Glossary

"Using the right word, the right idea, the right concept, with the most commonly accepted definition, or even better, with the best accepted and understood definition, can sometimes be a feat...”

Patrick Triplet

> With this quote, we wish to pay tribute to the colosal work of this biologist, and doctor of ecology whose great oeuvre, Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature (The Encyclopaedic Dictionary of Biological Diversity and Nature Conservation) ─ compiled over the course of more than ten years ─ is the basis of many of the definitions found in this glossary. Indeed, it is by using a language with precise words and clearly defined concepts that everyone and anyone can approach and understand fields of study that may not necessarily be within their own expertise.

This glossary of over 6,000 definitions, written in French with corresponding English translations, is here to help you. It covers the complementary fields of Geography, Ecology, and Economics, without forgetting a small detour into the world of Finance, which of course regulates a large part of our existence.

Travelling from one definition to another, this glossary invites you to explore the rich world of conservation and to understand its mechanisms and challenges.

We wish you all : "Happy reading and a safe journey through our world".

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Glossaries

Term Definition
Myrmécologie

♦ Science qui étudie les fourmis
♦ Équivalent étranger : Myrmecology.

Myrmécophilie

♦ Défini ici comme la dépendance partielle ou complète des espèces non fourmis à l'égard des colonies de fourmis. Traduit littéralement par « aimant les fourmis », la myrmécophilie est un terme vague qui peut signifier différentes choses pour un coléoptériste (parasitisme social), un hémiptère (mutualisme) et un hyménoptériste (parasitoïdisme des fourmis). 

> Les espèces myrmécophiles capitalisent sur le tissu social de la biologie des fourmis, par exemple, en exploitant les colonies ou en trompant la communication avec les compagnons de nid pour obtenir une récompense. Les interactions avec les hôtes peuvent se produire à l'intérieur et à l'extérieur des nids, mais cette définition exclut de nombreux organismes myrmécophages et parasites qui se nourrissent simplement de fourmis individuelles ou les ciblent, à moins qu'il ne puisse être démontré que ces espèces emploient des tactiques socialement parasitaires. Les myrmécophiles facultatifs qui ne semblent pas vivre en association stricte avec les colonies sont considérés si la relation semble plus qu'accidentelle. Les trophobiontes mutualistes, que l'on trouve chez les Lépidoptères et les Hémiptères, sont exclus. Le mutualisme des fourmis semble être absent des coléoptères, probablement parce que les coléoptères ne produisent pas de sous-produits métaboliques comme le miellat qui pourraient constituer la base de ce mode de vie.

> Les espèces myrmécophiles utilisent les colonies de multiples façons. Les taxons qui ont sacrifié une existence libre pour se spécialiser écologiquement dans des colonies présentent souvent (mais pas toujours) des modifications morphologiques ou comportementales manifestes, qui varient en fonction de la stratégie myrmécole employée. L'un des principaux axes de variation chez les myrmécophiles est la mesure dans laquelle l'organisme est reconnu et accepté par ses. La majorité des myrmécophiles sont des intrus de nid qui sont soit largement ignorés par leurs hôtes, soit reconnus et traités de manière agressive. Ces espèces peuvent posséder des modifications anatomiques défensives qui protègent le corps de l'hostilité potentielle des travailleurs, et présenter des réponses comportementales qui permettent une évasion rapide ou la protection des régions fragiles du corps. Les espèces qui sont socialement intégrées sont traitées sans agression par leurs hôtes accommodants, devenant assimilées comportementalement à la vie de colonie avec un certain degré d'intimité. Cette manifestation avancée et très complexe de la relation myrmécophile se reflète dans une série d'adaptations morphologiques et comportementales. Il convient de noter que la distinction entre les espèces intégrées et non intégrées n'est pas toujours claire ou absolue ; Par exemple, au cours de son cycle de vie, une espèce peut entrer dans un nid et être initialement traitée avec hostilité, mais elle parvient à s'intégrer socialement grâce à l'exécution réussie d'une stratégie socialement parasitaire, telle que la manipulation comportementale ou chimique.

