Glossary

"Using the right word, the right idea, the right concept, with the most commonly accepted definition, or even better, with the best accepted and understood definition, can sometimes be a feat...”

Patrick Triplet

> With this quote, we wish to pay tribute to the colosal work of this biologist, and doctor of ecology whose great oeuvre, Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature (The Encyclopaedic Dictionary of Biological Diversity and Nature Conservation) ─ compiled over the course of more than ten years ─ is the basis of many of the definitions found in this glossary. Indeed, it is by using a language with precise words and clearly defined concepts that everyone and anyone can approach and understand fields of study that may not necessarily be within their own expertise.

This glossary of over 6,000 definitions, written in French with corresponding English translations, is here to help you. It covers the complementary fields of Geography, Ecology, and Economics, without forgetting a small detour into the world of Finance, which of course regulates a large part of our existence.

Travelling from one definition to another, this glossary invites you to explore the rich world of conservation and to understand its mechanisms and challenges.

We wish you all : "Happy reading and a safe journey through our world".

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Term Definition
Éco-anxiété

♦ 1. Peur chronique d'un environnement condamné.
   2. Sentiment de bouleversement et de désespoir face au dérèglement climatique.
L’éco-anxiété conduit de plus en plus de couples, dans les pays développés, à ne plus souhaiter avoir d’enfants en raison de leur avenir non assuré. Elle conduit également à ne pas prendre suffisamment en compte les problèmes en raison du défaitisme qu’elle génère et donc du sentiment que, quel que soit l’effort fourni, il ne sera jamais suffisant pour inverser la situation.
♦ Équivalent étranger : Eco-anxiety.

Éco-efficience

♦ Dite également économie au service de l’écologie, l’éco-efficience apparaît comme une forme de mise en pratique des principes de développement durable à l’échelle de l’entreprise. Depuis les années 1990, ce concept connaît un développement rapide sur le plan institutionnel et sur celui de la promotion de l’écologie industrielle. La mise en application de ce concept gravite essentiellement autour de la recherche d’optimisation de l’usage des ressources disponibles dans les systèmes de production. Cette optimisation vise, d’une part, la maximisation des profits à réaliser par l’entreprise et, d’autre part, la réduction, lorsque c’est possible, de la quantité des intrants dans les procédés de production. Le caractère mobilisateur du concept d’éco-efficience, à côté des concepts de l’environnement, de la prévention de la pollution et de la comptabilité dite « verte », constitue les éléments de l’application de l’écologie industrielle à l’échelle de l’entreprise. À l’image de « zéro défaut » dans le domaine de la qualité totale, l’éco-efficience s’apparente à un concept plus intégrateur dans la mesure où ce dernier englobe toutes les activités fonctionnelles de l’entreprise. Dans cette perspective, il est défini comme « un processus de changement dans lequel l’exploitation des ressources, la direction des investissements, l’orientation du développement technologique et les transformations au niveau de la direction de l’entreprise maximisent la valeur ajoutée tout en minimisant la consommation des ressources, les déchets et la pollution ».

> Dans sa dimension sociale, le concept d’éco-efficience est compris sous l’angle de la philosophie de gestion et de direction d’entreprise se rapprochant du concept de développement durable. Dans sa dimension économique, ce concept représente le rapport entre la valeur ajoutée et les impacts environnementaux des activités de l’entreprise. Dans cette perspective, elle est définie comme « l’efficacité avec laquelle les ressources écologiques sont utilisées pour répondre aux besoins des êtres humains, à des prix compétitifs, tout en réduisant les impacts environnementaux et l’intensité d’usage des ressources et de l’énergie, tout au long du cycle de vie et en respectant la capacité de support des écosystèmes. L’éco-efficience mesure ainsi, pour l’entreprise, le rapport « ressources utilisées - impacts causés sur l’environnement - qualité du produit – prix - besoin satisfait d’une entreprise ».

♦ Équivalent étranger : Eco-efficiency.

Écoactivités

♦ Incluent les technologies propres et les produits et services qui réduisent les risques environnementaux et minimisent la pollution et l'utilisation des ressources.
♦ Équivalent étranger : Eco-activities.

Écobénéfice

♦ Conséquence avantageuse pour l'environnement d'une mesure, d'un dispositif ou d'un service à caractère économique ou social.
♦ Équivalent étranger : Environmental ancillary benefit.

Écobilan

♦ Processus d'analyse des impacts environnementaux d'un produit : extraction et transformations des matières premières, impacts des habitudes de consommation, fin de vie du produit, etc. Il peut déboucher sur une Analyse du Cycle de Vie (ACV).
♦ Équivalent étranger : Ecobalance.

Écobiologie

♦ Étude des relations entre les parasites et leurs hôtes.
♦ Équivalent étranger : Ecobiology.

