Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

One Forest summit

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Glossaires

Terme Définition
One Forest summit

♦ Les 1er et 2 mars 2023, plus de 20 pays représentatifs des grands bassins forestiers se sont retrouvés à Libreville au Gabon, pour un One Forest Summit dédié à la recherche de solutions afin de protéger les forêts tropicales.

Ce sommet a permis de faire progresser et renouveler l’ambition collective pour la conservation et la gestion durable des forêts tropicales. Car ces forêts sont essentielles pour les populations locales et pour toute l’humanité en offrant de nombreuses ressources, en abritant la biodiversité mais aussi en piégeant le carbone.

Les engagements pris pendant le One Forest Summit sous le nom « Plan de Libreville » visent à concilier la préservation des puits de carbone et de biodiversité demandée par la communauté internationale et les souhaits légitimes des pays forestiers qui recherchent un équilibre entre ambition environnementale et prospérité économique pour leurs populations.

Les objectifs principaux peuvent se résumer par :

  • La recherche d’un accord juste entre les pays forestiers et la communauté internationale, pour concilier ambition environnementale et développement économique ;
  • Une initiative phare pour protéger les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité : les Partenariats de conservation positive (PCP), dotés d’un premier budget de 100 millions d’euros, et d’un mécanisme de rémunération des pays exemplaires via des « certificats biodiversité » ;
  • Un projet scientifique emblématique, intitulé « One Forest Vision », pour mesurer la balance nette de séquestration du carbone et cartographier à l’arbre près les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité d’Amazonie, d’Afrique et d’Asie dans les cinq prochaines années ;
  • Une stratégie des chefs d’entreprises des trois bassins forestiers « 10by30 » visant à créer 10 millions d’emplois d’ici 2030 dans les activités liées à l’exploitation durable des forêts tropicales, et une série de premiers engagements concrets des entreprises.

 Cet accord repose sur 5 piliers fondamentaux

  1. L’engagement politique
    Nous ne gagnerons pas le combat contre le changement climatique sans les forêts tropicales, qui agissent comme l’un des principaux puits de carbone à l’échelle de la planète. Il faut urgemment stopper et inverser la déforestation d’ici 2030.
  2. Un principe de cohabitation entre l’Homme et la Nature
    Protéger la forêt nécessite une vaste palette d’outils, allant de la protection forte comme les parcs nationaux à des modes de gestion durable des ressources naturelles. Une forêt protégée, qui maintient, voire qui augmente son taux de séquestration du carbone, n’est pas fermée à l’Homme. Une forêt protégée, c’est une forêt gérée durablement, au bénéfice des populations locales.
  3. Une ambition environnementale qui bénéficie aux populations
    Protéger la forêt est aussi une opportunité économique : le potentiel de la bioéconomie et de la transformation locale et durable des produits issus de la forêt est immense. À l’inverse, la déforestation représente une menace dès aujourd’hui pour les populations : détruire les forêts, c’est mettre à mal le cycle de l’eau, la richesse des sols, perdre une diversité génétique inestimable source d’innovation et de savoir.
  4. Protéger ce qui est vital
    Certaines réserves vitales de carbone et de biodiversité méritent un niveau de protection élevé, car leur dégradation aurait des conséquences irrémédiables : c’est le cas notamment des mangroves, des tourbières et de certaines forêts primaires qui abritent des espèces dites « parapluie » car elles soutiennent à elles seules les écosystèmes (gorilles, orangs-outans, éléphants, jaguars…).
  5. Rémunérer les services rendus au reste du monde par les pays forestiers
    Les pays forestiers en voie de développement qui s’engagent à une haute ambition pour la Nature et dont la performance est avérée doivent pouvoir être rémunérés pour cela par la communauté internationale.