Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
ADN

Acronyme de : Acide DésoxyriboNucléique.
L’acide déoxyribonucléique, ADN, se présente comme une double hélice dont les deux brins sont enroulés autour d’un même axe et sont tenus ensemble par des liaisons faibles, hydrogène.
Chaque brin est constitué par une succession de quatre molécules différentes, les nucléotides, reliées entre elles pour former une longue chaîne. Un nuclotide est constitué par une molécule de sucre, un groupe phosphate et une base azotée. La nature de la base fait la différence entre les nucléotides. Les quatre nucléotides sont constitués de thymine (T), d’adénine (A), de guanine (G), ou de cytosine (C). Les liaisons faibles entre les deux chaînes de nucléotides proviennent de l’établissement de liaisons hydrogène entre bases respectives. A est toujours associé à T, et C à G. Les deux chaînes sont donc complémentaires ; la séquence des nucléotides sur l’une entraîne la connaissance de la séquence sur l’autre.
Équivalent étranger : DNA.

Adoption

♦ L'adoption par un pays d'un accord international se réfère au processus d'incorporation de cet accord dans le système législatif national, par la signature, la ratification ou tout autre processus requis par les lois de ce pays. Dans la plupart des pays, l'acte de ratification est entériné par l'Assemblée nationale, quand elle existe.
L'adoption par la communauté internationale d'un accord international est l'acte formel par lequel la forme et le contenu du traité proposé sont établis.
L'adoption d'une décision, d'une résolution ou d'une recommandation est l'acte formel par lequel la forme et le contenu de la décision proposée, de la résolution ou de la recommandation sont approuvés par les délégations.
Équivalent étranger : Adoption.

Adventice

Se dit d'un organisme qui a été introduit accidentellement. On désigne souvent par adventices les espèces végétales qui se développent dans des habitats qui ne sont à l'origine pas les leurs, comme par exemple les cultures.
Équivalent étranger : Adventice.

Adventive

Racines supplémentaires qui naissent n'importe où sur la tige ou sur un rameau.

AEP

Acronyme pour : "Approche Ecosystémique des Pêches".

L’expression approche écosystémique de la pêche a été retenue pour traduire la fusion de deux modèles différents mais liés et souhaités convergents. Le premier est celui de la gestion de l’écosystème, qui tend vers l’objectif de conserver la structure, la diversité et le fonctionnement des écosystèmes par des mesures de gestion portant sur les composantes biophysiques des écosystèmes (par exemple la mise en place de zones protégées). Le second est celui de la gestion des pêches, qui tend vers l’objectif de satisfaire les besoins de nourriture et de bienfaits économiques de la société par des mesures de gestion portant sur l’activité de pêche et les ressources ciblées.

L’approche écosystémique de la pêche est en fait la manière d’appliquer le développement durable à la pêche. Elle prend appui sur les pratiques actuelles de gestion des pêcheries et reconnaît plus explicitement l’interdépendance entre le bien-être humain et le bien-être écologique. Elle met l’accent sur la nécessité de maintenir en bon état ou d’améliorer les écosystèmes et la productivité afin que la production de la pêche soit maintenue ou accrue pour les générations actuelles et futures.

> La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) définit l’approche écosystémique comme suit :
Stratégie de gestion intégrée des terres, des eaux et des ressources vivantes qui favorise la conservation et l’utilisation durable d’une manière équitable ”.

Le Conseil International pour l'Exploration de la Mer (CIEM) la définit comme suit :
Gestion intégrée et exhaustive des activités humaines, fondée sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles sur l’écosystème et sa dynamique, de manière à déterminer les influences présentant un caractère critique pour la santé des écosystèmes marins et à prendre des mesures visant ces influences, pour parvenir par là même à une utilisation durable des ressources et services des écosystèmes ainsi qu’au maintien de l’intégrité de l’écosystème

> Elle a donc pour objet de planifier, de valoriser et de gérer les pêches, en tenant compte de la multiplicité des aspirations et des besoins sociaux actuels et sans remettre en cause les avantages que les générations futures doivent pouvoir tirer de l’ensemble des biens et services issus des écosystèmes marins (Sommet de Reykjavik, 2002). Cette démarche intègre les dimensions biologiques, environnementales, économiques et sociales du « système pêche » et place les activités humaines au centre de l’écosystème.

