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« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Collenchyme

♦ Tissu de soutien formé de cellules vivantes dont les parois sont cellulosiques.
♦ Équivalent étranger : Collenchyma.

Colmatage

Processus d’accumulation généralement d’origine sédimentaire (vase ou sable). Il peut également, dans quelques cas, être d’origine algale (périphyton/périlithon) dont l'origine pourrait être induite par l'ensoleillement et la présence de nutriments (quelques mg/l) dans la masse d'eau. Le processus de colmatage peut être naturel ou généré par une source de pression anthropique. Le colmatage provoque le recouvrement permanent d’un habitat et de ses biocénoses par des sédiments et/ou des matériaux. Il conduit à terme à une diminution du temps d’immersion de certaines zones, réduisant ainsi les possibilités d’existence des invertébrés benthiques, mais permettant l’installation d’espèces végétales qui favoriseront à leur tour l’exhaussement des fonds. Le colmatage des fonds est aussi important, réduisant l'oxygène dans le matelas alluvial, limitant donc l'habitabilité des habitats aquatiques avec un impact sur les macroinvertébrés et la survie des œufs de poissons...
♦ Équivalent étranger : Clogging.

Colonialisme vert

♦ Désigne le même processus que l’apartheid vert mais l’expression peut s’appliquer au-delà de l’Afrique australe ou a été forgée cette dernière expression. Les acteurs en présence ne sont alors pas nécessairement un État post-colonial mais des organisations ou des institutions internationales susceptibles de s’ingérer dans la mise en œuvre des mesures environnementales adoptées par des États post-coloniaux. En ce sens, le colonialisme vert est un néocolonialisme. La politique de création de parcs nationaux qui a exclut les populations locales qui vivaient de la nature est le meilleur exemple des conséquences dramatiques du colonialisme vert. (https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/apartheid-vert-et-colonialisme-vert.
♦ Équivalent étranger : Green colonialism.

Colonie

♦ Endroit où des animaux se reproduisent de façon grégaire. Une colonie diffère d'une agrégation qui est un ensemble dans lequel les membres n'ont pas d'interactions entre eux. Une colonie de reproduction est formée de nombreux individus qui peuvent nécessiter la présence de leurs congénères pour stimuler leurs activités reproductives.

Les rapports de dominance et de hiérarchie sont une composante très largement retrouvée dans les colonies structurées, dites sociales. Au sein d'un groupe, les mécanismes de dominance entre individus régissent la vie en communauté et créent des hiérarchies.
Certains animaux vivent en groupe afin de se protéger des prédateurs qui attaquent rarement un individu non isolé. Les membres du groupe servent de couverture pour les autres individus et le groupe permet d'avoir un meilleur système d'information sur la présence éventuelle d'un prédateur. La vie en groupe a des avantages aussi dans la reproduction communautaire. Lorsque des jeunes participent à l'élevage des petits cela leur permet d'acquérir une expérience qui leur sera utile lorsqu'ils seront eux-mêmes reproducteurs.

La coopération entre individus permet une meilleure efficacité pour la recherche de nourriture surtout pour la chasse.
Le regroupement peut cependant faciliter la propagation d'agents infectieux et augmenter la compétition pour la nourriture ou le territoire, ce qui conduit à une limitation de la taille des colonies.

Synthèse des avantages et inconvénients de la vie en colonies

Avantages

  • Plus grande sécurité vis-à-vis des prédateurs car augmentation de la vigilance
  • Attaques plus efficaces contre d’éventuels prédateurs
  • Diminution de la probabilité d’être tué par un prédateur
  • Échange d’information pour l’alimentation
  • Repérage des meilleures zones de reproduction par les jeunes

Inconvénients

  • Colonies visibles, ce qui peut attirer les prédateurs
  • Les hautes densités peuvent propager des épidémies et augmentent les risques de parasitisme
  • Augmentation de la compétition pour les matériaux de construction de nid et pour la nourriture
  • Augmentation de l’agressivité entre les oiseaux avec risques de blessures pour les jeunes

♦ Équivalent étranger : Colony.

Colonisation

♦  Processus par lequel une espèce animale ou végétale occupe une zone nouvelle et/ou un nouvel habitat, comme, par exemple, l'arrivée d'une espèce invasive (exotique) ou d'une espèce existante qui étend son aire de répartition à cause de circonstances changeantes d'habitats ou d'écosystème.
♦  Équivalent étranger : Colonization.

Combustibles fossiles

♦  Proviennent de la décomposition de matières organiques déposées il y a plusieurs millions d'années. Ils regroupent le gaz, le pétrole, le charbon. Non renouvelables, leur combustion est la cause principale de l'élévation du taux de CO2 dans l'atmosphère.
♦  Équivalent étranger : Fossil fuels.

COMIFAC

♦  Acronyme pour :  "Commission des Forêts d'Afrique Centrale".
♦  Unique instance d'orientation, de décision et de coordination des actions et initiatives sous-régionales en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers pour son espace de référence soit en 2012 15 pays : Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et Tchad. Elle est encadrée par un traité (Traité de la COMIFAC, signé le 5 février 2005)
Cette Commission a été créée suite à l'entrée en vigueur (en décembre 2006) du Traité relatif à la conservation et la gestion des écosystèmes forestiers d'Afrique Centrale3 qui fait suite à la Déclaration de Yaoundé de 1999 « sur la conservation et la gestion durables des écosystèmes forestiers ».
Site internet https://www.comifac.org/
♦  Équivalent étranger : Central African Forests Commission.

