Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Écologie

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Glossaires

Terme Définition
Outil d’évaluation de la gestion

Il inclut six éléments de cadre de travail (contexte, planification, intrants, processus, extrants et résultats) et met l'accent sur le contexte, la planification, les intrants et le processus.
Il est basique et simple à utiliser et fournit un mécanisme pour suivre les progrès vers une gestion plus efficace à long terme. Il permet d'identifier les besoins, les contraintes et les actions prioritaires pour améliorer l'efficacité de la gestion d'une aire protégée. L'outil a été utilisé dans au moins 85 pays, dont notamment dans des zones forestières d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Il est défini pour être simple et pouvant être mis en œuvre avec un coût réduit. Idéalement, le questionnaire devrait être rempli lors d'une discussion entre le maître d'œuvre, le gestionnaire du site et un représentant des parties prenantes locales. Des conversations plus approfondies sont également possibles. Il est par ailleurs nécessaire d'utiliser les résultats du suivi et chaque aspect relatif à la gestion.
Équivalent étranger : Management Effectiveness Tracking Tool.

Outil d’évaluation des avantages des aires protégées

Cet outil vise à collecter des informations sur l'ensemble des avantages réels et potentiels des aires protégées. Il a été conçu pour permettre aux gestionnaires et aux parties prenantes d'identifier les valeurs et avantages importants des aires protégées afin d'améliorer la communication et la sensibilisation. Il peut également être utilisé comme outil de planification au niveau du système (développer des politiques pour des utilisations spécifiques des ressources) ou pour argument de soutien aux aires protégées.

> Le PA-BAT est donc un outil d'évaluation et non un outil de suivi. Il peut également aider à identifier les aires clés sur lesquelles un suivi et une évaluation plus détaillés seront nécessaires si les moyens le permettent. Il vise à évaluer l'usage légal des ressources et les avantages qui en découlent, et donc n'est pas un outil pour l'évaluation de l'usage total des ressources qui nécessiterait d'inclure l'usage illégal. Il n'est pas non plus un outil d'évaluation économique bien qu'il inclut une option pour enregistrer les informations économiques (en termes de valeurs et d'avantages fournis par l'aire protégée).
Le PA-BAT comporte deux sections devant être remplies, un volet relatif aux informations générales comprenant les objectifs de gestion et les éléments qui contribuent au bien-être des populations et un volet relatif aux avantages tirés par les parties prenantes.

Équivalent étranger : Protected areas benefits assessment tool (PA-BAT).

Outil de diagnostic biologique

♦ Méthode de bioindication incluant tous les éléments pour comprendre le détail de l’impact sur un élément biologique et en analyser ses causes.
Un tel outil ne doit pas forcément répondre à tous les critères méthodologiques exigés par la DCE, mais être opérationnel pour la gestion des masses d’eau, en particulier pour définir le plan de mesures à appliquer et suivre précisément son effet sur l’état des paramètres (ou métriques) incriminés dans le déclassement.
♦ Équivalent étranger : Ecological diagnostic tool.

Outil de planification de la conservation

♦ Outil défini comme possédant les deux caractéristiques suivantes : 

  • Il peut être utilisé pour orienter les décisions relatives aux actions de conservation pour la biodiversité, tout comme il pourrait être utilisé pour planifier pour d'autres valeurs naturelles comme les services écosystémiques
  • Il peut au minimum, identifier soit des ensembles de sites complémentaires nécessaires pour atteindre les cibles quantitatives des éléments de la biodiversité ou la contribution complémentaire que des sites individuels apportent à la conservation de la biodiversité au sein d'une région.

> Les buts centraux d'un plan de conservation sont la représentativité et la persistance.

