Glossary

"Using the right word, the right idea, the right concept, with the most commonly accepted definition, or even better, with the best accepted and understood definition, can sometimes be a feat...”

Patrick Triplet

> With this quote, we wish to pay tribute to the colosal work of this biologist, and doctor of ecology whose great oeuvre, Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature (The Encyclopaedic Dictionary of Biological Diversity and Nature Conservation) ─ compiled over the course of more than ten years ─ is the basis of many of the definitions found in this glossary. Indeed, it is by using a language with precise words and clearly defined concepts that everyone and anyone can approach and understand fields of study that may not necessarily be within their own expertise.

This glossary of over 6,000 definitions, written in French with corresponding English translations, is here to help you. It covers the complementary fields of Geography, Ecology, and Economics, without forgetting a small detour into the world of Finance, which of course regulates a large part of our existence.

Travelling from one definition to another, this glossary invites you to explore the rich world of conservation and to understand its mechanisms and challenges.

We wish you all : "Happy reading and a safe journey through our world".

Gestion intégrée des ressources en eau

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Term Definition
Gestion intégrée des ressources en eau

Processus social et politique qui consiste à coordonner les décisions et les actions sur l'eau, les milieux aquatiques et plus largement sur les différents éléments qui composent une unité hydrologique et qui ont un impact sur la qualité et les flux d'eau. Une unité hydrologique est un bassin versant ou une nappe souterraine.

La gestion intégrée des ressources en eau est un principe qui se veut consensuel et qui trace la voie nécessaire pour résoudre les problèmes d'usage de l'eau et de préservation de la ressource sur le long terme. Elle doit permettre de surmonter les limites de la gestion dite sectorielle ou régionale, qui tend à satisfaire des secteurs d'usagers, sans prise en compte réelle des interactions ni avec les autres secteurs et ni avec le milieu naturel.
Le principe de gestion intégrée des ressources en eau a été adopté par les instances internationales lors de la Conférence internationale sur l'eau et le développement à Dublin en 1992. Il s'inscrit dans le programme du développement durable qui ambitionne une meilleure intégration des multiples facettes du développement en respectant les milieux naturels.
Les deux grandes dimensions de la gestion intégrée sont :

  1. La reconnaissance de l'unicité de la ressource et le maintien du fonctionnement naturel des milieux aquatiques. L'équilibre de la ressource et la satisfaction des usages à long terme dépendent du bon fonctionnement écologique des milieux. Les interactions s'effectuent dans un espace fonctionnel qui dépasse le cours d'eau et ses affluents ou les contours d'une nappe souterraine et englobe une aire plus large où l'eau circule, à savoir le bassin versant ou l'aire d'alimentation d'une nappe souterraine. Dans cet espace, l'eau interagit avec son environnement bio-physique qu'il soit naturel ou artificiel (barrage…). Il y a un changement de paradigme dans le sens où l'eau n'est plus simplement considérée comme un flux qu'il faut maîtriser, retenir ou canaliser, mais comme le produit d'un système sous de fortes interactions : entre les eaux souterraines et les eaux de surface, entre les versants et les cours d'eau, entre l'amont et l'aval, entre les usages, entre les zones humides et les écoulements, entre le quantitatif et la qualitatif.
  2. La bonne gouvernance régionale de l'eau : la gestion de l'eau ne peut plus être centralisée dans les mains de l'État mais doit être confiée à des acteurs locaux ou régionaux. La réglementation nationale est un socle commun qu'il faut respecter mais ce sont les acteurs territoriaux qui rédigent les modes de gestion et des aménagements car ils sont censés être plus proches des réalités locales et, en partageant le pouvoir de décision, être en capacité de surmonter leurs divergences.

♦ Équivalent étranger : Integrated management of water resources.