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« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Tourbière

♦ Type de zone humide qui se caractérise par une saturation en eau et des conditions anoxiques suffisantes pour permettre l’accumulation de tourbe et le développement d’un histosol (Hervé Cubizolle). Milieu humide où se forme la tourbe. Une tourbière comporte entre 40 centimètres et 10 mètres de tourbe formée par l'accumulation de débris végétaux. La tourbe est une roche combustible renfermant jusqu'à 50 % de carbone. Ce combustible est donc, comme la houille ou le lignite, d'origine végétale.

> Les tourbières diffèrent de la plupart des autres sols car leur production primaire végétale n’y est que partiellement décomposée ou utilisée dans la chaîne alimentaire et qu’elle s’accumule sous forme de tourbe. Une autre caractéristique majeure est une submersion ou un engorgement pratiquement constant et l’absence d’apports de matériel minéral ou particulaire. Certains types de tourbières de zones marécageuses peuvent recevoir des apports minéraux par la nappe phréatique tandis que dans d’autres ces apports dépendent entièrement des eaux pluviales. Ces deux caractéristiques combinées à d’autres contraintes sont les fondements de la diversité biologique, caractérisée par une grande originalité spécifique et une faible richesse spécifique, aussi bien en surface du sol qu’en profondeur.

> La tourbe s’accumule uniquement lorsque l’eau est suffisante pour limiter la décomposition des végétaux et la présence de tourbe est souvent corrélée positivement avec la latitude, dans des régions où la pluviométrie dépasse l’évapotranspiration. La submersion quasi-constante des sols tourbeux est à mettre en relation avec la morphologie et la structure caractéristique des plantes qui s’y développent. Les tourbières sont très importantes dans le bilan carbone car elles stockent de grandes quantités de carbone qui peut être perdu s’il est brûlé ou si la tourbe se décompose à l’air libre. Bien qu’elles ne couvrent que 3 % de la surface totale de la Terre, elles contiennent 30 % de l’ensemble du carbone stocké en dehors des océans (soit environ 550 Gigatonnes). Les tourbières peuvent se comporter comme des puits de carbone en fonction de leurs conditions. Les tourbières en bonne condition peuvent retenir leur carbone et séquestrer en plus de 0,7 à 2,8 t CO2 par ha et par an. Par contre, les tourbières cultivées peuvent relâcher 24 t de CO2 par ha et par an.

> Les tourbières fournissent en plus un habitat important pour des espèces hautement spécialisées, survivant dans des environnements acides, peu riches en nutriments et gorgés d’eau. Elles jouent également un rôle important dans la régulation de l’eau en particulier en amont des bassins versants et contribuent à maintenir la qualité de l’eau. Globalement, il est estimé que les tourbières contiennent 10 % du volume d’eau douce. Ceci leur permet de jouer un rôle dans le contrôle des inondations. Leur altération augmente la vitesse de l’eau quittant la tourbière. Le carbone organique dissous et particulaire est alors trouvé en plus grande quantité dans les eaux situées en aval. Le terme anglais de bog traduit improprement par marécage ou fondrière, désigne une tourbière qui ne reçoit que de l’eau de pluie ou de la neige tombant à sa surface.

♦ Équivalent étranger : Peat.

Tourbière de couverture

♦ Tourbière développée sur de grandes surfaces de zones en creux ou en ondulations, où les précipitations sont abondantes et l’évapotranspiration est faible.
♦ Équivalent étranger : Blanket bog.

Tourbière haute

♦ Édifié essentiellement par les sphaignes dont les parties mortes s'accumulent sous forme de tourbe. Elle est alimentée par les précipitations qui assurent son oligotrophie.
♦ Synonyme : Haut marais
♦ Équivalent étranger : Active raised bog.

Tourbière marécageuse

♦ Tourbière qui reçoit de l’eau et des nutriments par le sol, la roche et l’eau du sol en plus des precipitations.
♦ Équivalent étranger : Fen.

Tourisme

♦ Activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs.

On distingue différents types de tourisme.