  • La représentativité requiert que tous les éléments pertinents de la biodiversité soient pris en compte dans le plan. La représentativité doit prendre en compte les aspects financiers et la couverture moyenne doit être atteinte avec un coût minimum. L'aspect financier est important car il est nécessaire d'envisager les coûts qui sont généralement liés à la désignation de terres pour la conservation. Ces ressources sont indispensables car la conservation vient en concurrence avec d'autres usages potentiels des terrains. Sans ces moyens et sans la prise en compte de ces contraintes, les réseaux d'aires protégées peuvent difficilement se mettre en place.
  • La persistance se réfère au besoin de planifier pour aller au-delà de la représentation des modèles de la biodiversité. Si la conservation de la biodiversité consiste à mettre en place des réseaux d'aires protégées pour des siècles ou des millénaires, alors une variété de processus écologiques et liés à l'évolution doit être définie. Ces processus incluent la dispersion, les extinctions locales et les recolonisations, les interactions entre les espèces, les dynamiques des différentes zones, l'ajustement au climat dans la distribution des différentes espèces et la diversification des lignées.

> Les principes écologiques relatifs à la persistance de la biodiversité sont :

  • La théorie biogéographique >> Un réseau d'aires de conservation devrait se composer de grandes aires circulaires proches et reliées par des corridors. 
  • La dynamique de métapopulations >> De nombreuses espèces sont distribuées au travers des paysages en métapopulations. La priorisation devrait inclure les sites qui établissent une connectivité entre les populations locales pour faciliter la migration et minimiser les risques d'extinction locale
  • Les voies de succession >> Un réseau d'aires de conservation devrait représenter différents stades de la succession, correspondant aux besoins en habitats des espèces de substitution. De grandes zones de conservation sont plus à même d'atteindre cet objectif car elles risquent moins d'être entièrement régressées à des stades précoces avec un seul événement comme un incendie
  • Les besoins auto-écologiques spatiaux >> Un réseau d'aires de conservation devrait contenir au moins une population minimale viable pour chaque espèce mais les méthodes n'existent pas pour estimer ces valeurs pour un grand nombre d'espèces. De nombreuses espèces ont des besoins particuliers en matière de configuration des aires de conservation. Parmi elles, se trouvent les migrateurs altitudinaux qui ont besoin de différents types d'habitats dans chaque aire de conservation. 
  • Des structures de population source-puits >> Quand des espèces ont de telles structures dans lesquelles un petit pourcentage d'habitat fournit la plupart des recrues pour tous les autres sites, la source de l'espèce doit faire l'objet d'une haute priorité de conservation. 
  • Les effets des modifications de l’habitat >> Les aires de conservation dans des paysages fragmentés requièrent une gestion spéciale pour sauvegarder la persistance des substituts, tels que la restauration des habitats et l'ajout de nouveaux habitats entre et le long des périmètres des fragments. 
  • Des espèces considérées comme des unités évolutives >> Une plus haute priorité devrait être donnée aux sites avec des propriétés physiques supposées encourager la spéciation (telles que les interfaces entre différents types de sols) ou des sites contenant des espèces taxonomiquement distinctes ou des espèces avec une philogénie radiative.

La conservation est donc un processus dynamique dans lequel ces outils sont supposés aider les décisionnaires à identifier les bonnes options dans la mise en œuvre de politiques. Ces processus sont idéalement conduits de manière itérative pendant tout l'exercice de planification, de telle sorte que les résultats obtenus par ces outils permettent de définir et d'affiner les alternatives réglementaires.

> Trois concepts clés orientent la définition des outils de planification : la complémentarité, l'irremplaçabilité et la vulnérabilité.

  1. La valeur complémentaire d'un site, en comparaison de l'ensemble des sites existants, est sa contribution quantitative à la représentation des éléments de la biodiversité qui ne sont pas représentés de manière adéquate dans l'ensemble existant, c'est-à-dire des éléments qui ne répondent pas aux objectifs prédéfinis. La complémentarité est donc liée à la diversité bêta. La valeur de la complémentarité d'un site nécessite de recourir à des informations sur le contenu spécifique du site, notamment, les espèces de substitution qui y sont présentes. La valeur complémentaire du site doit être actualisée chaque fois que l'ensemble des sites prioritaires change. 
  2. L'irremplaçabilité peut être mesurée exactement pour un petit ensemble de données par une analyse exhaustive de toutes les combinaisons de sites possibles et en déterminant la proportion de combinaisons représentatives qui remplissent toutes les cibles que contient chaque site.
  3. La vulnérabilité peut être mesurée sur la base du site (probabilité qu'une espèce va disparaître du site, ou sur la base des espèces (probabilité que les espèces vont disparaître).

