Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologie

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Glossaires

Terme Définition
Pollution génétique

♦ Contamination de bassins génétiques de populations ou d'espèces indigènes par du matériel génétique provenant de variétés domestiquées, d'organismes génétiquement modifiés (OGM) ou introduits, ou d'espèces envahissantes. Le transfert de gènes étrangers dans une population indigène peut se produire par l'intermédiaire de pratiques d'élevage, de la culture de certaines variétés de plantes, de la fuite transgénique d'OGM ou de programmes de réintroduction.
♦ Équivalent étranger : Genetic pollution.

Pollution lumineuse

♦ Désigne à la fois la présence nocturne anormale ou gênante de lumière et les conséquences de l'éclairage artificiel nocturne sur la faune et la flore ainsi que les effets suspectés ou avérés sur la santé humaine. Il y a pollution avec l’emploi inapproprié ou excessif de lumière artificielle, ce qui peut avoir des conséquences importantes pour les humains, la faune sauvage et le climat. Les composants d’une pollution lumineuse sont :

  • L’éblouissement lié à une lumière très vive qui provoque un inconfort visuel • Un éclairement du ciel au-dessus des zones habitées
  • Un éclairage qui se produit là où n’est pas attendu ou il est inutile
  • Un mélange de différents types de lumières

Cette pollution est le résultat de l’éclairage extérieur (rues, routes), mais également intérieur des bâtiments, des enseignes publicitaires, des panneaux de signalisation… dont une partie importante pourrait être éteinte la nuit, avec des conséquences positives pour l’environnement et pour les budgets des structures concernées. Les conséquences sur la nature sont nombreuses. Les animaux nocturnes doivent dormir pendant la durée du jour et être actifs la nuit.

> La pollution lumineuse altère leur environnement nocturne en transformant la nuit en jour, ce qui représente un changement profond dans leur mode de vie. Les prédateurs utilisent la lumière pour chasser tandis que leurs espèces proies profitent normalement de l’obscurité pour trouver un refuge, ce qui n’est plus possible si leur environnement est pollué par la lumière. Les lumières artificielles ont également un impact sur les amphibiens dont l’activité nocturne, en période de reproduction, peut être altéré, diminuant leurs périodes de chant nécessaires dans le processus comportemental de la reproduction, avec des interférences sur le succès de celle-ci et donc une réduction des populations. Il a également été observé un impact sur les jeunes tortues qui, dans la nuit noire, détectent l’horizon brillant au-dessus des océans, mais qui sont désorientées par les lumières terrestres, ce qui peut conduire à des mortalités importantes. Chez les oiseaux migrateurs, les lumières artificielles les désorientent vers des paysages dangereux comme par exemple les bâtiments très hauts contre lesquels ils s’écrasent. Chaque année, des millions d’oiseaux meurent de collisions contre des bâtiments illuminés. Par ailleurs, les oiseaux migrateurs dépendent d’indices leur permettant de définir le déroulement des saisons. Les lumières artificielles peuvent les conduire à migrer trop top ou trop tard et ainsi perdre les conditions idéales pour la nidification, la recherche alimentaire et les autres comportements. Les insectes sont attirés par la lumière, ce qui peut leur être fatal. Le déclin de populations d’insectes peut impacter négativement toutes les espèces qui dépendent des insectes pour leur nourriture ou pour la pollinisation. Certains prédateurs tirent profit de cette situation, modifiant ainsi les chaînes trophiques habituelles.

> Les ampoules LED, plus efficientes et moins consommatrices en énergie que les ampoules classiques présentent des longueurs d’onde de leur lumière plus proches de celles du soleil que les ampoules classiques et sont donc plus perturbatrices pour de nombreuses espèces. Émerge actuellement la notion de trame sombre, qui consiste à relier des zones importantes pour la conservation des espèces par des couloirs sans lumière.

Voir par exemple : http://darksky.org/

♦ Équivalent étranger : Light pollution.