> Le tourisme diffus et intégré
C'est un tourisme local, voulu et maîtrisé par les gens du pays. C'est un tourisme de rencontre et de partage. Il doit avoir des retombées positives sur le plan local, comme, par exemple, la valorisation du patrimoine. Les infrastructures touristiques doivent être à l'échelle humaine. > Le tourisme rural ou tourisme vert C'est un tourisme en milieu rural qui recouvre lui-même différents types d'expériences, comme le tourisme équestre, l'agro-tourisme, le tourisme fluvial... Il ne se pratique pas dans des milieux entièrement naturels. C'est une forme de tourisme qui vise à la protection de la nature et à la rentabilisation des investissements en matière d'infrastructures. C'est aussi un tourisme axé sur la découverte et la contemplation de la nature. Son but est de faire prendre conscience aux personnes participantes de la nécessité de protéger l'environnement.

> Le tourisme solidaire
Il tente le mélange du tourisme responsable et du tourisme équitable. Il participe, en outre, au financement de projets locaux culturels ou sociaux. Il s'inscrit dans une perspective à la fois équitable et responsable mais il est plus directement associé à des projets de solidarité, soit le voyagiste soutient des actions de développement, soit une partie du prix du voyage sert au financement d'un projet de réhabilitation ou un projet social. Il insiste particulièrement sur :

  1. La sensibilisation des voyageurs et la préparation du voyage
  2. Les possibilités de contacts avec la population locale
  3. Les problématiques environnementales, telles que la sensibilisation et la responsabilisation des voyageurs, la gestion des déchets et des ressources
  4. L'implication dans un ou plusieurs projets de développement local déterminés par la population d'accueil
  5. Les retombées économiques locales.

Le tourisme solidaire s'adresse à des personnes habituées à partir en groupe et en voyage organisé. Il est loin d'être accessible à tous les budgets.

> Le tourisme responsable
Dit également tourisme éthique ou durable, il consiste à appliquer les principes du développement durable en faisant rimer développement économique avec respect de l'environnement et des coutumes culturelles des pays visités. La Charte de l'Organisation mondiale du Tourisme (OMT) précise que le tourisme responsable doit être « supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales ».

> Le tourisme équitable
Il s'inspire du commerce du même nom et insiste sur la juste rémunération des acteurs locaux et l'achat de produits respectueux de l'environnement. Le tourisme équitable est un ensemble d'activités et de services, proposé par des opérateurs touristiques à des voyageurs responsables, et élaboré par les communautés d'accueil, autochtones (ou tout au moins en grande partie avec elles). Ces communautés participent de façon prépondérante à l'évolution de la définition de ces activités (possibilité de les modifier, de les réorienter, de les arrêter) :

  • par une participation des communautés dans la gestion des activités (limitation des intermédiaires n'adhérant pas à ces principes du tourisme équitable) ;
  • une participation aux bénéfices sociaux, culturels et financiers perçus en grande partie localement, qui sont équitablement partagés entre les membres de la population autochtone.

> L'écotourisme
La notion d'écotourisme a été définie pour la première fois en 1983 par le Mexicain Hector Ceballos-Lascurain. Il est alors un concept créé pour décrire un voyage de découverte dans une nature préservée. L'accent est mis sur l'éducation et la sensibilisation au milieu. L'écotourisme est un tourisme écologique dont l'objectif principal est de protéger la nature, ou d'approcher des espèces particulières (les Lions ou les Éléphants au Kenya, par exemple, etc.) L'activité doit comporter une part d'éducation et d'interprétation ; elle doit aider encore à faire prendre conscience de la nécessité de préserver le capital naturel et le capital culturel d'une région. L'écotourisme doit avoir de faibles conséquences environnementales et doit contribuer au bien-être des populations locales. Citons différentes définitions données à l'écotourisme :

  • « L'écotourisme est une visite responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés » (The International Ecotourism Society, 1991). 
  • « L'écotourisme est une visite, responsable au plan de l'environnement, dans des milieux naturels relativement peu perturbés, avec le but d'apprécier la nature (et toute autre dimension culturelle du passé ou du présent), qui fait la promotion de la conservation, qui a un faible impact négatif et qui permet une implication socio-économique des populations locales » (UICN).
  • « L'écotourisme est une forme de tourisme qui consiste à visiter les régions naturelles, relativement intactes ou peu perturbées, dans le but d'étudier ou d'admirer le paysage, les plantes et les animaux sauvages qu'il abrite, de même que toute manifestation culturelle passée ou présente, observable dans ces zones » (Ceballos-Lascurain, 1987).
  • « C'est une forme de tourisme qui s'inspire de l'histoire naturelle d'une région, notamment de ses cultures autochtones qui nécessitent une gestion active de la part du pays ou de la région d'accueil qui prend l'engagement d'établir et de maintenir les sites de concert avec les résidents, d'assurer une commercialisation appropriée, d'assurer l'application de la réglementation et d'affecter les recettes de l'entreprise au financement de la gestion des terres et au développement communautaire » (Ziffer, 1989).
  • « L'écotourisme est le voyage responsable dans des zones naturelles, voyage qui préserve l'environnement et soutien le bien-être des habitants » (Société internationale d'écotourisme, 1991).

