Ecology

"Using the right word, the right idea, the right concept, with the most commonly accepted definition, or even better, with the best accepted and understood definition, can sometimes be a feat...”

Patrick Triplet

> With this quote, we wish to pay tribute to the colosal work of this biologist, and doctor of ecology whose great oeuvre, Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature (The Encyclopaedic Dictionary of Biological Diversity and Nature Conservation) ─ compiled over the course of more than ten years ─ is the basis of many of the definitions found in this glossary. Indeed, it is by using a language with precise words and clearly defined concepts that everyone and anyone can approach and understand fields of study that may not necessarily be within their own expertise.

This glossary of over 6,000 definitions, written in French with corresponding English translations, is here to help you. It covers the complementary fields of Geography, Ecology, and Economics, without forgetting a small detour into the world of Finance, which of course regulates a large part of our existence.

Travelling from one definition to another, this glossary invites you to explore the rich world of conservation and to understand its mechanisms and challenges.

We wish you all : "Happy reading and a safe journey through our world".

Ecology

Search for glossary terms (regular expression allowed)

Glossaries

Term Definition
Créance d’extinction ou dette d’extinction

♦ Ce concept décrit l'extinction future des espèces en raison des événements du passé, comme, par exemple, la persistance d'espèces dans des fragments d'habitats dans lesquels les conditions d'existence ne sont plus réunies.

> La créance d'extinction se produit en raison de retards entre les impacts sur une espèce, tels que la destruction d'un habitat et la disparition ultime des espèces. Par exemple, des espèces d'arbres longévives peuvent survivre de nombreuses années même après que la reproduction soit devenue impossible et qu'ils soient sur le point de s'éteindre.

> Pour une espèce isolée, la dette est le nombre ou la proportion des populations dont on s’attend à l’extinction après un changement majeur dans leur habitat. Pour un habitat avec sa communauté d’espèces végétales et animales, la dette se mesure par le nombre ou la proportion d’espèces actuelles occupant encore l’habitat et qui vont disparaître plus ou moins vite suite à une perturbation majeure et sans qu’une nouvelle n’intervienne.

La dernière partie de la définition « sans qu’une nouvelle perturbation n’intervienne » est capitale pour la conservation de cet habitat. En effet, très souvent, pour un milieu protégé suite à une perturbation ancienne, on considère l’inventaire actuel des espèces comme définitif, en faisant comme si toutes allaient persister ; or dans de nombreux cas, les espèces dites spécialistes (étroitement liées à cet habitat), vont s’éteindre faute de disposer d’un environnement de surface et/ou de qualité suffisantes pour se maintenir à long terme ou à cause des effets de lisière d’un habitat fragmenté et de la rupture d’un certain nombre d’interactions avec d’autres espèces disparues.

> La notion de dette d’extinction est née au cours de la seconde moitié du XXème à partir de la théorie de la biogéographie insulaire et, plus tard, celle des métapopulations. La première traite de ce qui se passe au niveau des îles de taille variable et de leurs communautés vivantes ; la seconde s’occupe des métapopulations (ensemble de populations locales installées dans un réseau d’habitats en taches dans le paysage global et qui sont connectées entre elles par la dispersion.

Ces deux théories prédisent que plus la surface d’habitat perdu est grande, plus il y aura d’extinctions et que plus le temps s’écoule depuis une perturbation majeure (comme la perte d’habitat), plus la dette va se payer et plus d’espèces spécialistes vont s’éteindre (ou des populations de ces espèces selon l’échelle).

♦ Équivalent étranger : Extinction debt.

Création

♦ Se définit comme la manipulation des caractéristiques physiques, chimiques ou biologiques présentes pour développer un nouveau milieu. Le terme est employé depuis peu, en synonymie de fabrication, notamment pour les projets conduits comme des mitigations sur des terrains dépourvus de végétation. Fréquemment, le processus de supprimer toute la végétation d'un site entraîne des changements importants de l'environnement et la mise en place d'un écosystème différent de l'historique.

La création, menée comme ingénierie dirigée ou architecture du paysage, ne peut pas être qualifiée de restauration parce que la restauration promeut le développement d'un écosystème le long d'une trajectoire donnée, et ensuite permet aux processus autogéniques de mener au stade de développement ultérieur avec peu ou pas d'interférence humaine.

♦ Équivalent étranger : Establishment, creation.

Créationnisme

♦ Théorie d’ordre religieux qui veut que la Terre ne soit âgée que d’environ 6 000 ans et que les formes vivantes aient été individuellement et immuablement créées par Dieu en six jours.
♦ Synonyme : Fixisme.
♦ Équivalent étranger : Creationism.

Crèche

♦ Groupement de jeunes animaux surveillés par des adultes qui ne sont pas les géniteurs de tous.
♦ Équivalent étranger : Nursery, creche.

Crédit de colonisation

Correspond au nombre d'espèces qui vont coloniser un site à la suite de l'amélioration des facteurs du milieu, augmentation de la surface ou de la connectivité avec des habitats proches et favorables.
Équivalent étranger : Immigration rate.
Crénicole

♦ Espèce inféodée aux biotopes de sources et aux biotopes d'eaux agitées, alimentés par une chute.
♦ Équivalent étranger : Crenicolous.

