Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Redevances sur la fréquentation des visiteurs

♦ Formule générique recouvrant l'existence des diverses formes de redevances, perçues auprès des visiteurs des sites à entrées payantes.
♦ Équivalent étranger : Fees from visitors frequentation.

Redevances sur les usagers des ressources naturelles touristiques

♦ Redevances appliquées à la pratique d'activités touristiques et de loisirs en vue de générer un produit financier affecté ensuite à la conservation.
♦ Équivalent étranger : Fees for touristic natural resources users.

Redevances touristiques

♦ Mécanismes commerciaux permettant de collecter des revenus qui peuvent être importants. La plupart des redevances touristiques sont des mécanismes définis à l'échelle du site et leur produit est collecté sur place. Certaines redevances touristiques sont perçues au niveau national.

> Le tourisme peut être une source de revenus importante pour une aire protégée quand elle : 

  • Possède des espèces uniques et médiatiques
  • Peut garantir une vision de la faune
  • Est à proximité d'un aéroport international, ou d'un centre touristique important
  • Est d'un accès facile, rapide, et confortable
  • Propose des hauts standards d'hébergement et de restauration
  • Est à proximité d'autres attractions touristiques (plages, activités culturelles, etc.)
  • Offre des paysages uniques
  • Est réputée pour sa sécurité
  • Reste financièrement accessible.

> Les droits d'entrée doivent être collectés pour tout visiteur sur le site. Ils doivent être modulés en fonction de :

  • L'origine des visiteurs (ne pas faire payer ou très peu les locaux, les nationaux)
  • Leur âge (gratuité pour les enfants, tarif réduit pour les étudiants)
  • Les personnes à mobilité réduite (gratuité)
  • Les scientifiques (gratuité ou paiement d'un « passe »)
  • Les journalistes (gratuité dans l'exercice de leurs fonctions)
  • Les groupes (tarif réduit à partir de 20 personnes, par exemple).

> Le paiement des facilités Il peut être envisagé la mise en place d'un parking surveillé et donc payant, la location de vélos, de chevaux... Une boutique de souvenirs doit proposer de l'artisanat local à un prix juste et justifié. La vente de produits dérivés de la faune ne doit être autorisée qu'à de rares exceptions (miel, par exemple). Pour la flore, il convient de veiller à ce que les espèces utilisées soient communes.

> La rémunération des accompagnants Il est souhaitable d'instaurer une règle interdisant l'accès aux aires protégées sans accompagnement par un écoguide agréé par le gestionnaire de l'aire protégée. Cette rémunération doit être en proportion du service rendu. Ainsi, l'encadrement d'un groupe de 20 personnes ne doit pas faire l'objet de la même rémunération que pour une famille de quatre personnes, comme cela est cependant le cas dans différentes aires protégées africaines, par exemple.

♦ Équivalent étranger : Touristic fees.

Redondance

♦ 1. Correspond à l'intégration d'exemples suffisants d'espèces et d'écosystèmes dans un réseau d'aires protégées pour inclure la variation génétique et la garantie de protection contre des pertes non prévisibles. Dans un écosystème, elle correspond à la situation dans laquelle différentes espèces jouent un rôle particulier dans des processus alors que seule une ou quelques unes semblent, en apparence, remplir ce rôle. Les autres espèces pourraient apparaître comme non indispensables, ou pouvant être remplacées, même si elles contribuent à la biodiversité.
   2. Propriété qu'ont les biocœnoses de posséder en règle générale plusieurs espèces peu abondantes qui occupent des niches écologiques voisines de celles d'espèces dominantes. De la sorte, les espèces redondantes se mettent à se multiplier remplaçant l'espèce dominante si ses populations viennent à se raréfier.
♦ Équivalent étranger : Redundancy.

Redondance d’espèces

♦ Présence d'espèces multiples qui jouent des rôles similaires dans la dynamique des écosystèmes, et qui fournissent la garantie que la santé de l'écosystème est maintenue en réponse au stress, aux perturbations et à tout autre changement environnemental.
♦ Équivalent étranger : Species redundancy.