> La performance des outils de planification peut ainsi être jugée à partir des six critères suivants :

  1. Économie spatiale >> Les outils de planification définis pour sélectionner les sites devraient soit minimiser les coûts (par exemple, nombre, étendue totale, coût d'opportunité) des sites ou maximaliser la représentation des éléments ayant des contraintes de coûts.
  2. Efficacité du calcul >> Les outils de planification doivent résoudre des ensembles de données rapidement, particulièrement si des scenarii multiples doivent être évalués et que des parties prenantes sont impliquées dans des négociations en temps réel. 
  3. Flexibilité >> Les outils de planification devraient permettre d'incorporer une grande variété de critères qui relèvent de la planification de la conservation, en plus du critère minimum qui forme une part de la définition des outils.
  4. Transparence >> La raison pour laquelle chaque site a été sélectionné doit être claire. Si un site est exclu de la gestion de la conservation, les planificateurs devraient connaître les implications que cela a sur la biodiversité et les autres buts et ses effets sur les perspectives de mise en œuvre, et le potentiel pour le remplacer par d'autres sites.
  5. Généricité >> Les outils de planification devraient résoudre une variété de problèmes rencontrés dans la pratique, en utilisant des données de n'importe quel ensemble de données de substitution de la biodiversité, venant de n'importe quel type d'écosystèmes et de n'importe quelle localisation géographique.
  6. Modularité >> Elle correspond à deux aspects.La flexibilité et la généricité nécessitent qu'un outil de planification dans son ensemble soit un module qui peut interagir facilement avec d'autres outils, tels que le système d'information géographqiue (SIG), l'analyse de viabilité ou la modélisation sur la niche écologique. La flexibilité et la transparence nécessitent une organisation interne modulaire afin qu'il soit possible de sélectionner des fonctions ou des critères de manière individuelle au sein d'un outil de planification.

♦ Équivalent étranger : Conservation planning tool.

Outil pour la collecte de données

♦ Méthodologie utilisée pour identifier des sources d'information et les rassembler au cours de l'évaluation, par exemple, enquêtes formelles ou informelles, observations directes et participatives, interviews de communautés, groupes de contrôle, avis d'experts, études de cas et recherche de documentation.
♦ Équivalent étranger : Data collection tools.

Ouvrage hydraulique

♦ Construction qui utilise l’énergie statique ou dynamique de l’eau entraînant une perturbation du fonctionnement naturel des cours d’eau. Les impacts d’un ouvrage hydraulique sont  :

♦ Équivalent étranger : Hydraulic structure.

Ovipare

♦ Espèce animale dont les femelles pondent des œufs qui éclosent après leur sortie des voies génitales, au terme d'une période de développement embryonnaire.
♦ Équivalent étranger : Oviparous.

Oviparité

♦ Mode de reproduction fondé sur la ponte d’oeufs.
♦ Équivalent étranger : Oviparity.

Ovovivipare

♦ Espèce animale dont les œufs éclosent à l'intérieur du corps maternel. La femelle donne naissance à des jeunes ou à des larves déjà formées.
♦ Équivalent étranger : Ovoviviparous.

Oxique

♦ Pourvu d'oxygène.
♦ Antonyme : Anoxique.
♦ Équivalent étranger : Oxic.

Oxyde nitreux

♦ L'un des six gaz à effet de serre dont il est prévu de réduire les émissions au titre du Protocole de Kyoto.
L'agriculture (gestion des sols et des effluents d'élevage) est la principale source anthropique d'oxyde nitreux, même si l'épuration des eaux usées, la combustion des combustibles fossiles et les procédés de l'industrie chimique jouent également un rôle important à cet égard.
L'oxyde nitreux est aussi émis naturellement par toute une série de sources biologiques dans les sols et dans l'eau, et notamment par l'action microbienne dans les forêts tropicales humides.
♦ Équivalent étranger : Nitrous oxide.