L’approche écosystémique fait appel à un certain nombre de notions de base souvent appelées «principes», qui ont été inscrites dans divers instruments ou conventions, et en particulier dans le Code de conduite pour une pêche responsable. Ces principes appuient généralement les objectifs d’orientation de haut niveau qui sont assignés à la gestion halieutique au niveau national ou régional. 

> Une approche écosystémique de la pêche s’efforce d’équilibrer divers objectifs de la société en tenant compte des connaissances et des incertitudes relatives aux composantes biotiques, abiotiques et humaines des écosystèmes et de leurs interactions, et en appliquant à la pêche une approche intégrée dans des limites écologiques valables.

 L’expression «approche écosystémique de la pêche» a été retenue dans les présentes directives pour traduire la fusion de deux modèles différents mais liés et dont on peut espérer qu’ils seront convergents. Le premier est celui de la gestion de l’écosystème, qui tend vers l’objectif de préserver la structure, la diversité et le fonctionnement des écosystèmes par des mesures de gestion portant sur les composantes biophysiques des écosystèmes (par exemple la mise en place de zones protégées). Le second est celui de la gestion des pêches, qui tend vers l’objectif de satisfaire les besoins de nourriture et de bienfaits économiques de la société et de l’homme par des mesures de gestion portant sur l’activité de pêche et les ressources ciblées.

> L’approche écosystémique de la pêche est en fait la manière d’appliquer le développement durable à la pêche. Elle prend appui sur les pratiques actuelles de gestion des pêcheries et reconnaît plus explicitement l’interdépendance entre le bien-être humain et le bien-être écologique. Elle met l’accent sur la nécessité de maintenir en bon état ou d’améliorer les écosystèmes et la productivité afin que la production de la pêche soit maintenue ou accrue pour les générations actuelles et futures. Il est particulièrement intéressant de constater, dans les présentes directives, qu’en contribuant à faire converger les deux modèles, l’approche écosystémique contribuera à la mise en œuvre de bon nombre des dispositions prévues par le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable.

> La gestion écosystémique devrait respecter les principes suivants :

  • les pêches devraient être gérées de manière à limiter autant que possible leurs effets sur l’écosystème ;
  • les rapports écologiques entre espèces capturées, espèces dépendantes et espèces associées doivent être respectés ;
  • les mesures de gestion doivent être compatibles dans toute la zone où se répartit la ressource (indépendamment de la juridiction et du plan de gestion) ;
  • il convient d’appliquer le principe de précaution parce que les connaissances des écosystèmes sont incomplètes ;
  • les pouvoirs responsables doivent veiller au bien-être et à l’équité pour les êtres humains et pour l’environnement.


> La mise en oeuvre de l’AEP nécessite de passer d’une gestion fondée sur la recherche d’un impact maximal admissible à une minimisation des impacts des activités humaines sur les ressources et les écosystèmes exploités et en référence à une situation d’exploitation donnée. (Extrait des publications du Pôle halieutique AGROCAMPUS OUEST).

Équivalent étranger : Ecosystem Approach to Fisheries Management (EAFM).

Aérobie

Se dit de tout être vivant ou phénomène, processus ou métabolisme dont l'existence exige la présence d'oxygène. Chez les micro-organismes aérobies, la respiration fournit l'énergie nécessaire à la vie par des réactions biochimiques.
Équivalent étranger : Aerobe.

Aérobiose

Relatif à des processus écologiques qui nécessitent de l'oxygène.
Équivalent étranger : Aerobiosis.

Aérochore

Voir anémochore.
Équivalent étranger : Aerochorus.

Aérogamie

Mode de pollinisation des végétaux assurée par le vent.
Équivalent étranger : Aerogamy.

Aérohalin

Définit un végétal ou une végétation soumis aux embruns marins.
Équivalent étranger : Aerohaline.

Aérohalophyte

Plante halophile qui bénéficie du sel apporté sur son appareil aérien par les embruns.
Équivalent étranger : Aero-halophyte.

Aérohygrophyle

Désigne une espèce se développant dans des zones de forte hygrométrie atmosphérique.
Équivalent étranger : Aerohygrophilous.

Aéromésohygrophile

Définit une espèce ou un peuplement végétal se développant dans des conditions d’humidité atmosphérique limitées.
Équivalent étranger : Aero-meso-hygrophilous.

Aérophile

Désigne une espèce végétale se développant dans des zones fortement soumises au vent.
Équivalent étranger : Aerophilous.

Aérophyte

Épiphyte ne disposant d'eau que par les précipitations.
Équivalent étranger : Aerophyte.