Comité d’orientation

♦ Instance qui regroupe tous les partenaires techniques, socio-économiques, politiques et scientifiques dans une structure ou un site (par exemple, une aire protégée).
Sa principale mission est de veiller au respect des objectifs et de la stratégie de la structure ou du site ainsi que des orientations du plan d'aménagement et de gestion, si la structure ou le site en est doté.

Ses attributions peuvent être, par exemple, au niveau d'une aire protégée :

  • Examiner et approuver les programmes annuels et les rapports d'activités :
  • Veiller au respect des objectifs et des orientations du plan de gestion :
  • Faire des recommandations sur toute mesure susceptible d'améliorer la gestion :
  • Assurer la coordination entre les différents intervenants et la cohérence dans l'organisation et la gestion entre différents sites :
  • Développer et maintenir des bonnes relations entre les populations et le personnel ; - Négocier l'accès aux ressources et participer au développement d'un système pour assurer une utilisation soutenable :
  • Participer à la détermination des zones à usages multiples, évaluer et surveiller les niveaux de chaque espèce ou ressource :
  • Enquêter sur les utilisations illégales des ressources et les autres activités illégales à la fois à l'intérieur et à l'extérieur des zones à usages multiples et mener les actions nécessaires :
  • Encourager la communauté à cultiver sur ses propres terres les espèces ne pouvant être collectées dans l'aire protégée et d'autres espèces comme substituts ; - Collaborer avec le personnel pour trouver des solutions aux dégâts des cultures occasionnés par la faune :
  • Évaluer les projets et dossiers techniques et financiers pour des demandes d'aides ou de subventions, et des dossiers de travaux :
  • Définir des contenus techniques et financiers des contrats-programmes ou conventions :
  • Suivre et évaluer l'application des conventions et contrats-programmes avec les différents partenaires impliqués (état d'avancement, difficultés de mise en œuvre, impacts).

♦ Équivalent étranger : Policy committee.

Comité du patrimoine mondial

♦ Comité composé de représentants des 21 États parties à la Convention, élus par l’Assemblée générale pour une durée maximale de six ans, qui se réunit annuellement. Le Comité est responsable de la mise en oeuvre de la Convention ; il décide de l’utilisation du Fonds du patrimoine mondial et de l’attribution de son aide financière. Il décide de l’inscription des biens sur la Liste du patrimoine mondial, examine les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits et invite les États parties à prendre des dispositions lorsque ces biens ne sont pas gérés convenablement. Il décide également de l’inscription sur la Liste du patrimoine en péril ou du retrait de cette liste ainsi que, le cas échéant, de la radiation d’un bien de la Liste du patrimoine mondial. Les sites du patrimoine mondial naturel sont informés des travaux du Comité, les décisions prises par celui-ci étant transmises aux États parties et aux sites euxmêmes par le Centre du patrimoine mondial. Le Comité du patrimoine mondial peut être contacté auprès de son secrétariat, assuré par le Centre du patrimoine mondial.
♦ Équivalent étranger : World Heritage Commitee.

Comité national Ramsar

♦ Organe institué sur le territoire de nombreuses Parties contractantes pour aider l'Autorité administrative à appliquer la Convention de Ramsar dans le pays concerné. Il comprend généralement des experts scientifiques et techniques, des représentants d'ONG et de parties intéressées, ainsi que d'autres secteurs du gouvernement. Parfois appelé " Comité national pour les zones humides".
♦ Équivalent étranger : National Ramsar commitee.

Comité pour les zones humides méditerranéennes

♦ Comité où siègent des représentants de gouvernements et d'ONGs, établi par le Comité permanent Ramsar à sa 19e séance (1996) et qui, sous l'égide du Secrétariat Ramsar, fournit des avis à toutes les parties intéressées, et en particulier au Secrétariat Ramsar et au Coordonnateur de MedWet, quant aux mesures pratiques à prendre pour appliquer la Stratégie relative aux zones humides méditerranéennes.
♦ Équivalent étranger : Mediterranean Wetlands Committee.

Commensalisme

Association entre une espèce qui tire un bénéfice et une espèce hôte qui n'en tire ni avantage ni nuisance. Il existe une tolérance réciproque. La phorésie (transport d'un organisme par un autre) est une forme de commensalisme.
♦ Équivalent étranger : Commensalism.

Communauté

♦ Groupe intégré d’espèces animales ou végétales occupant un territoire donné. Les organismes d’une communauté s’influencent mutuellement dans leur distribution, leur abondance et leur évolution.
♦ Équivalent étranger : Community.

Communauté biologique (ou écologique)

♦ Groupe d'espèces animales ou végétales occupant un territoire donné. Les organismes d'une communauté s'influencent mutuellement dans leur distribution, leur abondance et leur évolution. Le terme de communauté végétale couvre, selon l'hypothèse intégrée (integrated hypothesis), un assemblage d'espèces étroitement liées dans une association qui implique que la communauté fonctionne comme une unité intégrée. Par contre, selon l'hypothèse individualiste (individualistic hypothesis), une communauté végétale est un assemblage d'espèces trouvées dans un même lieu simplement parce que ces espèces ont besoin des mêmes conditions biotiques. Une séquence de communautés végétales successives s'installant après une perturbation est appelée chronoséquence.
♦ Équivalent étranger : Biological community.

Communauté locale ; communauté hôte

♦ Communauté(s) de résidents vivant à proximité (parfois à l’intérieur) d’une aire protégée.
♦ Synonyme : Communauté hôte.
♦ Équivalent étranger : Local community; host community.