Cette forme de tourisme regroupe les caractéristiques suivantes :

  1. Elle rassemble toutes les formes de tourismes axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation du tourisme est d'observer et d'apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles.
  2. Elle comporte une part d'éducation et d'interprétation.
  3. Elle est généralement organisée, mais pas uniquement, pour des groupes restreints par de petites entreprises locales spécialisées. On trouve aussi des opérateurs étrangers de dimensions variables qui organisent, gèrent ou commercialisent des circuits écotouristiques, habituellement pour de petits groupes (Organisation mondiale du Tourisme, 1992)

On peut définir l'écotourisme comme une activité à petite échelle favorisant l'observation, l'appréciation, l'interprétation, l'éducation et l'étude du milieu naturel, de ses paysages, de sa faune, de sa flore et de ses habitants (le volet étude pourrait appartenir à ce que l'on appelle le « tourisme scientifique »).
L'écotourisme se distingue du tourisme d'aventure, qui se déroule aussi dans un milieu naturel, mais est plutôt associé à un certain danger, lié aux conditions physiques de déplacement ou à des risques inhérents au milieu. L'écotourisme nécessite une gestion active de la part du pays ou de la région d'accueil, qui prend l'engagement d'établir et de maintenir les sites de concert avec les résidents locaux, d'assurer une commercialisation appropriée, d'assurer l'application de la réglementation et d'affecter les recettes de l'entreprise au financement de la gestion des terres et au développement communautaire.
L'écotourisme n'est pas totalement exempt de retombées négatives mais elles sont très limitées sur l'environnement naturel et socioculturel. Il favorise la protection des zones naturelles en procurant des avantages économiques aux communautés d'accueil, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des zones naturelles en créant des emplois et des sources de revenus pour les populations locales et en faisant davantage prendre conscience aux habitants du pays comme aux touristes de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.
Les activités touristiques liées à la nature ne sont pas de l'écotourisme si elles ne visent pas à améliorer la protection environnementale. Par exemple, même si les participants aux voyages culturels, en milieu sauvage et d'aventure, approfondissent leur connaissance des endroits qu'ils visitent, leur appréciation ne protège ou n'améliore pas nécessairement le milieu naturel ou culturel des régions visitées. Les visiteurs se considèrent peut-être comme des touristes à caractère écologique, mais dans la mesure où leur visite provoque ou peut provoquer la dégradation ou la destruction des ressources naturelles, ils ne sont pas des écotouristes. Certains auteurs font la distinction entre le tourisme d'interprétation de la nature et le tourisme durable en décrivant ce dernier comme « ayant davantage comme but exclusif l'amélioration ou le maintien des systèmes naturels ».
On peut établir une distinction entre les voyagistes traditionnels et les voyagistes éthiques ; les premiers n'ont souvent aucun engagement à l'égard de la conservation ou de la gestion des régions naturelles, ils se contentent d'offrir à leurs clients l'occasion de voir des endroits et des gens exotiques avant qu'ils ne changent ou disparaissent. Les voyagistes éthiques, par contre, ont commencé à établir des partenariats avec les gestionnaires des zones protégées et avec les populations locales, dans le but de contribuer au développement local et à la protection à long terme des terres sauvages ; ils cherchent aussi à favoriser une meilleure compréhension entre les résidents et les visiteurs (Wallace, 1992).
Le principe fondamental du tourisme durable est que les visiteurs d'aujourd'hui ne doivent aucunement compromettre l'appréciation des générations futures.

Compatibilité entre les différentes formes de tourisme
et les catégories d’aires protégées (d’après Lawton, 2001)

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 Catégorie   Tourisme   Écotourisme   Autres formes
   UICN*           dur             soft               de tourisme
──────────────────────────────────
 Ia               Non             Non                  Non
 Ib               Oui              Non                  Non
 II                Oui              Oui                   Non
 III               Oui              Oui                   Non
 IV               Oui              Oui                   Non
 V                Non             Oui                   Oui
 VI               Non             Oui                   Non
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*cf. « Aires protégées »

 ♦ Équivalent étranger : Tourism.