Crénon

♦ Zone d'un cours d'eau qui correspond à sa source et aux biotopes torrenticoles propres à la partie supérieure des écosystèmes lotiques, aux eaux fraîches agitées d'un courant intense et sursaturées en oxygène dissous.
♦ Équivalent étranger : Crenon.

Crénophile

♦ Désigne une espèce inféodée aux eaux agitées et très oxygénées qui vit dans la zone du crénon d'un écosystème lotique.
♦ Équivalent étranger : Crenophilous.

Crépusculaire

♦ Caractérise une espèce qui est active principalement au crépuscule.
♦ Équivalent étranger : Twilight.

Crépuscule

♦ Période du jour qui suit le passage du soleil au-dessous de l'horizon.
♦ Équivalent étranger : Twilight.

Cribleuse

♦ Engin qui permet de prélever une épaisseur de sable de 5 à 20 cm à travers un tapis grillagé métallique vibrant (jouant le rôle de tamis), pour récolter les déchets solides (boulettes de pétrole, résidus laissés sur les plages ou apportés par la marée). La cribleuse permet de rendre du sable propre mais en même temps, elle le déstructure, ce qui peut constituer un risque d’accélération de l’érosion. Sur les sables humides, le tamisage détruit  également les individus des quelques espèces benthiques qui peuplent ces milieux.
♦ Équivalent étranger : Screening machine.

Crise climatique

♦ Correspond à une période sèche ou au contraire humide, à une année froide ou au contraire chaude. Un événement de ce type survenant dans une région est toujours compensé par un événement contraire dans une autre partie du globe.
♦ Équivalent étranger : Climate crisis.

Crise écologique

♦ Changement ou modification de l'état d'un milieu connaissant une période de relative stabilité, nuisibles à une ou à plusieurs espèces et favorables à d'autres (exemple : extinction des dinosaures et développement des mammifères, il y a 65 Ma).

> Cette modification peut provenir d'une dégradation d'un environnement qui ne fournit plus les conditions nécessaires à la survie, de l'invasion de nouvelles espèces concurrentes ou d'un surpeuplement provoqué par une augmentation du nombre d'individus au sein de l'espèce. Une crise écologique est qualifiée de globale lorsqu'elle touche toute la biosphère (exemple : le réchauffement climatique lié à l'effet de serre).

> Elle se définit donc par les grands problèmes auxquels la planète et l’humanité sont confrontés du fait des actions néfastes de cette dernière :

  • Épuisement des ressources, qu’elles soient renouvelables ou non
  • Épuisement des ressources en eau potable
  • Risques de pénuries alimentaires
  • Pollutions diverses, notamment de contaminant

♦ Équivalent étranger : Ecological crisis.

CRiSTAL

CRiSTAL (Outil d'Identification des risques au niveau communautaire - Adaptation et moyens d'existence) est un outil de planification et de gestion de projet qui aide les utilisateurs à intégrer la réduction des risques et l'adaptation aux changements climatiques dans leur travail au niveau communautaire.
Plus précisément, l'outil fournit un cadre analytique pour aider les utilisateurs à comprendre :

  • La façon dont les aléas climatiques affectent une zone de projet et les moyens d'existence locaux
  • La façon dont les gens font face aux impacts des aléas climatiques
  • Quelles sont les ressources liées aux moyens d'existence les plus affectées par les aléas climatiques et quelles sont les ressources les plus importantes pour faire face aux impacts des aléas climatiques
  • La façon dont les activités de projet affectent l'accès aux ressources critiques pour les moyens d'existence ou leur disponibilité
  • La façon dont le projet peut être modifié pour améliorer l'accès aux ressources critiques pour les moyens d'existence ou leur disponibilité.

> CRiSTAL suit une série d'étapes d'analyse liées logiquement. La plupart des renseignements sont recueillis au moyen de consultations avec les parties prenantes bien que certains renseignements scientifiques secondaires sur les changements climatiques soient nécessaires. L'outil utilise Microsoft Excel pour permettre aux utilisateurs d'enregistrer et de résumer les données recueillies.

♦ Équivalent étranger : CRiSTAL.

Critère d’information bayésien

♦ Initialement utilisé pour sélectionner les modèles dans le cas de grands échantillons (plusieurs milliers d’observations) pour lesquels l’AIC a tendance à sélectionner des modèles comportant de nombreuses variables explicatives. Le Bayesian information criterion (BIC) aboutit à des modèles plus parcimonieux. Le BIC est défini par :

BIC = −2 log (eL) + k log (n)

    où                   •  eL   est la vraisemblance maximisée
                            •  k     le nombre de paramètres dans le modèle
                            •  n    le nombre d’observations
Il est plus parcimonieux que le critère AIC puisqu’il pénalise plus le nombre de variables présentes dans le modèle.

♦ Équivalent étranger : Bayesian information criterion (BIC).