Économie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Économie des écosystèmes et de la biodiversité

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Glossaires

Terme Définition
Économie des écosystèmes et de la biodiversité

♦ C’est à l’instigation des ministres de l’Environnement du G8 en mars 2007 que l’étude « The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB) » a été commandée.
Il s’agit d’une initiative globale portant l’attention sur les avantages économiques de la biodiversité incluant la perte accélérée de la biodiversité et l’augmentation de la dégradation des écosystèmes. TEEB présente une approche qui peut aider les décisionnaires à reconnaître, démontrer et s’approprier les valeurs des services des écosystèmes et de la biodiversité. Le rapport final a été présenté lors de la 10ème conférence des Parties de la convention sur la diversité biologique en 2010.

> TEEB peut s’appliquer à une grande diversité de contextes, présentant un certain nombre de caractéristiques communes. L’utilisation d’une approche économique pour remédier à des problèmes environnementaux peut aider les décideurs politiques à déterminer ce qui constitue le meilleur usage des ressources écologiques rares à tous les niveaux (mondial, national, régional, local, public, communautaire, privé) en :

> Ce rapport conclut par dix conseils pour conserver la biodiversité :

  1. Il est essentiel que l’évaluation de la biodiversité donne lieu à une ample communication et une responsabilisation en matière d’impacts sur la nature.
  2. Il convient d’améliorer les comptes nationaux de manière à inclure la valeur des évolutions des richesses naturelles et des flux des services écosystémiques.
  3. Il y a urgence à établir des comptes physiques cohérents des stocks forestiers et des services écosystémiques.
  4. Les comptes d’entreprises doivent faire apparaître les externalités telles que les dommages environnementaux.
  5. L’absence de perte nette de biodiversité ou l’incidence positive nette doivent être considérées comme des pratiques commerciales normales.
  6. Les principes du « pollueur-payeur » et de la « pleine récupération des coûts » constituent les lignes directrices sur lesquelles s’appuient la réorganisation des structures d’incitation et la réforme fiscale. Dans certains contextes, le principe du « bénéficiaire-payeur » peut être invoqué pour soutenir de nouvelles mesures incitatives.
  7. Les gouvernements doivent tendre vers une transparence totale en matière de subventions afin d’éviter les incitations perverses.
  8. L’établissement, dans le monde entier, de zones protégées gérées de façon plus globale, efficace et équitable doit se poursuivre et l’évaluation des écosystèmes peut y contribuer.
  9. Le système de conservation des forêts REDD (http://www.un-redd.org/ ) doit être mis en place dès que possible.
  10. La dépendance des pauvres de la planète envers les services écosystémiques doit être davantage prise en considération dans les actions en faveur du développement et dans les politiques ayant un impact sur l’environnement.

♦ Équivalent étranger : The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB).