♦ 1. Vise à déterminer la part des proies capturables par rapport à l’ensemble des proies présentes. Une espèce proie peut être abondante sur un espace ou dans un substrat mais ne pas être accessible car bien dissimulée ou en dehors de la limite physique du prédateur (par exemple, proies présentes dans un substrat à une profondeur supérieure à la taille du bec de l’oiseau qui pourrait les capturer, proies trop bien dissimulées pour être facilement détectées par des animaux chassant à vue). L’accessibilité est une des composantes de la capturabilité.
2. Définit la capacité d'un système d'information à rendre le plus facile possible, la recherche, l'identification et l'accès à ses différents contenus.
3. En matière de déplacement du public, l’accessibilité se réfère à l’idée d’approche, d’ouverture et d’entrée, au fait d’aller ou d’accéder à un lieu, d’emprunter un chemin ou une voie d’accès, d’utiliser une ressource sans entraves. Dans un contexte récréatif, c’est aussi l’idée d’obtenir un plaisir, de profiter d’une expérience de contact direct ou indirect avec un milieu, une ressource ou un site symboliquement riche. Enfin, l’accessibilité est une dimension propre au bien-être des collectivités humaines, permettant la rencontre avec la nature et la détente, puis le renforcement des liens sociaux et d’une cohabitation pacifique plus générale entre les usagers.
> L’accessibilité physique consiste à disposer d’une infrastructure adéquate, puis à pouvoir utiliser un accès sans risque pour la santé humaine et la sécurité. L’accent se porte sur la dimension fonctionnelle et technique. L’accessibilité peut aussi être perçue sous un angle légal. Dans ce cas, l’accent porte sur les contraintes de droits pour l’usage sur place, le passage ou le prélèvement et indirectement sur le degré de privatisation des accès et sites physiques.
> Lorsqu’il est question de contingenter l’accès par un coût et une tarification quelconque on peut parler d’accessibilité économique. Il s’agit alors d’assurer une adéquation entre le prix imposé, l’usage permis et la capacité de payer des usagers. Dans un contexte d’usages multiples et de ressources communes, cela implique l’adoption d’un mécanisme de partage efficace dans l’allocation de la ressource. Enfin, il peut aussi être question d’accessibilité symbolique lorsqu’il est question d’un paysage visuellement attrayant, unique, historiquement ou culturellement riche.
> La proximité au lieu, le lien affectif qui se développe, la manière d’occuper le site contribuent ainsi à donner une valeur collective à l’accès. Les caractéristiques d'accès peuvent ainsi référer plus directement aux observateurs eux-mêmes qu’aux lieux. > À un niveau plus technique, ces divers angles peuvent se résumer à une distinction entre l’accessibilité effective (actuelle) telle qu’on peut l’observer et celle d’une accessibilité potentielle, sans contraintes légales, économiques, physiques et symboliques ou perceptuelles qui exigent d’examiner l’état d’un accès en regard du contexte particulier de ses contraintes. Alors que l’accessibilité potentielle s’exprime le mieux à travers les conditions nécessaires à la pleine utilisation d’un accès, l’accessibilité effective fait référence à la mesure de l’usage actuel. Pour préciser l’étendue de l’écart qui peut exister entre ces deux notions, il faut avoir à l’esprit ce que pourraient permettre, sur le plan de l’utilisation, des conditions sécuritaires et sanitaires, un paysage non dégradé et l’absence de contraintes économiques et légales d’accès pour les usagers. L’intérêt d’un accès résulte donc de la concordance entre les caractéristiques propres du lieu et les attentes des utilisateurs.
♦ Équivalent étranger : Accessibility.