser des revêtements imperméables sur les voies de passage situées en bordure du trait de côte. Ceci permet, en cas de submersion marine, d’absorber plus facilement les quantités d’eau. Un sol artificialisé risque de devenir un sol imperméabilisé, de manière irréversible. L’imperméabilisation induit une transformation profonde des sols, porte atteinte à la biodiversité et diminue considérablement les stocks de carbone dans la végétation et les sols.
> Les notions de sols artificialisés et d’artificialisation des sols se réfèrent respectivement à des modes d’occupation et à des changements d’affectation des sols spécifiques. Ceci s’est traduite par la distinction de quatre grands types d’usage des sols :
- les usages agricoles,
- les usages forestiers et les espaces considérés comme naturels,
- les sols artificialisés.
Le terme d’artificialisation des sols a ainsi été construit pour désigner les surfaces retirées de leur état naturel (friche, prairie naturelle, zone humide, etc.), ou de leurs usages forestiers ou agricoles.
> Les surfaces artificialisées désignent toute surface retirée de son état naturel (friche, prairie naturelle, zone humide, etc.), forestier ou agricole, qu’elle soit bâtie ou non et qu’elle soit revêtue ou non. Elles incluent les sols bâtis à usage d’habitation (immeubles, maisons) ou à usage commercial (bureaux, usines, etc.), les sols revêtus ou stabilisés (routes, voies ferrées, aires de stationnement, ronds-points, etc.), et d’autres espaces non construits mais fortement modelés par l’activité humaine (chantiers, carrières, mines, décharges, etc.).
Cette catégorie inclut également des espaces verts artificialisés (parcs et jardins urbains, équipements sportifs et de loisirs, etc.). Les surfaces artificialisées peuvent donc se situer hors des aires urbaines, à la périphérie de villes de moindre importance, voire de villages, à proximité des dessertes du réseau d’infrastructures, ou encore en pleine campagne (phénomène d’urbanisme diffus). Elles se distinguent par leur degré d’imperméabilisation.
> Les milieux urbains et périurbains sont reconnus comme étant un point de départ du processus d’artificialisation, conjuguant étendues, densités, et impactant en surface et en profondeur (réseaux enterrés) les espaces alentours. Ces surfaces affectent de manière significative l'équilibre énergétique de la surface terrestre mais aussi celui des écosystèmes naturels et des systèmes hydrologiques en fragmentant l’occupation/utilisation du sol. L’artificialisation des sols est vue aujourd’hui comme une des principales causes de l’érosion de la biodiversité.
♦ Équivalent étranger : Land take.