Oxygène dissous

♦ La teneur en oxygène moléculaire (O2) dissous est un paramètre important qui gouverne la majorité des processus biologiques des écosystèmes aquatiques. La concentration en O2 dissous est la résultante des facteurs physiques, chimiques et biologiques suivants : 

  • Échanges à l'interface air-océan 
  • Diffusion et mélange au sein de la masse d'eau
  • Utilisation dans les réactions d'oxydation chimique (naturelles ou anthropiques)
  • Utilisation par les organismes aquatiques pour la respiration (ce qui inclut au sens large la dégradation bactérienne des matières organiques) et pour la nitrification
  • Production in situ par la photosynthèse.

> Le pourcentage d'oxygène par rapport à la saturation doit également être pris en compte. La dissolution de l'oxygène dans l'eau est en effet régie par des lois physiques et dépend de la pression atmosphérique, de la pression de vapeur saturante, de la température de l'eau, de la salinité. Pour une valeur donnée de chacun de ces paramètres, la solubilité maximale de l'oxygène dans l'eau est appelée saturation. Tous les processus exclusivement mécaniques d'échange eau-atmosphère, tel que l'effet du vent ou de la houle, le ruissellement et le bullage, tendent à porter l'eau à son niveau de saturation en oxygène. Les états de sous-saturation et sursaturation ne peuvent donc être induits que par les phénomènes physico-chimiques, chimiques et biologiques sus-cités.

> La solubilité de l'O2 dans l'eau diminue en fonction de la salinité et de la température. À 20°C, la solubilité de l'oxygène est de 9 mg/L dans l'eau douce et de 7,4 mg/L dans de l'eau salée à 35 °/oo. Ce sont les processus biologiques qui ont généralement une influence prépondérante sur les concentrations en oxygène dans l'eau. Ainsi, dans les estuaires, des zones d'accumulation de détritus carbonés en décomposition peuvent devenir totalement anoxiques ; la nitrification de l'azote ammoniacal est également une source importante de déficits en oxygène. Par ailleurs, en zone eutrophe, des développements importants de phytoplancton ou de macroalgues peuvent engendrer des sursaturations diurnes atteignant 150 voire 200 %.

> L’O2 dissous est l’élément de base pour la survie de la quasi-totalité des organismes vivants (à l’exception des bactéries anaérobiques). Une perturbation de ce paramètre, telle qu’une hypoxie ou en cas extrême, une anoxie, engendre de multiples conséquences sur les espèces vivantes : barrière à la migration, fuite des habitats, modifications physiologiques ou encore mortalité. L’une ou l’autre de ces conséquences sera fonction de la durée et de l’importance de la déficience en oxygène dissous et des besoins et tolérances des différentes espèces.
L’O2 dissous dans l’eau provient des échanges air-eau et résulte également de processus de photosynthèse (phytoplancton et macrophytes). L’oxygénation des eaux est également régulée par les conditions physiques et physico-chimiques du milieu : une hausse de la température ou de la salinité, un hydrodynamisme insuffisant sont autant de facteurs limitant cette oxygénation. L’O2 dissous est par ailleurs consommé par les organismes vivants d’une part (respiration), lors de la dégradation de la fraction organique présente et l’oxydation de substances chimiques réduites d’autre part. Ces deux derniers processus sont naturels. En revanche, depuis plusieurs décennies, les activités anthropiques ont augmenté de manière accrue les apports nutritifs (rejets industriels, urbains ou agricoles) engendrant des déficits en oxygène parfois très importants (eutrophisation des eaux et dégradation de la matière organique produite, oxydation directe de l’ammonium).
Dans les zones les plus turbides, les taux en O2 dissous sont naturellement plus faibles du fait de la turbidité qui limite la pénétration de la lumière et donc la photosynthèse, mais également en lien avec le rôle autoépurateur du bouchon vaseux. La teneur en O2 dissous des eaux estuariennes est très dépendante de la température de l’eau, de sa salinité (à moindre échelle), mais aussi de l’hydrodynamisme des masses d’eau. Propagation de la marée, et présence de débits fluviaux soutenus sont à l’origine d’une agitation des eaux qui favorise leur ré-oxygénation. Inversement, un faible hydrodynamisme engendre une moindre agitation des eaux et une mauvaise ré-aération. De plus, dans ces conditions, les temps de résidence des eaux dans l’estuaire s’allongent et le bouchon vaseux stagne lui aussi plus longuement dans ce système. Il y a donc de faibles renouvellements et des oscillations limitées des masses d’eaux, associées à la présence du bouchon vaseux. Dans celui-ci, d’importants processus bactériens de dégradation de matière organique biodégradable se produisent et sont à l’origine d’une importante consommation en oxygène dissous, non compensée par la production d’oxygène due à une éventuelle photosynthèse. En effet, la forte turbidité ne permet la pénétration de la lumière que dans les premiers centimètres de la colonne d’eau.
Enfin, la présence de zones urbaines et industrielles de grande ampleur, qui constituent des sources probables d’apports de matériels organiques très dégradables, a elle aussi un rôle majeur sur la désoxygénation possible des eaux estuariennes.