> De nombreux myrmécologues emploient le terme « parasitisme social » pour désigner la dépendance parasitaire d'une espèce sociale vis-à-vis d'une autre. En revanche, les biologistes myrmécophiles appliquent régulièrement le terme plus largement à toute espèce qui cible les nids de fourmis et leur inflige un coût, ou qui exploite la structure sociale de la colonie pour son propre profit. Cette définition traite le myrmécophile comme un parasite et la colonie de fourmis comme son hôte « super-organisme ».

> La plupart des myrmécophiles sont également holométaboles, de sorte qu'une métamorphose complète peut être un facteur de promotion supplémentaire, en permettant à des écologies distinctes d'évoluer pour chaque étape de l'histoire de la vie d'un organisme. En effet, de nombreux myrmécophiles holométaboles ne s'associent aux fourmis qu'à l'état de larves ou d'adultes.

♦ Équivalent étranger : Myrmecophily.


♦ Équivalent étranger : Myrmecophilia.

Mythes de la nature

♦ Caricatures des explications sur la façon dont la nature fonctionne, sur les hypothèses sur la stabilité, sur les perceptions des processus affectant la stabilité et sur les évaluations de la pertinence de politiques différentes.

> Chaque mythe peut être représenté graphiquement par une sphère roulant dans un paysage.

  • Le premier mythe est appelé Nature bénigne >> La nature est très robuste et répond bien aux perturbations faites par les hommes, retournant toujours à son état naturel.
  • Le deuxième mythe est appelé Nature éphémère >> La nature est fragile et ne répond pas aux perturbations faites par les hommes. Après une perturbation, la nature ne retourne pas automatiquement à son état naturel.
  • Le troisième mythe est appelé Nature perverse/tolérante >> La nature peut tolérer les perturbations jusqu'à un certain degré. Si ces perturbations sont petites, la nature retournera à son équilibre. De plus grandes perturbations posent une menace pour la nature.
  • Le quatrième mythe est appelé Nature capricieuse >> La nature est aléatoire et non-prévisible et qu'il n'est pas possible de savoir comment elle va répondre aux perturbations.

> Ces quatre mythes de nature divise les humains en quatre catégories :

  • Ceux de Nature bénigne sont couramment connus en tant que "individualistes". Ce sont des égoïstes qui veulent contrôler l'environnement autour d'eux et les personnes qui s'y trouvent. Étant souvent des économistes, les individualistes soulignent la richesse comme un facteur important de leur bonheur.
  • Ceux de Nature éphémère sont couramment connus comme des "égalitaires". Ces personnes font partie de grands groupes et agissent seulement suivant les règles qui lui sont imposées par nature. La démocratie est un terme politique très important pour les égalitaires. Ils rejoignent souvent les groupes de pression environnementaux afin d'influencer les politiques.
  • Ceux de Nature perverse/tolérante sont couramment connu comme étant des "hiérarchistes". Il est typique pour les hiérarchistes d'essayer de résoudre un problème environnemental en introduisant des frontières pour les émissions de polluants et les autres menaces environnementales.
  • Ceux de Nature capricieuse sont couramment appelés "fatalistes". Ils ne participent pas aux discussions politiques sur l'environnement parce qu'ils croient simplement que personne ne sait ce qui se passera dans le futur. Ils ont un contrôle minimal de leur propre vie et ne voient souvent aucune voie pour changer leur destin.

Référence : http://www.lenntech.fr/effet-de-serre/perspectives-rechauffement-global.htm#ixzz3Pptxo8po

♦ Équivalent étranger : Myths of nature.

Naissain

♦ Très jeunes coquillages (huîtres et moules...) résultant de la fixation des larves pélagiques de ces espèces sur un support solide naturel ou utilisé par l'Homme pour leur capture (= collecteur).
♦ Équivalent étranger : Spat.

Nanoplancton

♦ Ensemble des organismes planctoniques dont la taille est comprise entre 5 et 50 microns.
♦ Équivalent étranger : Nanoplankton.

NASRO

♦ Acronyme pour : "North African Sub-Regional Research Organization".
♦ Organisation de recherche sous-régionale d'Afrique du Nord.

