Glossaire

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

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Terme Définition
Lois de la nature

♦ Depuis les débuts de la science on a constaté que, dans la diversité des faits observables dans la nature, il existe des répétitions et des régularités.
On a longtemps considéré cela comme résultant de l’existence de règles extérieures auxquelles la nature doit se conformer, comme la volonté d’un créateur. Ce n’est que plus récemment que les lois de la nature ont été définies comme les régularités qui existent dans la nature en dehors des tentatives pour les observer. Les lois de la nature sont supposées objectives, exprimant la vérité des choses et par là même leur raison d’être.
Elles sont distinguées des lois de la science, les lois de la physique en particulier, qui sont considérées comme des principes qui forment un système fort, simple et unifié utilisé pour prédire et expliquer. Les lois de la nature sont universelles et nécessaires, mais par là même elles sont idéales et jamais véritablement observées dans le monde réel. Ce sont donc des abstractions, des références idéales et, de ce fait, difficiles à distinguer des constructions constituées par les lois de la science.
♦ Équivalent étranger : Laws of nature.

Lombrifiltration

♦ Procédé d’épuration des eaux usées utilisant des vers de terre pour la digestion de matières organiques. Il ne convient que pour de petites quantités à traiter.
♦ Équivalent étranger : Lombrifiltration.

Longévité

♦ Durée de vie d'un être vivant. La longévité potentielle est la durée de vie maximale. L'espérance de vie est la durée moyenne de vie à la naissance ou à un âge donné.
♦ Équivalent étranger : Longevity.

Longueur de la période de croissance

♦ Nombre total de jours dans l'année pendant lesquels les précipitations excèdent la moitié du potentiel d'évapotranspiration. Pour les zones boréales et tempérées, la saison de croissance est généralement définie comme le nombre de jours pendant lesquels la température moyenne quotidienne dépasse un seuil, généralement défini à 10°C.
♦ Équivalent étranger : Length of growing period.

Lotique

♦ Biotope (ou biocénose) des eaux courantes.
♦ Équivalent étranger : Lotic.

Loxodromie

♦ Route de migration coupant les méridiens au même angle. Une route loxodromique est représentée sur une carte marine ou aéronautique en projection de Mercator par une ligne droite mais ne représente pas la distance la plus courte entre deux points. En effet, la route la plus courte est appelée route orthodromique ou orthodromie.
♦ Équivalent étranger : Loxodromy.

Lucicole

♦ Espèce se développant dans des habitats très ensoleillés
♦ Synonyme : Héliophile.
♦ Équivalent étranger : Lucicolous.

Lucifuge

♦ Espèce intolérante à la lumière.
♦ Équivalent étranger : Lucifugous.

Lutte biologique

♦ Lutte fondée sur l'exploitation par l'Homme et à son profit d'une relation naturelle entre deux êtres vivants, avec deux modalités possibles : 

  • La cible (de la lutte) est un organisme indésirable, ravageur d'une plante cultivée, mauvaise herbe, parasite du bétail... 
  • L'agent de lutte (ou auxiliaire) est un organisme différent, le plus souvent un parasite (ou parasitoïde), un prédateur ou un agent pathogène du premier, qui le tue à plus ou moins brève échéance en s'en nourrissant, ou tout au moins limite son développement.

Ce peut être un concurrent (lutte autocide). Si l'organisme antagoniste du ravageur (l'auxiliaire) est un animal, il s'agit de lutte biologique au sens restreint, ou lutte par entomophage. Si l'organisme antagoniste est un micro- organisme, on parle de lutte microbiologique.

♦ Équivalent étranger : Biological control.

Lutte biologique contre les ravageurs

♦ Se réfère à l'utilisation d'organismes de type prédateurs ou parasites au lieu de produits chimiques, avec le même but de limiter ou de supprimer les effectifs d'animaux ou de végétaux posant des problèmes.
♦ Équivalent étranger : Biological pest control.

Lutte contre les ravageurs

♦ Ensemble des actions destinées à éliminer des espèces végétales ou animales provoquant des dommages à l'agriculture ou à l'élevage.
♦ Équivalent étranger : Pest control.

Lutte écologique

♦ Méthode de réduction ou de destruction des populations animales ou végétales nuisibles en modifiant un ou plusieurs facteurs du milieu.
♦ Équivalent étranger : Ecological control.

Lutte intégrée contre les ravageurs

♦ Ensemble des méthodes qui ont pour but d'accroître la spécificité des interventions contre les ravageurs et d'en réduire le nombre tout en maintenant les espèces nuisibles au-dessous du seuil de tolérance. Elle se propose de remplacer les pesticides par des méthodes biologiques chaque fois que cela est techniquement possible. Ainsi, les agents de contrôle, y compris les épandages chimiques, sont remplacés, quand cela est possible par des rotations des cultures, des changements dans la mécanisation de la culture, l'emploi d'agents biologiques...
♦ Équivalent étranger : Integrated pest management.

LWRP

♦ Acronyme pour : "Lukuru Wildlife Research Project".
Le Projet Lukuru se situe au cœur même de la République Démocratique du Congo. La mission du projet est la conservation des bonobos en liberté et de leur habitat naturel.
Il couvre une superficie d'environ 17 pour cent de l'aire de répartition mondiale du bonobo et 20 pour cent du parc national de la Salonga, un site du patrimoine mondial en péril. Travaillant sur le terrain en première ligne de la conservation des bonobos depuis 1992, le projet Lukuru se concentre sur deux des neuf populations prioritaires de bonobos identifiées par la Commission scientifique du GRASP et des experts internationaux en 2006.

L'approche consiste à localiser et documenter les zones importantes de distribution et d'abondance des bonobos grâce à des méthodes scientifiques rigoureuses, d'identifier les menaces régionales, de créer un cadre de protection localement approprié et de participer avec les populations locales à la conservation des bonobos et de leur habitat. Les membres de l'équipe de Lukuru aspirent à modifier les comportements humains qui nuisent à la conservation des bonobos, encouragent les comportements qui sont favorables à leur conservation et minimisent la perte d'espèces chaque jour. En travaillant à travers et avec l'ICCN, ainsi qu'avec les groupes locaux et l'infrastructure de l'autorité, le projet Lukuru collabore avec les communautés locales pour sensibiliser le public à la conservation des bonobos et établir des relations durables avec les personnes dont la participation protégera finalement les bonobos régionaux et leur habitat.

Programme entièrement basé sur l'action de terrain, le projet Lukuru a toujours fait preuve d'efficacité au fil des années, tant au niveau de la conservation des bonobos et de leur habitat qu'au niveau de l'influence, l'encouragement et l'assistance de la communauté régionale.

Macro-invertébrés

♦ Petits animaux vivant au fond de la rivière (sur et dans les sédiments) : larves d'insectes, mollusques, crustacés, etc. Ils sont à l'origine de divers indices biologiques et permettent d'évaluer la qualité biologique des cours d'eau. Ils sont utilisés dans les études écotoxicologiques car : 

  • Ils sont représentatifs du milieu 
  • Ils sont des exigences écologiques variées et les sources de contamination sont multiples 
  • Ils présentent une grande diversité physiologique ce qui leur confère des sensibilités différentes aux toxiques
  • Ils présentent une manipulation aisée
  • Ils constituent pour certains une part importante de l'alimentation des niveaux trophiques supérieurs.

♦ Équivalent étranger : Macro-invertebrates.