> Au niveau de la zone de turbidité maximale, deux processus réduisent la quantité d’oxygène dans l’eau :

  • La fraction organique biodégradable associée aux grandes quantités de matières en suspension fait l’objet d’une dégradation avec consommation d’oxygène dissous, phénomène amplifié s’il y a présence de rejets d’origine anthropique, le plus souvent très riches en matières organiques dégradables
  • La forte turbidité limite en surface la pénétration de la lumière ne permettant pas de production primaire et donc de production d’oxygène dissous par photosynthèse, susceptible de compenser la consommation. Ainsi, lorsque la turbidité est maximale, la concentration en oxygène est minimale.

> Le niveau d’O2 dissous varie principalement selon les facteurs suivants :

  • Le degré de turbulence. Un brassage important augmente le contact eau-air et par conséquent le taux d’O2 dissous
  • La température de l’eau, une eau fraîche contenant plus d’oxygène dissous qu’une eau chaude
  • La consommation par les animaux, les plantes et de façon plus importante, par les bactéries qui dégradent la matière organique diminue le taux d'oxygène dissous. Plus il y a de matière organique dans une eau, plus la demande en O2 est élevée. Lors d’une forte pluie, il peut y avoir des apports importants de matière inorganique et/ou organique dans l’eau, et le taux d’oxygène dissous résultant peut être inférieur à la normale durant quelques jours ou quelques semaines. Les autres sources de matière organique sont par exemple, les eaux usées et les eaux de ruissellement. L’effet de ces effluents sur l’oxygène du cours d’eau peut être établi en mesurant la teneur en oxygène dissous avant et après le rejet
  • La photosynthèse des plantes et des algues peut faire varier les taux en oxygène dissous sur une période de 24 heures. Le jour, les plantes produisent de l’oxygène (le maximum est atteint au début de l’après-midi où le pourcentage de saturation peut excéder 100 %). La nuit, elles consomment de l’oxygène lors de leur respiration (taux minimum juste avant le lever du soleil).

Le pourcentage (%) de saturation est une mesure permettant de comparer plus facilement les données d'oxygène dissous entre différents sites ou à différentes dates. Pour calculer le pourcentage de saturation en oxygène, on compare la valeur mesurée à la valeur maximum d’O2 dissous que peut contenir l’eau à la température observée. Ces valeurs maximales (C°max) sont fournies dans le tableau ci-dessous. Elles correspondent à la quantité maximum d’oxygène qui peut être dissous dans un litre d’eau, pour des températures données.