Naturalisation

♦ Processus par lequel une espèce exotique s’intègre dans la faune locale et s’y reproduit sans l’aide des Hommes.
♦ Équivalent étranger : Naturalisation.

Naturalisme

♦ Doctrine selon laquelle rien n’échappe aux explications données par les sciences de la nature, ce qui revient à supposer que la nature constitue la totalité de la réalité. Le naturalisme fait reposer la connaissance et la science sur une certaine nature du sujet connaissant empiriquement accessible.
♦ Équivalent étranger : Naturalism.

Naturaliste

♦ Scientifique, bénévole ou professionnel, disposant de connaissances étendues sur la nature dont il peut être considéré comme un généraliste.
♦ Équivalent étranger : Naturalist.

Naturalité

♦ « Caractère d’un paysage ou d’un habitat régi par les seuls facteurs naturels et s’approchant le plus d’un état non modifié par l’homme » (Chiffaut, 2006). Le terme de naturalité peut être assimilé à au moins deux notions anglophones parfois antagonistes : la naturalness et la wildness, dont les définitions en anglais sont encore débattues.
D’après le dictionnaire Littré, la naturalité correspond à « l’état naturel ou spontané, par rapport à l’état civilisé ou réfléchi ». Cette définition dichotomique (par rapport à l’Homme) et antinomique (par rapport à l’artificiel) se rapproche du concept nord-américain de wilderness, c’est-à-dire d’une nature supposée vierge (pristine) et située au-delà d’un front pionnier habité par l’espèce humaine. La transposition de cette notion en Europe, à l’histoire humaine bien plus ancienne explique peut-être le faible intérêt - voire le rejet - que la notion de naturalité a longtemps suscité en France. Ceci est particulièrement prégnant chez les géographes qui ne parlent presque jamais de «  naturalité » et accompagnent systématiquement les qualificatifs de « naturels » des guillemets d’usage.

> Comme tous les termes dont le suffixe est « ité », la naturalité doit être comprise comme la qualité - et non pas l’état - d’un espace que l’on peut évaluer le long d’un continuum depuis les espaces les plus anthropisés à ceux qui le sont le moins. Trois facettes complémentaires de naturalité ont été distinguées :

  • L’intégrité biophysique qui mesure le degré d’éloignement d’un milieu à un état de référence supposé vierge (sans transformation humaine)
  • La spontanéité des processus c’est-à-dire la libre évolution des dynamiques naturelles (sans intervention humaine)
  • Les continuités spatiotemporelles qui relèvent du degré d’ancienneté (continuité temporelle) et de connectivité (continuité spatiale) des milieux (sans interruption humaine).

♦ Équivalent étranger : Naturalness.

Nature

♦ Ensemble des systèmes écologiques peu ou pas modifiés par l'Humanité.

> Ensemble du monde réel, le monde physique, dans la variété de ses formes, en fait l’univers matériel constituant l’environnement de l’être humain et le cadre des modifications apportées par l’Homme, qualifiées d’artificielles.
François Ramade écrit que le terme nature est « utilisé de façon banale pour désigner l’ensemble des systèmes écologiques continentaux et littoraux encore vierges ou peu altérés par l’Homme ».
Pour François Terrasson, la « Nature c’est ce qui existe en dehors de toute action de la part de l’Homme ».

> Ce terme est actuellement discuté, revisité. Les auteurs contemporains tendent à lui substituer le terme d’environnement, de Vivant, de biodiversité. L’expression « non-humains » est apparue en sociologie au début des années 1980, et a été développée en France par Bruno Latour dans le cadre de la théorie de l’acteur-réseau où les non-humains désignent les « objets », comme l’explique Barataud (2023).
Ces nouveautés ne doivent pas faire oublier, quelle que soit l’appellation, est que l’urgence est de sauvergarder le monde qui nous entoure.

♦ Équivalent étranger : Nature.

