Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Normes ouvertes pour la protection de la nature

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Terme Définition
Normes ouvertes pour la protection de la nature

♦ Les Normes ouvertes pour la pratique de la conservation résultent du travail collaboratif du Conservation Measures Partnership.
Au départ, les membres du CMP ont utilisé les résultats de l’initiative Measuring Conservation Impact (MCI), une étude de 2002 qui examinait les résultats de sept domaines (conservation, santé publique, planification familiale, développement international, services sociaux, éducation et commerce), pour déterminer des approches et concepts communs aux meilleures conceptions, gestions et suivis de projets. Les résultats de MCI ont été compilés en une série de principes pour la gestion adaptative/gestion de cycle de projet. En se fondant sur ces résultats et avec leurs expériences en mise en oeuvre de projets, les organisations individuelles du CMP ont contribué à l’élaboration des Normes ouvertes en les focalisant plus spécifiquement sur la conservation de la biodiversité

> Les Normes ouvertes sont organisées selon un cycle de gestion de projet à cinq étapes : 

  • Étape 1 : Conceptualiser la vision du projet et le contexte
  • Étape 2 : Planifier les actions et le suivi
  • Étape 3 : Mettre en oeuvre les actions et le suivi
  • Étape 4 : Analyser les données, utiliser les résultats et adapter
  • Étape 5 : Recueillir et partager les leçons apprises

> Les Normes ouvertes visent à décrire le processus général nécessaire à la mise en oeuvre réussie des projets de conservation. Il s’agit de normes permettant principalement d’orienter les décisions relatives aux programmes dans la gestion des projets (i.e., déterminer les meilleures interventions pour réussir la conservation). De plus, elles ne sont pas conçues pour résoudre tous les problèmes de gestions administratives et liés par exemple aux budgets, aux contrats et aux ressources humaines. 

> Ces cinq phases fondamentales de gestion ont été identifiées comme indispensables à tout projet. Cinq principes fondamentaux s’appliquent à l’ensemble de la méthodologie et transparaîtront dans les différents outils proposés :

  • Identifier et impliquer les parties prenantes appropriées à chaque étape
  • Développer et cultiver des partenariats afin d’assurer la durabilité du projet
  • Accepter de reconnaître et d’admettre ses erreurs et identifier les succès : il s’agit de créer au sein de l’équipe de projet une atmosphère qui encourage et reconnaît l’apprentissage
  • Documenter les raisons de ses décisions pour permettre de comprendre la logique derrière les décisions qui ont été prises
  • Ajuster la méthodologie à ses propres besoins et adapter le degré d’effort aux étapes les plus pertinentes pour chaque projet. (CMP, 2013) 

> Normalement, ces Normes sont utilisées principalement une fois que l’équipe a clarifié où elle va travailler, sur quel sujet et ce qu’elle veut conserver. Des outils complémentaires viendront aider les projets dans la hiérarchisation géographique. Les Normes ouvertes ne visent pas à entrer en compétition avec ces outils. Une fois que la décision du lieu et du sujet sur lesquels l’équipe va travailler a été prise, les Normes ouvertes fournissent un cadre pour en planifier une préservation efficace, qu’il s’agisse de sites locaux, de réseaux de sites, d’habitats, d’écosystèmes, d’espèces dans leurs aires de distribution ou de politiques nationales ou mondiales et de questions thématiques telles que les marchés.

♦ Équivalent étranger : Open Standards for the Practice of Conservation.