Écoblanchiment

♦ Consiste pour une entreprise à orienter ses actions marketing et sa communication vers un positionnement écologique. C‟est le fait, souvent, de grandes multinationales qui, de par leurs activités, polluent excessivement la nature et l'environnement. Pour redorer leur image de marque, ces entreprises dépensent dans la communication pour « blanchir » leur image. Le procédé vise donc à donner à l'opinion publique une image de responsabilité à l'égard de la conservation de la nature, même si plus d'argent est consacré à l'effet d'annonce plutôt qu'à de réelles actions.
♦ Synonyme : Verdissement d’image.
♦ Équivalent étranger : Green washing.

Écobuage

♦ Technique agricole ancestrale aussi appelée « débroussaillement par le feu », qui consiste à arracher la végétation et la couche superficielle de l'humus, à incinérer ces éléments en petits tas, puis à épandre les cendres sur le terrain afin de l'enrichir en éléments nutritifs.
♦ Équivalent étranger : Stubble burning.

Écocatastrophisme

Courant de pensée qui considère que les écosystèmes, et globalement la nature, ont atteint un niveau de dégradation tel qu’un retour en arrière n’est plus possible et que l’avenir de la planète est, de ce fait, fortement menacé.
♦ Équivalent étranger : Ecocatastrophism.

Écocentrisme

♦ Philosophie, inspirée par l’ingénieur forestier Aldo LEOPOLD, pour laquelle l’écologie peut être considérée à la fois comme une science et une référence morale et qui soutient que l’on devrait reconnaître aux écosystèmes, aux communautés biotiques, ou même à la biosphère, la considérabilité morale, c’est-à-dire, reconnaître que leur bien compte moralement. Les écocentristes définissent généralement le bien des écosystèmes et des communautés sur la base des connaissances fournies par les sciences écologiques. Ils soutiennent que la prise en compte de ce bien engendre un devoir éthique de chercher à rendre l’activité humaine plus harmonieuse avec la nature.
Il est une variante du biocentrisme qui met l’accent sur la préservation des écosystèmes. L’objectif est de préserver la capacité évolutive et la pérennité de la vie (y compris l’Humain). La conservation de la biodiversité passe par celle des milieux et des processus naturels plutôt que par la protection de la vie de chaque individu ou de chaque espèce. Ce concept repose sur le fait que la nature dispose de ses propres objectifs. Si les Humains ne sont pas impliqués, ces buts continueront à exister. La nature est définie en tant qu’entité complexe qui s’auto-organise. Les Humains sont des éléments de la nature. L’attitude fondamentale envers la nature est la participation.
♦ Équivalent étranger : Ecocentrism.

Écocertification

♦ Procédure qui garantit qu'un produit ou un procédé de fabrication prend en compte, selon un cahier des charges correspondant, la protection de l'environnement ; par extension, la garantie elle-même.
♦ Équivalent étranger : Green certification.

Écocide

♦ Toute action provoquée par l’Humain ayant causé un dommage écologique grave, conduisant à une dégradation partielle ou totale d’un écosystème, qui diminue de façon importante la jouissance d’un territoire par ses habitants et participe au dépassement manifeste et non négligeable des limites planétaires, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées.
La notion d'écocide est apparue au début des années 1970 après l'utilisation au Vietnam par l'armée américaine de l'agent orange, un défoliant chimique qui a détruit une partie importante de la forêt vietnamienne, et dont les conséquences sur la population (cancers, malformations) se font encore sentir aujourd'hui. Mais si les attaques contre l'environnement ont fait leur entrée dans les textes internationaux relatifs aux conflits armés (Conventions de Genève, Statut de Rome de la Cour pénale internationale), les atteintes graves à l'environnement en temps de paix n'ont jamais été reconnues comme crime par le droit international.
♦ Équivalent étranger : Ecocide.

Écocité

Ville aménagée et gérée selon des objectifs et des pratiques de développement durable qui appellent l'engagement de l'ensemble de ses habitants.
♦ Équivalent étranger : Ecocity, sustainable city.

Écocitoyenneté

Comportement résultant du concept de développement durable. Ensemble de pratiques du citoyen responsable souhaitant préserver l'environnement à travers son mode de vie (achat de produits biologiques, tri des déchets, utilisation de transports en commun, etc.).
L'écocitoyenneté fait appel à une réflexion plus en profondeur sur la notion même de citoyenneté (de l'échelle locale au niveau global). Elle se réfère à la coresponsabilité et à l'instauration de pratiques démocratiques pour optimaliser le rapport des groupes sociaux à l'environnement.
L’écocitoyen est conscient d'appartenir à un territoire (terre, continent, ou pays) qui garantit son existence, ce qui implique des droits et des devoirs par rapport à l'environnement.
♦ Équivalent étranger : Eco-citizenship.

Écocivisme

♦ Est relatif au statut de citoyen, et fait référence aux droits civiques, à l'instruction civique, au sens civique, au service civique ou au sens des responsabilités et des devoirs du citoyen. En matière d'environnement, l'écocivisme invite à intégrer des préoccupations environnementales aux différentes dimensions de la vie citoyenne. Il s'appuie sur un code d'éthique à l'égard de l'environnement, et se traduit par des comportements socialement valorisés.
♦ Équivalent étranger : Ecocivism.