Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

CCUNCC

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Glossaires

Terme Définition
CCUNCC

♦ Acronyme pour : "Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques".

♦ La CCNUCC est entrée en vigueur le 21 mars 1994. Aujourd'hui, l’adhésion à la Convention est quasi universelle. Les 197 pays qui l’ont ratifiée sont appelés Parties à la Convention.

La CCNUCC est une « Convention de Rio », l'une des trois adoptées lors du « Sommet de la Terre de Rio » en 1992. Ses conventions soeurs sont la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention sur la lutte contre la désertification (CLD). Les trois sont intrinsèquement liés. C'est dans ce contexte que le Groupe Mixte de Liaison a été mis en place pour renforcer la coordination entre les trois Conventions de Rio, dans le but ultime de développer des synergies dans leurs activités sur les questions d'intérêt mutuel. Désormais, il intègre aussi la Convention de Ramsar sur les zones humides.

Prévenir les activités humaines « dangereuses » pour le système climatique est l'objectif ultime de la CCNUCC.

> La Convention :

  • A reconnu qu'il y avait un problème
    C'était remarquable pour l'époque. Souvenez-vous qu'en 1994, lorsque la CCNUCC est entrée en vigueur, les preuves scientifiques étaient moins nombreuses qu'aujourd'hui. La CCNUCC a emprunté une ligne très importante à l'un des traités multilatéraux sur l'environnement les plus réussis de l'histoire (le protocole de Montréal, en 1987) : elle obligeait les États membres à agir dans l'intérêt de la sécurité humaine, même en cas d'incertitude scientifique.

  • Fixe un objectif élevé et précis
    L'objectif ultime de la CCNUCC est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre "à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse (induite par l'homme) du système climatique". Elle précise qu'"un tel niveau devrait être atteint dans un délai suffisant pour permettre aux écosystèmes de s'adapter naturellement au changement climatique, pour garantir que la production alimentaire ne soit pas menacée et pour permettre au développement économique de se poursuivre de manière durable".

  • Incombe aux pays développés de montrer la voie
    L'idée est que, puisqu'ils sont la source de la plupart des émissions de gaz à effet de serre passées et actuelles, les pays industrialisés sont censés faire le maximum pour réduire les émissions sur leur territoire. Ils sont appelés pays de l'annexe I et font partie de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ils comprennent 12 pays d'Europe centrale et orientale ayant des "économies en transition". Les pays de l'annexe I devaient, d'ici l'an 2000, ramener leurs émissions aux niveaux de 1990. Beaucoup d'entre eux ont pris des mesures énergiques pour y parvenir, et certains ont déjà réussi.
  • Oriente les nouveaux fonds vers les activités liées au changement climatique dans les pays en développement.
    Les pays industrialisés s'engagent, dans le cadre de la convention, à soutenir les activités de lutte contre le changement climatique dans les pays en développement en apportant un soutien financier aux actions de lutte contre le changement climatique, en plus de l'aide financière qu'ils fournissent déjà à ces pays. Un système de subventions et de prêts a été mis en place dans le cadre de la Convention et est géré par le Fonds pour l'environnement mondial. Les pays industrialisés acceptent également de partager leurs technologies avec les nations moins avancées.
  • Garde un œil sur le problème et sur ce qui est fait pour y remédier
    1. Les pays industrialisés (annexe I) doivent faire régulièrement rapport sur leurs politiques et mesures en matière de changement climatique, y compris sur les questions régies par le protocole de Kyoto (pour les pays qui l'ont ratifié).
    2. Ils doivent également présenter un inventaire annuel de leurs émissions de gaz à effet de serre, y compris des données pour leur année de référence (1990) et pour toutes les années suivantes.
    3. Les pays en développement (parties non visées à l'annexe I) rendent compte en termes plus généraux des mesures qu'ils ont prises pour faire face au changement climatique et s'adapter à ses effets, mais moins régulièrement que les parties visées à l'annexe I, et leurs rapports sont subordonnés à l'obtention d'un financement pour la préparation des rapports, en particulier dans le cas des pays les moins avancés.
  • Trace les débuts d'un chemin pour trouver un équilibre délicat
    Le développement économique est particulièrement vital pour les pays les plus pauvres du monde. Il est difficile de réaliser de tels progrès, même sans les complications ajoutées par le changement climatique. La Convention en tient compte en acceptant que la part des émissions de gaz à effet de serre produites par les pays en développement augmentera dans les années à venir. Néanmoins, pour atteindre son objectif ultime, elle cherche à aider ces pays à limiter leurs émissions de manière à ne pas entraver leur progrès économique. Une telle solution gagnant-gagnant devait voir le jour plus tard, lors de la conception du protocole de Kyoto à la convention.
  • Lance de la réflexion formelle sur les mesures d'adaptation aux changements climatiques
    La Convention reconnaît la vulnérabilité de tous les pays aux effets du changement climatique et appelle à des efforts particuliers pour en atténuer les conséquences, notamment dans les pays en développement qui n'ont pas les moyens de le faire seuls. Dans les premières années de la Convention, l'adaptation a reçu moins d'attention que l'atténuation, car les Parties voulaient plus de certitude sur les impacts du changement climatique et la vulnérabilité à celui-ci. Lorsque le troisième rapport d'évaluation du GIEC a été publié, l'adaptation a pris de l'ampleur et les parties se sont mises d'accord sur un processus visant à remédier aux effets néfastes et à établir des modalités de financement pour l'adaptation. Actuellement, les travaux sur l'adaptation sont menés par différents organes de la Convention. Le Comité d'adaptation, que les Parties ont convenu de mettre en place dans le cadre du Cadre d'adaptation de Cancún dans le cadre des Accords de Cancún, est une étape majeure vers une approche cohésive de l'adaptation basée sur la Convention.

Site internet : https://unfccc.int

♦ Équivalent étranger :  UN Climate Change Conference, UNFCCC.