Nature ordinaire

♦ Se définit par opposition à la « Nature extraordinaire » des espèces rares ou patrimoniales et des sites remarquables. Elle n'a pas ni valeur économique particulière, ni valeur patrimoniale mais elle occupe la quasi-totalité des écosystèmes terrestres et aquatiques. Elle est la composante fondamentale de l'environnement dans lequel les humains évoluent. À ce titre, elle est le premier pourvoyeur de ressources alimentaires, médicinales, culturelles ou récréatives. Elle mérite également toute l'attention des conservateurs car la biodiversité ne peut être sauvegardée uniquement dans les aires protégées, qui, seules, ne peuvent remplir tous les besoins des différentes espèces vivantes.

> La biodiversité ordinaire implique que les espèces soient couramment présentes ou utilisées. La diversité ordinaire est en interaction permanente avec les humains auxquels elle fournit certains éléments. Les attributs des espèces peuvent être définis comme liés aux éléments biologiques tout comme à la provision de biens eet de services, ou à l’exposition des humains à des menaces. Cette notion est souvent utilisée dans les questions d’aménagement du territoire et de conservation de la nature pour marquer l’opposition avec la politique qui a prévalu jusqu’à présent en conservation : la seule mise en protection d’espaces plus ou moins isolés. La nature ordinaire regroupe des espèces communes. Selon l’influence de l’Homme, la nature peut passer d’un état à un autre : la nature ordinaire, sans influence de l’Homme, peut revenir à un état de nature spontanée, mais elle peut également être anthropisée à des degrés divers, jusqu’à disparaître totalement pour devenir un espace totalement artificiel.

♦ Équivalent étranger : Ordinary nature.

Nature sauvage

♦ Espace n'ayant pas subi d'intervention humaine et qui n'est pas contrôlé par l'Homme.
Espace libre de tout contrôle et de toute intervention humaine et naturelle. Terme généralement lié à celui de naturalité, qui permet des processus naturels, nature sauvage, sans interférence humaine visible et authenticité. Il définit des zones fortement attractives pour l’écotourisme et les activités récréatives. Il représente un aspect de la biodiversité et peut être relié à d’autres aspects comme la richesse spécifique ou des valeurs comme les services écosystémiques et la conservation des espèces. Elle peut correspondre donc à une nature laissée inchangée ou gérée selon un but spécifique et réservé à l’usage du public (éducation, activités récréatives, tourisme).
♦ Équivalent étranger : Wildness.

Nature temporaire

♦ Concept relativement récent qui s’applique essentiellement dans des zones hautement dynamiques, comme par exemple les zones délaissées des grands chantiers (ports, zones industrielles, gravières en exploitation…) sur lesquels les dépôts de matériaux ou les excavations deviennent temporairement disponibles pour l’implantation d’habitats et d’éléments pionniers de la flore et de la faune.
Ces zones peuvent ainsi constituer des éléments importants pour la diversité biologique locale et compensent, ne serait-ce que temporairement, la perte d’habitats liés aux ouvrages en construction. Il est cependant nécessaire de prendre en compte le fait que la nature est temporaire par définition car elle évolue sans cesse, et sur ces friches, elle peut l’être encore plus en raison du programme d’exploitation qui doit être mis en oeuvre. Ces milieux n’en sont pas moins importants car ils permettent la survie d’espèces pionnières qui disparaissent dès que des milieux plus stables se mettent en place.
La conservation d’espèces pionnières ne peut justifier la mise en place d’espaces de nature temporaire, mais à l’inverse, la création de grandes structures ou le creusement de carrières devraient la prévoir dans leur schéma d’aménagement au titre de mesures compensatoires temporaires, pouvant d’ailleurs faire l’objet d’actions de gestion (rajeunissement de milieux, déplacement des zones délaissées) afin de garantir le développement et le maintien d’espèces pionnières.
♦ Équivalent étranger : Temporary nature.

Naturel

♦ Devrait se dire d'un espace qui n'aurait jamais subi l'intervention de l'Homme. Les milieux naturels sont donc excessivement rares. On considère qu'un milieu est naturel lorsque la présence humaine y est très peu marquée ou que la végétation qui s'y trouve est la même que celle qui serait trouvée dans un espace véritablement naturel (exemple : prairie naturelle).
♦ Équivalent étranger : Natural.