Tourisme de nature marin

♦ Activité touristique dont le but premier est l'observation, l'étude et la jouissance vis-à-vis de la vie marine, que ce soit par des excursions en mer ou des visites le long du littoral. Elle exclut les activités où les interactions avec la vie sauvage sont accidentelles à l'expérience, même si cela apporte un élément de jouissance supplémentaire. Ainsi, la plongée ou des séjours en mer où des animaux marins peuvent être vus mais ne sont pas le sujet principal de l'activité, sont exclus.

> Impacts positifs :

  • Éducation et sensibilisation du public en fournissant une excellente opportunité pour l'interprétation et la sensibilisation sur l'environnement marin
  • Soutien local pour la conservation de la nature, en raison de la grande valeur économique de la conservation et de l'observation des espèces phares (dauphins, phoques, baleines...)
  • Source supplémentaire d'informations sur ce qui se passe en mer, avec information des gestionnaires des risques de pollution, des animaux blessés...
  • Collecte de données sur les effectifs des espèces rencontrées.

> Impacts négatifs :

  •  Risques de dérangements des espèces soit par les bateaux, soit par le passage des touristes le long de la côte.

♦ Équivalent étranger : Marine Wildlife Tourism.

Toxicité

♦ 1. Toxicité aiguë >> Caractère d'un produit chimique qui va avoir des effets néfastes sur la santé de l'animal ou de l'Homme après une seule exposition de courte durée à ce produit.
   2. Toxicité chronique >> Caractère d'un produit chimique qui va avoir des effets néfastes sur la santé de l'animal ou de l'Homme après plusieurs expositions et à long terme.
♦ Équivalent étranger : Toxicity.

Toxicologie

♦ Étude des divers problèmes liés aux toxiques, tant sur le plan analytique qu'au point de vue physiologique et biochimique. Désigne également l'ensemble des investigations destinées à évaluer la toxicité des polluants sur les espèces vivantes.
♦ Équivalent étranger : Toxicology.

Traçabilité

♦ Possibilité de retrouver l'origine et le parcours d'un animal ou d'un végétal depuis sa naissance jusqu'au moment de l'enquête.
♦ Équivalent étranger : Traceability

Tracking

♦ Identification, suivi et interprétation des traces des animaux. Cette méthode, quand elle est conduite avec une connaissance parfaite des espèces recherchées, permet la localisation des individus et fournit de nombreux éléments relatifs au nombre de groupes (hardes), à la composition de ces groupes..., sans occasionner le moindre dérangement. Elle est préconisée par certains naturalistes.
♦ Équivalent étranger : Tracking.

Tragédie des biens communs

♦ Comme l'écrit Ciriacy-Wantrup [1938], « la propriété commune des ressources naturelles n'est en soi-même pas plus une tragédie en termes de dégradation environnementale que sa propriété privée. Tout dépend des institutions sociales [...] qui guident l'usage de ces ressources ». Telle que l'a présentée Hardin, la tragédie des biens communs se produit sur un pré communal partagé par des éleveurs de bétail. Chacun est libre de choisir le nombre d'animaux qu'il met en pâture sur le pré.
Ajouter un animal augmente le profit individuel de l'éleveur mais diminue la quantité de fourrage disponible pour chaque animal présent. Ainsi, si le coût de l'élevage augmente du fait de la raréfaction du fourrage, ce coût est partagé avec les autres éleveurs. Ce qui incite chacun d'entre eux à ajouter des animaux supplémentaires, puisqu'ils s'approprient le gain privé correspondant sans avoir à supporter l'intégralité du coût de leur décision, conduisant ainsi à la surexploitation du pré, voire à sa disparition totale. Bien sûr, ajouter un animal peut aussi avoir un coût privé pour l'éleveur et limiter le nombre d'animaux qu'il décidera de faire paître, ce que Hardin ne prenait pas en compte. Il n'en reste pas moins que cette logique d'une recherche d'un profit individuel en présence d'une externalité de production implique un stock final de ressource plus faible que celui qui découlerait d'une gestion centralisée où cette externalité serait prise en compte. Cependant, si la présence d'externalités de production et d'accès libre peut conduire à la « tragédie » décrite par Hardin, il n'y a aucune nécessité à cet enchaînement fatal.
♦ Équivalent étranger : Tragedy of the commons.

