Écologie

« Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit, … »
                                                     
 Patrick Triplet.

> Par cette citation, je souhaite rendre un vibrant hommage au travail de Titan réalisé sur plus de dix ans par ce biologiste, docteur en écologie dont l’ouvrage "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature" constitue la source de très nombreuses définitions présentes dans ce glossaire. Utiliser un langage dont les mots recouvrent des concepts clairement définis permet à chacun d’aborder et de comprendre des domaines qui ne sont pas forcément de sa compétence.

> Ce glossaire qui regroupe plus de 6 000 définitions accompagnées de leur traduction anglaise est là pour vous y aider. Il couvre les domaines complémentaires que sont la Géographie, l’Écologie et l’Économie, sans oublier de faire un petit détour par la Finance qui régit dans l’ombre une bonne part de notre existence.

> Par lui-même, de définition en définition, ce glossaire vous invite à explorer l’univers riche de la conservation des milieux naturels, d’en comprendre les mécanismes et les enjeux.

À toutes et tous, nous souhaitons : “Excellente lecture et bon voyage”.

Appropriation humaine de production nette primaire

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Terme Définition
Appropriation humaine de production nette primaire

♦ Consiste à quantifier sur un espace donné et pendant une période donnée la biomasse des récoltes faites par l’Humain ainsi que les pertes ou gains de production primaire nette issus de la conversion humaine des habitats naturels. La somme de ces deux dernières quantités est souvent divisée par la production primaire nette du type de végétation naturelle, et résulte en une proportion de production primaire nette contrôlée par l’humain.
Cet indice prend donc en compte deux effets : l’intensité de la récolte dans le type d’écosystème actuel et l’impact en matière de production primaire induit la conversion par l’humain du type d’écosystème naturel. Il permet donc de combiner des métriques des deux premières composantes de naturalité anthropique définies ci-dessus (Haberl et al., 2007).
> Il est donc un Indicateur agrégé qui reflète à la fois la quantité de terres utilisées par les Humains et l‘intensité de leur utilisation. Il mesure à quel point la conversion des terres et la récolte de la biomasse altère la disponibilité en énergie trophique (biomasse) des écosystèmes. C‘est une mesure importante de l’échelle des activités humaines comparée aux processus naturels. Il s’agit de la différence entre la quantité de la production primaire nette en l’absence d’activités humaines (NPP) et la quantité de cette production qui reste effectivement dans l’écosystème, ou dans l’écosystème qui l’a remplacé, par conséquence de l’activité humaine (NPPt).
  •  Le NPP peut être calculé en quantifiant le NPP de la végétation actuelle (NPPact) et en lui soustrayant le NPP récolté par l’activité humaine (NPPh).
  •  Le NPPh inclut la récolte des cultures primaires mais également les pertes liées à cette récolte comme par exemple les résidus ou la biomasse détruite durant la récolte, le pâturage et les feux d‘origine humaine.
> Le HANPP est donc défini par la formule :

HANPP = NPP - NPPt
avec
NPPt = NPPact – NPPh

La différence entre le NPP et le NPPact représente la réduction de NPP par la conversion d‘une terre naturelle vers un autre type de couverture de terre, c'est-à-dire que l’utilisation du sol induit un changement de productivité que l’on notera ΔNPPLC.
Par conséquent :

HANPP = NPPh + ΔNPPLC.


♦ Équivalent étranger : Human Appropriation of Net Primary Production (HANPP).