Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Pertes et dommages

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Terme Définition
Pertes et dommages

♦ Le terme « pertes et dommages » désigne les dommages et les pertes irrécupérables dues à l’impact du changement climatique.
La politique d’atténuation et d’adaptation vise à réduire le plus possible le risque de cet impact, mais il est impossible d’exclure entièrement ce risque, même si des engagements très ambitieux sont pris en matière d’atténuation et d’adaptation. Les groupes de population les plus durement touchés par ces conséquences sont les plus pauvres et les plus vulnérables, qui sont par ailleurs les moins responsables du changement climatique.
Les pertes et dommages peuvent être de nature économique (perte de revenus causée par la destruction des récoltes) et non économique (perte de vies humaines), et ils peuvent être la conséquence de phénomènes météorologiques extrêmes (par ex. des ouragans) ou de modifications progressives, les phénomènes à évolution lente (« slow onset events ») tels que l’élévation du niveau des océans.

> Le plan d’action de Bali, en 2007, a été le premier document à faire référence aux pertes et dommages. Dans un document soumis en 2008, l’AOSIS (l’Alliance des petits États insulaires) plaide en faveur d’une approche internationale des pertes et dommages axée sur trois composantes, à savoir une composante d’assurance, une composante de réhabilitation/compensation et une composante de gestion des risques. Lors de la COP19 de Varsovie (2013), après de nombreuses années de négociations, le Mécanisme international de Varsovie sur les pertes et dommages (MIV) a été mis en place. Ce mécanisme a été intégré au Cadre de l’adaptation de Cancún, un ensemble de mesures et d’instances d’adaptation mises en place en 2010. Il se focalise principalement sur la composante de gestion des risques (renforcement des connaissances sur la gestion des risques, renforcement de la coordination et des synergies entre les parties prenantes, facilitation des actions et du soutien). http://www.klimaat.be/index.php?cID=1370.
Les pays en développement souhaitent que les pays industrialisés soient tenus pour responsables des « pertes et dommages » qu’ils subissent à cause du réchauffement climatique.

♦ Équivalent étranger : Loss and damage.