Redondance fonctionnelle

♦ Caractéristique d'un écosystème dans lequel plus d'une espèce peut contribuer à un processus particulier.
La redondance peut être totale ou partielle, c'est-à-dire qu'une espèce peut ne pas être capable de remplacer une autre espèce ou peut compenser seulement une partie des processus dans lesquels les autres espèces sont impliquées. Se réfère à la complémentarité fonctionnelle parmi les espèces, l’étendue avec laquelle des espèces peuvent se remplacer dans un groupe fonctionnel.
Une grande redondance fonctionnelle peut ainsi fournir une garantie d’équilibre quand des espèces sont perdues. Cependant, il n’y a pas cette assurance si toutes les espèces répondent de manière similaire à un changement. Ceci constitue une réponse basse de diversité qui est une diversité de réponse à des changements environnementaux parmi les espèces qui contribuent aux mêmes fonctions écosystémiques.
♦ Équivalent étranger : Functional redundancy, functional compensation.

Rédoxysol

♦ Sol connaissant un engorgement temporaire en eau à moins de 50 centimètres de profondeur.
♦ Synonyme : Sol à pseudo-gley.
♦ Équivalent étranger : Pseudo gley-soil.

Réduction

♦ 1. Perte d'oxygène ou addition d'hydrogène dans une substance chimique.
   2. Baisse des effectifs dans une population, que cette baisse soit ou non continue.
♦ Équivalent étranger : Reduction.

Réduction certifiée des émissions

♦ Unité équivalente à une tonne métrique de dioxyde de carbone et qui est utilisée dans la liste des pays listés à l'annexe I du protocole de Kyoto, tendant à atteindre la réduction imposée de leurs émissions conformément à leurs engagements de limitation.
♦ Équivalent étranger : Certified emissions reductions.

Réduction des déchets

Ensemble des mesures et des actions qui, de la conception à la distribution d'un produit, visent à réduire la diversité, la quantité et la nocivité des déchets.
Équivalent étranger : Waste prevention.
Réduction des risques de catastrophes

Mesures prises pour limiter les dégâts d'une catastrophe, par exemple, en réduisant l'exposition aux risques, ou la vulnérabilité d'une communauté, et en augmentant leur capacité à résister.
Équivalent étranger : Disaster risks reduction.
Réductisol

♦ Sol connaissant un engorgement prolongé par l'eau, où les phénomènes de réduction l'emportent sur les phénomènes d'oxydation. Synonyme : Sol à gley.
♦ Équivalent étranger : Gley-soil.

Réduire, réemployer, recycler

♦ Définit une politique de valorisation des déchets, réduction du volume, réemploi et recyclage.
♦ Équivalent étranger : Reduce, reuse, recycle.

Réensauvagement

♦ La notion de réensauvagement est habituellement appliquée au processus de reconstitution d’écosystèmes ou de milieux en les soustrayant à l’activité humaine. L’idée est de réimplanter des espèces animales et végétales disparues localement avec pour objectif de laisser ensuite la nature reconstituer spontanément les écosystèmes originaux par l’action de ces animaux.

> Un territoire en libre évolution est « un espace-temps où on laisse la diversité s’installer spontanément : celle des individus (âge, conformation), des espèces (de nombreuses forêts exploitées ont une espèce cible), des formes (lianes, sous-bois, strates), des dynamiques de création du paysage et de successions (une zone humide a tendance à être colonisée par les saules avec le temps, puis à devenir forêt : un chablis entraîne une explosion d’espèces héliophiles) ». https://www.coordination-libre-evolution.fr/la-libre-evolution/.

> Elle peut aussi être appliquée à des populations ou des individus biologiques précédemment domestiqués qui sont réintégrés à un milieu et un mode de vie en libre évolution. Dans ce cas, la notion désigne le processus inverse de celui de la domestication qui consiste à extraire un individu ou une population de son milieu d’origine pour le soumettre à un conditionnement humain. On utilise en général le terme technique de « féralisation » pour désigner ce réensauvagement à l’échelle d’individus ou de populations.

Le ré-ensauvagement est un phénomène qui amène un espace à redevenir sauvage après une période plus ou moins longue sous influence humaine. Le sauvage est défini comme « conforme à l’état de nature, qui n’a pas subi l’action de l’être humain ».

♦ Équivalent étranger : Rewilding.

Référence

♦ Norme permettant d'apprécier la performance ou les résultats obtenus.
La référence se rapporte à des résultats obtenus dans le passé récent (conditions de départ pour un projet) par d'autres organisations comparables, ou à ce qu'on pensait pouvoir atteindre raisonnablement dans un contexte donné. Pour la comptabilisation du carbone, il s'agit de la projection des réductions d'émissions sans les activités du projet.
♦ Équivalent étranger : Benchmark.