Trait de réponse

♦ Attributs qui conditionnent la persistence d’individus d’une espèce dans un écosystème.
♦ Équivalent étranger : Response traits.

Trait fonctionnel

♦ Caractéristique d’un organisme qui présente un lien manifeste avec la fonction de l’organisme (rôle dans l’écosystème ou le fonctionnement (performance). Les traits fonctionnels déterminer les effets des organismes sur les processus et les services écosystémiques (trait d’effet) et / ou la réponse aux pressions (traits de réponse).
Les traits fonctionnels reflètent les adaptations aux variations dans les environnements physiques et biotiques et les équilibres entre les différentes fonctions d’un organisme. Chez les végétaux, les traits fonctionnels incluent différents aspects de la morphologie, de la physiologie, de la biochimie, de la régénération et, au niveau de la population, les éléments démographiques. Chez la faune, ces traits sont combinés avec ceux de l’histoire de vie et du comportement.
La valeur / état d’un trait fonctionnel est connue comme attribut du trait. Il peut être catégoriel (par exemple système de photosynthèse en C3 ou en C4) ou être quantitatif. Les traits fonctionnels sont des caractéristiques mesurables ou qualifiables des organismes considérés ayant un lien fort avec le fonctionnement des écosystèmes que ce soit parce qu’ils ont un effet sur une fonction écologique (e.g, la densité du boisement a un effet sur la décomposition du bois mort), ou parce qu’ils structurent la réponse des communautés à des changements environnementaux (e.g, effet de la fertilité des sols sur la concentration en nutriments des feuilles). Il s’agit par exemple, d’appréhender les niveaux de tolérance de populations données à des variations des conditions de l’environnement (e.g, température ou pluviométrie).
♦ Équivalent étranger : Functional trait.

Traité sur l’Antarctique

♦ Conclu à Washington le 1er décembre 1959, il précise que les Gouvernements de l’Argentine, de l’Australie, de la Belgique, du Chili, de la République Française, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de l’Union Sud-Africaine, de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, et des Etats-Unis d’Amérique :

  - Reconnaissant qu’il est de l’intérêt de l’humanité tout entière que l’Antarctique soit à jamais réservée aux seules activités pacifiques et ne devienne ni le théâtre ni l’enjeu de différends internationaux ;
  - Appréciant l’ampleur des progrès réalisés par la science grâce à la coopération internationale en matière de recherche scientifique dans l’Antarctique ;
  - Persuadés qu’il est conforme aux intérêts de la science et au progrès de l’humanité d’établir une construction solide permettant de poursuivre et de développer cettecoopération en la fondant sur la liberté de la recherche scientifique dans l’Antarctique telle qu’elle a été pratiquée pendant l’Année Géophysique Internationale ;
  - Persuadés qu’un Traité réservant l’Antarctique aux seules activités pacifiques et maintenant dans cette région l’harmonie internationale, servira les intentions et les principes de la Charte des Nations Unies ;

Sont convenus de ce qui suit :

Art. I

  1. Seules les activités pacifiques sont autorisées dans l’Antarctique. Sont interdites, entre autres, toutes mesures de caractère militaire telles que l’établissement de bases, la construction de fortifications, les manoeuvres, ainsi que les essais d’armes de toutes sortes.
  2. Le présent Traité ne s’oppose pas à l’emploi de personnel ou de matériel militaires pour la recherche scientifique ou pour toute autre fin pacifique.

Art. VI
Les dispositions du présent Traité s’appliquent à la région située au sud du 60° degré de latitude Sud, y compris toutes les plates-formes glaciaires ; mais rien dans le présent Traité ne pourra porter préjudice ou porter atteinte en aucune façon aux droits ou à l’exercice des droits reconnus à tout État par le droit international en ce qui concerne les parties de haute mer se trouvant dans la région ainsi délimitée.

♦ Équivalent étranger : Antarctic Treaty.

Traitement forestier

♦ Série d'opérations (travaux, coupes) destinées à diriger l'évolution d'un peuplement forestier dans le cadre d'un régime donné (régulier, irrégulier, mixte).
♦ Équivalent étranger : Forestry treatment.