Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Désextinction, de-extinction

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Terme Définition
Désextinction, de-extinction

Processus de résurrection d'espèces éteintes. Il nécessite une gamme de techniques de clonage et de génie génétique, y compris la capacité de séquencer l'ADN ancien à partir de tissus d'animaux éteints pour permettre aux scientifiques de créer des approximations d'espèces perdues par édition des génomes d'espèces (vivantes) étroitement apparentées.

> La reconstruction de ces organismes s’appuie essentiellement sur trois approches (Teletchea et Robert, 2019) :

  • Back-breeding
    Approche similaire à la sélection artificielle traditionnelle, dans laquelle on cherche à améliorer le phénotype au fil des générations en favorisant la reproduction des individus (plantes ou les animaux) qui possèdent certaines caractéristiques. Le but est d’obtenir des traits qui ont été perdus ou dilués au cours de l’évolution. Le back-breeding a été utilisé par exemple pour l’Auroch, l’ancêtre du bétail actuel et disparu au XVIIe siècle.
  • Clonage
    Le but est de réaliser du clonage inter-espèces en injectant le génome d’un individu d’espèce disparue dans une cellule d’espèce parente, non disparue.
  • Ingénierie génétique
    Cette approche se fonde sur l’extraction de l’ADN ancien (parfois fortement dégradé), du séquençage de génome et de l’édition génomique. Le génome de l’espèce disparue est aligné sur le génome d’une espèce proche non éteinte.
    Cette technique pose de nombreux problèmes méthodologiques, sur les espèces candidates, les échelles de temps parfois très longues entre l’extinction d’une espèce et sa résurrection, dans des milieux qui ont fortement évolué, ce qui conduit à s’interroger sur les bénéfices évolutifs attendus (Robert et al., 2016).

> Certains scientifiques considèrent par ailleurs qu’il est vain d’inverser une erreur humaine (l’élimination d’une espèce) en tentant de recréer, et encore plus de réintroduire dans la nature une espèce (https://slate.com/technology/2014/12/de-extinction-ethics-why-extinct-species-shouldnt-bebrought-back.html). Mieux vaut protéger le patrimoine actuel que de tenter de ressuciter le passé (https://biblioweb.hypotheses.org/52415)

♦ Équivalent étranger : Resurrection biology, species revivalism.