% Saturation = (Valeur mesurée d’O2 dissous dans l’eau / C°maxO2) x 100

maxO2 selon la température

───────────────────────────
  Temp.    Oxygène         Temp.    Oxygène
                 dissous                         dissous
     °C           mg/L              °C           mg/L
───────────────────────────
                14,60               23          8,56
     1           14,19               24          8,40
     2           13,81               25          8,24
     3           13,44               26          8,09
     4           13,09               27          7,95
     5           12,75               28          7,81
     6           12,43               29          7,67
     7           12,12              30           7,54
     8           11,83              31           7,41
     9           11,55              32           7,28
    10          11,27              33           7,16
    11          11,01              34           7,05
    12          10,76              35          6,93
    13          10,52              36          6,82
    14          10,29              37          6,71
    15          10.07              38          6,61
    16           9,85               39          6,51
    17           9,65               40          6,41
    18           9,45               41          6,31
    19           9,26               42          6,22
    20           9,07               43          6,13
    21           8,90               44          6,04
    22           8,72               45          5,95
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> Concentrations d'oxygène dissous généralement observées dans les cours d’eau :

  • Pour les mg/L :
    - 0 à 2 mg/L >> Taux d'oxygène insuffisant pour la survie de la plupart des organismes
    - 2 à 4 mg/L >> Seules certaines espèces de poissons et d'insectes peuvent survivre
    - 4 à 7 mg/L >> Correct pour la plupart des organismes des étangs Acceptable pour les espèces de poissons d'eau chaude Faible pour les espèces de poissons d'eau froide
    - 7 à 11 mg/L >> Idéal pour la plupart des poissons d'eau courante froide.
  • Pour le pourcentage de saturation :
    - Moins de 60 % >> Faible
    - 60 à 79 % >> Acceptable pour la plupart des organismes d'eau courante
    - 80 à 125 % >> Excellent pour la plupart des organismes d'eau courante
    - 125 % ou plus >> Trop élevé ; peut être dangereux pour les poissons. > Généralement, les valeurs observées en eau courante devraient être supérieures à 80% de saturation le jour et à 70% la nuit. Dans un lac ou un estuaire, des valeurs de 70% de saturation sont recommandées tandis qu’en eau salée, des valeurs de 80% sont acceptables. L'oxygène dissous est crucial pour de nombreux processus chimiques et biologiques qui se produisent dans le cours d'eau tels que : 
  • La respiration • La décomposition • La conversion d'éléments nutritifs en formes utiles
  • La transformation de composés chimiques en formes moins dangereuses • Ainsi que pour plusieurs autres fonctions vitales.

Équivalent étranger : Dissolved oxygen.

Oxyphile

♦ Plante qui pousse bien dans les sols acides. Organisme qui vit dans des eaux riches en oxygène.
♦ Équivalent étranger : Oxyphilic.

Ozone

♦ Forme triatomique de l'oxygène (O3), l'ozone est un constituant gazeux de l'atmosphère. Dans la troposphère, il se forme naturellement, mais aussi par suite de réactions photochimiques faisant intervenir des gaz dus à l'activité humaine (smog).
L'ozone troposphérique agit comme un gaz à effet de serre. Dans la stratosphère, l'ozone résulte de l'interaction du rayonnement ultraviolet solaire et de l'oxygène moléculaire (O2). L'ozone stratosphérique joue un rôle décisif dans l'équilibre radiatif stratosphérique. C'est dans la couche d'ozone que sa concentration est la plus élevée.
♦ Équivalent étranger : Ozone.

PACDF

♦ Acronyme pour : "Projet d’appui aux communautés dépendantes des forêts".
Le PACDF est un projet d’un modèle innovant dont la gouvernance est confiée aux représentants des peuples autochtones et des communautés locales.
Il a démarré grâce à des fonds du Mécanisme spécial de dons (Development Grant Mechanism, DGM) dans le cadre du Programme d’investissement pour la forêt (FIP). Il s’agit d’un don de 6 millions de dollars alloué par le Fonds d’investissement climatique (FIC) pour assurer la participation des peuples autochtones et des communautés locales à la réduction de la déforestation.
La Banque mondiale a été choisie pour assurer l’administration fiduciaire de ce don. De ce fait, la gestion de ce don doit être en cohérence avec les politiques et procédures de l’Institution.
Un cadre de directives opérationnelles pour la gestion de ce fonds a été élaboré par les représentants des peuples autochtones à travers le monde.
♦ Équivalent étranger