Écologie
Glossaires
Terme | Définition |
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Compensation | ♦ 1. Augmentation de la densité dans les populations insulaires par rapport aux populations continentales d'une même espèce permettant de réduire le déséquilibre lié à la richesse spécifique plus faible en milieu insulaire. 2. Fait d'apporter une contrepartie aux impacts résiduels négatifs d'un projet (y compris les impacts résultant d'un cumul avec d'autres projets) qui n'ont pu être évités ou suffisamment réduits. Les mesures compensatoires sont prises après que des mesures de prévention et de mitigation aient été appliquées. Elles sont conçues de manière à produire des impacts positifs qui présentent un caractère pérenne et sont mises en œuvre en priorité à proximité du site impacté. Elles doivent permettre de maintenir voire d'améliorer la qualité environnementale des milieux naturels concernés. > Les mesures compensatoires doivent être pertinentes et suffisantes, notamment quant à leur ampleur et leur localisation, c'est-à-dire qu'elles doivent être :
Un impact est non compensable lorsque, en l'état des connaissances scientifiques et techniques disponibles, l'équivalence écologique ne peut être obtenue, ou lorsqu'il n'est pas possible d'assumer la charge financière des compensations proposées, ou lorsque les mesures compensatoires proposées ne sont pas réalisables (compte-tenu notamment des surfaces sur lesquelles elles auraient à s'appliquer), c'est-à-dire lorsqu'il n'apparaît pas possible de maintenir ou d'améliorer la qualité environnementale d'un milieu naturel. > Les facteurs contributifs au succès de mesures compensatoires permettant d'éviter une perte de diversité sont :
De nombreux travaux scientifiques soulignent l’échec des dispositifs de compensation et l’impossibilité de recréation de milieux qui ont nécessité de longues périodes de temps pour se constituer en un écosystème fonctionnel. La compensation, vue par les aménageurs, n’est généralement pas fondée sur la recherche d’un fonctionnement optimal du même type d’écosystème sur d’autres parcelles. La compensation vise généralement la surface d’une parcelle détruite par l’amélioration d’une surface au moins équivalente. > Différentes raisons sont invoquées pour expliquer le manque de succès de la compensation :
> Le principe de compensation trouve ses fondements dans des cadres à la fois théoriques et réglementaires relativement anciens et fait référence à deux paradigmes distincts. En premier lieu, l’environnement peut être considéré comme un médiateur à partir duquel des externalités peuvent apparaître et qui nécessite de compenser les populations impactées pour les pertes de bien-être qu’elles ont subies. Dans ce cadre, la compensation se fonde sur un principe de justice sociale en vue d’obtenir une réallocation des ressources qui ne lèse personne lorsqu’un projet de développement crée des perdants sur le territoire. En second lieu, l’environnement peut être considéré comme l’entité à compenser du fait de la responsabilité de l’Humain sur la Nature. Dans ce cadre, la compensation se fonde sur le principe de « no-net-loss » de biodiversité qui vise l’absence de perte nette de l’ensemble des caractéristiques d’un écosystème. Cette seconde conception intervient comme le dernier maillon de la séquence « Éviter-Réduire-Compenser » les dommages faits à l’environnement que l’on retrouve dans différents cadres réglementaires. ♦ Équivalent étranger : Compensation. |
Compensation pour la biodiversité | ♦ Actions de conservation destinées à compenser les impacts résiduels et inévitables sur la biodiversité en raison de projets de développement, afin que malgré le projet, il n’y ait pas de perte nette de biodiversité, mais si possible un gain. |
Compétence d’un hôte | |
Compétences de planification | ♦ Compétences et aptitudes nécessaires pour intégrer le tourisme, la fréquentation et autres objectifs de gestion de l’aire protégée, ainsi que la manière dont l’aire protégée peut encourager le développement économique dans une zone locale. |
Compétences opérationnelles | ♦ Compétences et aptitudes nécessaires pour gérer professionnellement l’activité quotidienne du tourisme et la fréquentation dans les aires protégées. ♦ Équivalent étranger : Operational competencies. |
Compétences stratégiques | ♦ Compétences et aptitudes nécessaires pour avoir une vision à long terme sur le rôle d’une aire protégée, et son intégration avec les besoins et les attentes à l’échelle locale, régionale, nationale et même internationale. |
Compétition | ♦ Il y a compétition quand plusieurs organismes de même espèce ou d'espèces différentes utilisent des ressources communes présentes en quantité limitée ou, si ces ressources ne sont pas limitantes, quand, en les recherchant, les organismes en concurrence interagissent et se nuisent. |
Complexe de végétation | ♦ Ensemble de groupements végétaux dont la disposition en strates superposées, en bandes juxtaposées ou en mosaïque structure un paysage végétal particulier. |
Complexité | ♦ État des systèmes composés de nombreuses parties interconnectées où le comportement du système complet ne peut être compris en analysant simplement le comportement de ses composantes. Les systèmes complexes sont adaptatifs et génèrent une nouvelle qualité de comportement commun par l’auto-organisation. Ils sont fréquemment caractérisés comme ayant une sensibilité extrême aux conditions de départ et un comportement émergeant qui ne sont pas prévisibles ou complètement déterminants. > Selon Sterman (2000), les systèmes humains et naturels combinent différentes caractéristiques qui donnent lieu à la complexité :
♦ Équivalent étranger : Complexity. |
Complexité H’ | ♦ Correspond à l’hétérogénéité de composition (diversité des substrats et abondance relative). Elle se calcule selon la formule : H’ = Σi [ pi x log2 pi] avec
> Dans les cours d’eau, elle varie de 0 (hétérogénéité nulle) à 3,3 (complexité maximale) pour une mosaïque fluviale décrite par la norme IBGN. |
Comportement | ♦ Ensemble des attitudes et décisions prises par un animal dans sa recherche alimentaire, sa période de reproduction, de mue... Les études sur le comportement apportent des éléments de compréhension importants sur les besoins de la faune en matière d’espace et de ressources, alimentaires, notamment. Cette connaissance peut servir de base à de nombreuses mesures de gestion. Ces études reposent de plus en plus sur des modèles prédictifs fondés sur le comportement individuel, puis collectif d’un groupe d’individus. Le comportement est aussi une résultante issue d'une interaction entre le génome de l'individu, son environnement, l'inné, l'acquis, pour lequel l'apprentissage a également une valeur adaptative au milieu de vie. Le comportement est dit grégaire quand les individus d'un groupe peuvent agir ensemble sans direction prévue. ♦ Équivalent étranger : Behaviour. |
Composantes de l’écoystème | |
Composées | |
Composition d’une communauté | ♦ Diversité et inventaire de toutes les espèces présentes dans une communauté et de leur abondance relative (par rapport à d'autres espèces). La richesse, la dominance, la diversité et l'abondance relative des espèces constituent l'ensemble des caractéristiques de la composition d'une communauté. |
Composition spécifique | ♦ Qualifie les différentes espèces qui caractérisent un groupement d'êtres vivants. |