Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Privatisation

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Glossaires

Terme Définition
Privatisation

La privatisation de l’accueil peut rendre d’inestimables services à une aire protégée. En effet, elle permet à l’administration de l’aire protégée de mieux se consacrer à ses tâches régaliennes en étant dégagée des activités commerciales, qui sont alors à même d’être mieux gérées. Aussi la qualité des services peut-elle être grandement améliorée. La force d’une structure privée réside dans différents domaines : 

  • Elle est plus facilement capable de s’adapter aux changements du marché, aux besoins et conditions imposés par la clientèle
  • Elle est plus flexible pour les contrats de travail
  • Elle est généralement plus libre dans l’innovation et peut répondre rapidement à une demande ou à de nouveaux besoins • Elle peut plus facilement obtenir des financements
  • Elle dispose de plus de souplesse dans la fixation des prix d’entrées
  • Elle subit beaucoup moins les contraintes mises en place par l’administration.

La vraie question à se poser est celle du type de prestataire :

  • Doit-on favoriser le secteur privé local, au risque de l’assister longtemps s’il n’est pas formé aux différentes tâches nécessaires pour remplir toutes les fonctions privatisées ?
  • Où doit-on faire appel à un organisme national ou international qui sait répondre à tous les problèmes d’intendance et d’administration, mais risque d’être déconnecté de la vie locale ?

> Dans de nombreuses aires protégées d’Afrique francophone, la première solution est privilégiée, alors que la seconde prédomine en Afrique anglophone. Le choix fait en Afrique francophone a pour conséquence d’établir un lien direct et partenarial entre l’aire protégée et les communautés villageoises alentours. Ce partenariat fait oublier l’époque où les aires protégées étaient regardées d’un oeil hostile en raison de leur implantation au détriment d’us et coutumes locales, implantation pouvant parfois s’accompagner de déplacements de villages. Quel que soit le choix du type de prestataire, la privatisation peut permettre de profiter de l’expérience et du savoir de structures qui ont déjà mis en oeuvre des opérations du même genre. Elle peut permettre de diversifier les sources de financement pour les aires protégées en ayant accès à des ressources réservées à des organisations non gouvernementales (ONG), par exemple. Elle peut également permettre de tisser plus facilement des liens avec des ONG et des organismes officiels chargés de l’écotourisme et d’intégrer une dimension environnementale dans la démarche de développement de ceux-ci.

Équivalent étranger : Privatization (en), privatisation (US).