Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologisation

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Terme Définition
Écologisation

♦ Fait de rendre écologique, plus sensible à la protection de l'environnement. En rupture avec lanotion de verdissement postulant qu’il est possible de mieux produire sans changer les conditions de la production. La notion d’écologisation se réfère à l’hypothèse que seul un reconditionnement des activités de production pourra les rendre réellement durables au regard des contraintes écologiques et sociales. Dans cette perspective, l’agriculture est un secteur d’activité illustratif des interrogations sur les conditions qui prévalent à l’écologisation des pratiques productives et à leur encadrement institutionnel. Il s’agit d’une activité qui repose sur la mise en valeur de processus naturels, dotée d’encadrements réglementaires anciens, recevant des concours financiers publics importants et qui a une dimension territoriale et sociale marquante.

Elle concerne également toute entreprise de recadrage cognitif et normatif et est un changement dans la manière de penser et de juger une conduite sociale, visant à une inflexion écologique plus ou moins forte des normes (légales ou implicites) et pratiques sociales en vigueur dans le domaine considéré (l’agriculture, la gestion des sports et loisirs de nature, la forêt…) » (Ginelli et al., 2020). L’écologisation peut s’appuyer sur des normes précises (par exemple, la définition de seuils pour évaluer la qualité de l’environnement, les zonages et quotas pour préserver les ressources naturelles, etc.), généralement portées par des acteurs institutionnels, ou bien être menée de façon plus informelle par des acteurs divers (institutions, associations, usagers, citoyens…) se référant à différents registres (éthiques environnementales, écologie scientifique ou militante…), souvent imbriqués en situation (Ginelli, 2017). L’écologisation est aussi plurielle en raison des leviers auxquels les acteurs font appel – politiques sectorielles, écolabels, etc. en les combinant entre eux et à différentes échelles. Ainsi, en relayant des métanormes négociées entre États, politiques environnementales et sectorielles.

Équivalent étranger : Ecologisation.