Pollution marine

♦ Se réfère à l'introduction directe ou indirecte de substances ou d'énergie dans l'environnement marin (incluant les estuaires), provoquant ainsi des dégâts aux cultures vivantes et des risques pour la santé humaine, des obstacles pour les activités marines telles que la pêche, une dégradation de la qualité de l'eau et une réduction des ressources financières possibles.
♦ Équivalent étranger : Marine pollution.

Pollution ponctuelle

♦ Pollution provenant d'un site unique. Par exemple : point de rejet d'un effluent, zone contaminée.
♦ Équivalent étranger : Point source pollution.

Pollution tellurique

♦ Pollution d’origine terrestre apportée par les cours d’eau et les canalisations.
♦ Équivalent étranger : Land-based pollution.

Pollution toxique

♦ Pollution par des substances à risque toxique qui peuvent, en fonction de leur teneur, affecter gravement et durablement les organismes vivants. Elles peuvent conduire à une mort différée voire immédiate, à des troubles de reproduction, ou à un dérèglement significatif des fonctions biologiques (troubles de reproduction...).
Les principaux toxiques rencontrés dans l'environnement lors des pollutions chroniques ou aiguës sont généralement des métaux lourds (plomb, mercure, cadmium, zinc...), des halogènes (chlore, brome, fluor, iode), des molécules organiques complexes d'origine synthétique (pesticides...) ou naturelle (hydrocarbures).
♦ Équivalent étranger : Toxic pollution.

Polyandrie

♦ Fait, pour une femelle, de s’apparier avec plusieurs mâles. La polyandrie améliore la fertilisation car plus d’ovocytes peuvent être fécondés et elle favorise la diversité génétique en raison de l’apport en spermatozoïdes de plusieurs mâles. Chez certaines espèces d’oiseaux, notamment chez les limicoles, la polyandrie permet à une femelle d’augmenter sa production de jeunes, un mâle s’occupant de la première couvée, tandis qu’elle s’accouple avec un autre.
♦ Équivalent étranger : Polyandry.

Polychlorobiphénils

♦ Voir : PCB.
♦ Équivalent étranger : Polychlorobiphenils.

Polyculture

♦ Système de culture de différentes espèces simultanément sur la même terre.
♦ Équivalent étranger : Multiple cropping.

Polycyclique

♦ Se dit des espèces à parthénogenèse saisonnière chez lesquelles une génération à reproduction sexuée apparaît plusieurs fois par an.
♦ Équivalent étranger : Polycyclic.

Polygamie

♦ Terme générique regroupant la polyandrie (une femelle pour plusieurs mâles) et la polygynie (un mâle pour plusieurs femelles). Dans la polygynie, le mâle peut avoir plusieurs femelles simultanément ou successivement.
♦ Équivalent étranger : Poligamy.

Polygynie

♦ Fait, pour un mâle, de s’apparier avec plusieurs femelles.
♦ Équivalent étranger : Polygynie.

Polyhalin

♦ Milieu dans lequel la salinité est supérieure à 20 ‰.
♦ Équivalent étranger : Polyhaline.

Polymictique

♦ Qualifie un lac chaud où se produit une circulation verticale ininterrompue des eaux avec une température systématiquement supérieure à 4°C. Ce sont donc des lacs holomictiques qui sont trop peu profonds pour développer la stratification thermique, ainsi, leurs eaux peuvent se mélanger de haut en bas pendant toute la période libre de glace. Les lacs polymictiques peuvent être divisés en lacs froids polymictiques, c'est-à-dire ceux qui sont couverts de glace en hiver, et en lacs chauds polymictiques dans les régions où la couverture de glace ne se développe pas en hiver.
♦ Équivalent étranger : Polymictic.

Polynésienne, province

♦ Province biogéographique correspondant aux îles du Pacifique tropical.
♦ Équivalent étranger : Polynesian province.